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Extraction de l’or : Le cyanure, le connaître pour mieux l’utiliser

 

Pour l’extraction de l’or, le cyanure est l’un des produits chimiques beaucoup utilisé. Mais est-ce que les acteurs du domaine de l’extraction prennent toutes les dispositions pour que sa manipulation n’affecte pas la santé humaine et l’environnement ? Pour répondre à cette préoccupation, HSE Consulting (Hygiène-Sécurité au travail-Environnement) a tenu un atelier le jeudi 16 mai 2019 sous le thème : «Mieux connaître le cyanure et son utilisation».

 

 

Mine de rien, le Burkina Faso est devenu un vaste chantier minier. Pour l’extraction de l’or, le cyanure est le composé chimique utilisé. Son utilisation par les industries minières n’est pas sans conséquence sur l’environnement et la santé de l’homme. C’est seulement cette facette de ce produit chimique que beaucoup de personnes connaissent. Pourtant, il n’est pas forcément nuisible si son usage est bien fait. Le cyanure est comme un couteau, s’il est mal utilisé, il peut être dangereux pour la personne qui le manie. Pour aider les uns et les autres à cerner tous les contours de l’utilisation du cyanure, HSE Consulting a tenu un atelier le 16 mai dernier sous le thème « Mieux connaître le cyanure et son utilisation ».

 

Cette rencontre de 24 h a réuni les acteurs qui interviennent dans la chaîne d’approvisionnement et d’utilisation du cyanure, les sociétés de vente, les clients, l’Etat et ses démembrements qui encadrent le transport et l’utilisation du produit dans les mines. Ils vont acquérir au cours de cette session des notions essentielles sur le cyanure, comment il est commercialisé, son utilisation, la gestion des urgences et les réglementations qui régissent son emploi.

 

Représentant plus de 70% des recettes d’exportation, l’exploitation minière est la première source de devise aujourd’hui au Burkina Faso. Selon le directeur exécutif de la Chambre des mines du Burkina Faso, Toussaint Bamouni, depuis 2007, la contribution des mines au budget national est estimée à plus de 1000 milliards de francs CFA. 9 200 personnes travaillent dans les mines et plus de 26 200 autres bénéficient des emplois indirects générés par les sous-traitants aux mines. Chaque année, a-t-il ajouté, ce sont plusieurs milliards de francs CFA qui sont dépensés par les mines auprès d’entreprises locales dans le cadre de la fourniture de biens et de services. Cette contribution, selon lui, peut être maximisée durablement si tous les acteurs qui interviennent dans le secteur sont mieux sensibilisés aux opportunités qu’offrent les mines et les enjeux qui y sont liés. « L’utilisation du cyanure est bien réglementée. La profession s’autorégule en appliquant des normes et des standards. On peut citer le code international de gestion du cyanure qui est une initiative internationale constituée par des sociétés minières et des producteurs de cyanure. Il vise à compléter les réglementations existantes et la gestion en toute sécurité de l’usage du cyanure. Je me réjouis ici de savoir que toutes les sociétés minières opérant au Burkina Faso respectent ce code », a-t-il affirmé.

 

Le représentant du ministre des Mines, Lamourdia Thiombiano, a félicité les promoteurs de l’évènement pour l’audacieux choix de mener une réflexion sur l’utilisation du cyanure. Le mot à lui seul, a-t-il indiqué, est l’objet de beaucoup de stéréotype et engendre une charge émotionnelle compréhensible dans la société. « Le cyanure en fonction de la manière dont il est utilisé peut présenter des risques sur la santé humaine et sur l’environnement. De nos jours, il est indispensable à l’industrie mondiale de l’or. C’est pourquoi sa commercialisation et son utilisation sont fortement encadrées et font l’objet d’une réglementation rigoureuse tant au plan international que national », a indiqué le directeur de cabinet du ministre des Mines et des Carrières.

 

 

Akodia Ezékiel Ada

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