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Importation de produits illicites : La douane empêche la came de circuler

 

342 plaquettes de chanvre indien d’un poids d’environ 500 kg ont été saisies par la brigade mobile de la douane de Tenkodogo. Cette prise été présentée le vendredi 3 mai 2019 aux hommes de médias dans les locaux de la brigade.

 

 

La brigade mobile de la douane de Tenkodogo, habituée à faire des contrôles inopinés sur les axes Tenkodogo-Bittou, Koupéla-Fada, a fait une grosse prise le 30 avril dernier. En effet, ledit jour, des agents ont été informés qu’un car en provenance du Ghana transporterait des produits illicites. Ils font remonter l’information chez les chefs. Ceux-ci donnent l’autorisation de conduire le véhicule suspect à la brigade pour des contrôles plus approfondis. 

 

 

 

Les passagers, eux, étaient sur les nerfs. Ils en avaient marre des contrôles. Mais vite, ils vont reconsidérer leur position quand ils verront ce qui sortait des parois du car. Edifié par la prise, l’agent chargé de faire le contrôle se presse d’aller donner la bonne nouvelle à son chef. Le conducteur du véhicule profite de ces petites minutes de joie pour prendre la clé des champs. La recherche dans les environs n’aboutira à rien.

 

 

La fouille du car, elle, sera fluctueuse : 342 plaquettes de chanvre indien d’un poids d’environ 500 kg ont été saisies. Le véhicule de transport en commun n’est pas à son premier forfait. Il est coutumier du fait. Le même car avait été pris le 21 octobre 2016, avec des colis similaires. A l’époque, le propriétaire avait payé une amende de 3 millions de francs CFA, comme diraient les douaniers pour la main levée.

 

 

Les gabelous disent ignorer quelle était la destination finale des produits. L’occasion était belle pour l’inspecteur central des douanes, Oumar Demangoré Konaté, chef de la brigade mobile de Tenkodogo d’inviter les uns et les autres à collaborer avec les forces de l’ordre, car les contrebandiers ne manquent pas de subterfuges pour traverser la frontière. « Aujourd’hui, c’est du chanvre indien, nous avons saisi avant ça des médicaments, du cyanure, de la cigarette… avec l’aide de la population. Le chanvre indien aujourd’hui a envahi les lycées. C’est une bombe qui se prépare. Les enfants fument aujourd’hui en faisant le malin, mais il n’imagine pas les conséquences désastreuses ».

 

 

Selon le chef de la brigade mobile de Tenkodogo, le mode opératoire utilisé par les contrebandiers ne leur est pas étranger. Ils profitent de la présence des passagers pour dissimuler leurs produits. « Quand vous avez des passagers dans un car, tant qu’il n’y a pas une information précise, vous allez hésiter avant de conduire le car à la brigade pour des contrôles approfondis ».

 

 

L’inspecteur central des douanes regrette que ses hommes n’aient pas pu mettre la main sur le conducteur, car cela aurait permis de remonter la chaîne. La drogue saisie sera détruite et si les gabelous mettent la main sur les fraudeurs, ils iront en prison pour importation de produits illicites. Pour le retrait de son moyen de transport, il payera une amende.

 

 

C’est peu dire qu’à l’heure du terrorisme, la tâche est devenue plus difficile pour les gabelous de la région du Centre-Est. Au cours du mois de février 4 agents ont perdu la vie à Nohao localité située à quelques kilomètres de Bittou. Malgré cela, le chef de la brigade mobile de Tenkodogo et ses hommes gardent le moral haut, convaincus, qu’ils ont le soutien de la population.

 

Akodia Ezékiel Ada

 

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