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Congrès extraordinaire du CDP : L’article 32 qui fait capoter le congrès

Le congrès extraordinaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ex-parti majoritaire, qui devait se tenir le dimanche 16 juin 2019 a été suspendu par la justice. En cause, une plainte déposée par des camarades du Bureau exécutif national (BEN) et du Bureau politique national (BPN), pour irrégularité par rapport aux textes régissant l’organisation et le fonctionnement du CDP. Le samedi 15 du mois courant, le 1er vice-président de l’ex-formation politique au pouvoir, Achille Marie Joseph Tapsoba, entouré de ses collaborateurs immédiats, a animé un point de presse à Ouagadougou sur le sujet.

 

 

Pour la deuxième fois en une semaine, les journalistes étaient invités au siège du CDP pour cette fois-ci être informés par les responsables du parti que le congrès extraordinaire pour la relecture des textes fondamentaux qui était prévu le week-end a été suspendu par la justice. Au dire du 1er vice-président, des camarades membres du BEN et du BPN se sont opposés à sa tenue, en avançant comme argument la non-conformité de la convocation de l’instance aux textes : il s’agit d’une première équipe conduite par le député Rasmané Daniel Sawadogo, SG de la section provinciale du CDP du Sanmatenga, et d’une deuxième équipe avec à sa tête Mahamadi Lamine Koanda. 

 

Ils ont esté contre le parti en justice et au niveau du ministère de l’Administration territoriale et de la Cohésion sociale (MATDC) qui a jugé la plainte recevable mais se prononcera dessus  à postériori. Cela dit, selon M Tapsoba, le congrès pouvait se tenir comme prévu. Malheureusement au niveau du palais de justice, a-t-il poursuivi, un délibéré a été rendu le vendredi 14 juin 2019 par le président du tribunal de grande instance de Ouagadougou, qui a ordonné la suspension de la tenue dudit congrès jusqu’à la mise en place d’un BPN conforme aux dispositions de l’article 32 des statuts. Cet article, adopté par le 7e congrès ordinaire tenu à Ouagadougou les 5 et 6 mai 2018, disposait que « Le Bureau politique national est l’organe dirigeant du parti. Il est mis en place par le congrès. Le Bureau politique national est composé d’au plus six cents (600) membres… ».

 

Le CDP, a rappelé Achille Tapsoba, est un parti social-démocrate et républicain. La loi est dure, mais c’est la loi, a-t-il reconnu. Ils ont par conséquent pris acte de la décision de justice qu’ils trouvent toutefois critiquable. La rencontre est reportée à une date ultérieure. Le congrès extraordinaire, selon lui, visait la relecture des textes fondamentaux comme souligné plus haut, afin de conformer la composition du BPN aux statuts. Achille et ses camarades considèrent l’acte posé par les plaignants comme une volonté manifeste de liquider le CDP.

 

En bon philosophe, il reste convaincu que la mauvaise foi est la négation de la bonne foi. Mais, confie-t-il, « ce parti est comme une tige de roseau qui ploie sous les coups de vent et des agressions, qui se plie sans rompre et finit toujours par se redresser ». A en croire Achille Tapsoba, le CDP compte des militants déterminés et prêts à œuvrer pour qu’il garde la tête haute et continue d’affiner sa stratégie pour la reconquête du pouvoir d’Etat en 2020. Il a assuré à l’opinion que tout serait mis en œuvre pour que le congrès se tienne contre vents et marrées à bonne date et dans les meilleures conditions possibles.

 

Il a lancé un appel militant à leurs camarades à garder leur sérénité et à continuer le travail de mobilisation pour assurer des victoires éclatantes au CDP lors des prochaines consultations électorales. Selon le 1er vice-président, absolument rien ne saurait ébranler l’ex-parti majoritaire ni éroder la force de l’engagement et la détermination de ses militants à tous les niveaux. Le parti, a-t-il ajouté, prendra ses responsabilités vis-à-vis des militants frondeurs.

 

D. Evariste Ouédraogo

Dernière modification lemardi, 18 juin 2019 00:58

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