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Boucle du Mouhoun : Le MPP passe ses troupes en revue

Après avoir entrepris il y a quelques mois le renouvellement des structures du parti au niveau provincial, la direction du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a initié une série de rencontres avec les militants de  base à la faveur d’assemblées générales. A cet effet, une délégation du bureau politique national du parti, conduite par le coordonnateur régional de la Boucle du Mouhoun, Dieudonné Maurice Bonanet, a effectué une tournée dans les chefs-lieux de trois provinces de cette région : le 8 mai 2019 à Solenzo et le lendemain à Dédougou et à Boromo. Une revue des troupes aux objectifs précis, les élections de 2020 qui se profilent à l’horizon.

 

Les raisons qui ont prévalu à l’envoi d’une mission à Solenzo, Dédougou et Boromo sont les mêmes : le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a entrepris depuis quelques mois le renouvellement de ses structures provinciales (sections et sous-sections), et à quelques mois des échéances électorales, il y a lieu de faire la revue des troupes. Dieudonné Maurice Bonanet, coordonnateur régional du MPP dans la Boucle du Mouhoun, par ailleurs ministre de l’Urbanisme, à la tête d’une délégation de cadres du parti, dont des responsables des bureaux politique et exécutif, est allé s’imprégner des réalités dans ces provinces. Le procédé a été le même à chaque étape : le point du renouvellement à la délégation et des échanges avec les militants autour des grands chantiers du parti.

Si ces rencontres s’avèrent nécessaires, c’est parce que,  dans certaines provinces comme les Banwa, le MPP, selon plus d’un, a éprouvé des difficultés à mettre sur pied ses représentations locales, eu égard aux divergences de points de vue. Mais dans cette province des Banwa, tout comme dans le Mouhoun et les Balé, la délégation conduite par Bonanet a été rassurée, les sections et sous-sections ont été renouvelées « avec succès et de façon consensuelle ».

Au-delà de la revue des troupes, l’objectif de cette tournée marathon a été de faire le point des réalisations dans ces communes et, partant, de la tenue des engagements pris lors de la campagne électorale de 2015. Au cours de chacune des trois étapes, les maires élus sous la bannière du parti ont à cet effet défilé devant la délégation et les militants pour ce devoir de redevabilité. D’une commune à l’autre, l’on note des avancées significatives dans les domaines sociaux et économiques : construction de salles de classes ou de centres de santé chez les uns, réhabilitation de routes chez les autres. Le bilan est satisfaisant, s’est réjoui Bonanet.

Qu’à cela ne tienne, d’importants défis restent à relever dans la région notamment en matière d’infrastructures routières. Maurice Bonanet a dit en être conscient. Particulièrement à Solenzo dans les Balé, où le besoin semble plus pressent, le coordonnateur régional s’est voulu rassurant : « Nous avons pris des engagements pour qu’une solution soit trouvée à cette importante préoccupation». Si  le relèvement de ce défi est de la responsabilité du gouvernement, Maurice Bonanet a émis le souhait que l’ensemble des élus et militants du parti se mettent davantage au travail pour son plus grand rayonnement dans la région, et pour honorer ses engagements au terme du mandat présidentiel. Dans cette dynamique, des rencontres du genre se poursuivront dans les trois autres chefs-lieux de province de la région ainsi que dans ses 47 communes, a assuré Maurice Bonanet.

 

Bernard Kaboré

 

Encadré : l’incident de Dédougou

 

Si à Solenzo et à Boromo les rencontres statutaires se sont déroulées sans le moindre incident, cela n’a pas été le cas à Dédougou. Près d’une demi-heure après le début de l’assemblée générale, un groupe de militants, verts de colère, a menacé d’interrompre la rencontre. Le motif avancé est que la direction du parti, depuis Ouagadougou, travaillerait à imposer un candidat, en la personne d’un certain Achille Sanou, au poste de responsable de l’Union provinciale des jeunes et cela, en lieu et place de leur candidat, un nommé Casimir Yé. « Nous ne voulons pas de Sanou Achille» ; « nous ne le connaissons pas » ; « il n’est pas rassembleur », ont scandé les mécontents durant une dizaine de minutes devant la salle du Conseil municipal qui abritait la rencontre. Il n’est aucunement question d’imposer qui que ce soit, a assuré Mamadou Séré, qui a dû quitter le présidium de la rencontre pour calmer les esprits, surchauffés. La vérité, selon ce membre du Bureau politique national, c’est que la mise en place des cellules est toujours en cours, et cette question spécifique fait l’objet d’un rapport  en cours d’élaboration qui permettra dans les jours à venir de trancher.

B. K

Dernière modification lemercredi, 12 juin 2019 02:19

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