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Tanghin : Un baobab centenaire s’effondre sur une maison

Un baobab d’environ 100 ans est tombé sur une maison abritant 3 personnes dans le secteur numéro 18 de Ouagadougou. Fort heureusement, à part les dégâts matériels, considérables, il n’y pas eu de perte en vie humaine. C’est le constat fait dans la famille Guiré le 23 mai 2019. Les superstitieux croient fermement que les baobabs abritent des génies. Si tel était le cas pour cet arbre, c’est que ce sont de bons esprits ou alors ils étaient en jeûne dans ce mois béni pour les fidèles musulmans. Sinon…

 

David Guiré et les autres membres de sa famille n’oublieront pas de sitôt cette nuit du mercredi 22 au jeudi 23 mai 2019. La maisonnée était couchée depuis quelque temps quand, soudain, le majestueux baobab qui tenait au milieu de la cour s’est effondré de tout son poids sur le bâtisse.

A en croire les témoins, rien n’indiquait pourtant que ce géant d’un âge estimé à plus de cent ans allait s’écrouler. Comme à l’accoutumée, la lumière de la lune projetait les ombres des branches de l’arbre dans quatre cours voisines. Les oiseaux qui s’y étaient réfugiés continuaient leur concert nocturne, tandis que les abeilles bourdonnaient dans son tronc. Au pied de l’arbre, une poule lovée dans un creux couvait ses œufs. C’est dans cette ambiance quasi habituelle que chacun a regagné sa chambre.

Le chef de famille, lui, après avoir vérifié que toutes les ouvertures de la maison étaient bouclées prit, selon ses confidences, une position qui lui permettrait de réagir promptement si un danger survenait. Soudain, vers minuit, un bruit sourd le réveilla. Il sentit que son logis a tremblé. Dans le contexte actuel d’insécurité, il ne se contenta pas de tendre l’oreille. Il sortit et fit le tour de sa propriété. Grande était sa surprise de voir sa demeure fissurée. Du coup, il devint un sapeur-pompier de circonstance pour mettre les siens à l’abri. Une fois ses proches en lieu sûr, il fit le tour et le spectacle effroyable s’offrit à ses yeux. La famille Guiré en a été quitte pour une grosse frayeur mais, Dieu merci, tout le monde est miraculeusement sain et sauf.

Dans la matinée du 23 mai dernier, les riverains réunis sur les lieux du drame spéculaient et se posaient mille et une question. « Qui aurait cru qu’un arbre fort comme le baobab pouvait s’effondrer tel une tige de mil ? » ; « Par quel miracle les occupants de la maison sont sortis vivants ? ». Ce sont autant d’interrogations qui fusaient. Ils finissent par conclure que la providence divine y est pour quelque chose. « Il y avait Dieu avec eux », affirme l’un d’entre eux.

L’ancien maire de l’arrondissement 4 Dieudonné Marie Compaoré, venu soutenir la famille, a dit ceci en langue mooré : « Fo Mariam songa sid yaa mariam songo ». La traduction en français donne ceci : « Ta vierge Marie est la vraie ». Avant d’ajouter « Elle écoute tes prières et elle intercède auprès de Jésus pour toi. Sans la main secourable de Dieu, le pire serait arriver. Rendons grâce au Seigneur pour ses bienfaits ».

 

 

Emmanuel Ilboudo

 

Encadré :

L’abeille et la poule toujours protecteurs

 

Dans le creux de l’arbre, des abeilles ont produit du miel. Avec sa chute, le nectar est bien visible, mais difficile d’y toucher. Des sentinelles tournent autour de « la ruche » détruite. Ce qui empêche les gens de s’en approcher.

 La poule au pied de l’arbre, elle non plus, n’a pas bougé. Elle veille… au grain.

 

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