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Commune de Kaya : Quand la délimitation d’une école divise deux villages

 

 

Une cérémonie de délimitation du domaine scolaire organisée par la mairie de Kaya le mercredi 3 juillet 2019 s’est terminée en queue de poisson. La raison  de cela : les habitants des villages de Gantodogo et d’Iryastenga se disputent la propriété de l’infrastructure scolaire à trois classes dont l’ouverture a eu lieu en 2009.

 

 

 

 

Selon les informations, les populations d’Iryastenga s’opposeraient depuis plusieurs années à l’appellation de l’école primaire à trois classes implantée à proximité de la route Kaya-Mané : cette infrastructure scolaire porte le nom d’un village voisin appelé Gantodogo. Malgré la mésentente qui existe entre les deux villages, l’école a toujours ouvert ses portes aux enfants grâce à l’engagement des acteurs de l’éducation ; malheureusement les habitants des deux villages en question ont publiquement déterré la hache de guerre lors d’une cérémonie de délimitation du domaine scolaire. Malgré la présence des autorités communales, dont le maire et ses deux premiers adjoints, des responsables éducatifs, sanitaires et des agents de la police municipale, un groupe de jeunes du village d’Iryastenga s’est opposé à la délimitation de l’aire abritant ladite école. Les frondeurs exigent de la mairie le changement de l’appellation de l’école avant la délimitation. Face à la situation, le maire a décidé de reporter l’opération afin de concilier les parties. « J’ai été surpris par la tournure des évènements en ce sens que le président de la commission aménagement du territoire de notre conseil municipal m’a assuré que les habitants des deux villages avaient décidé de matérialiser leur réconciliation à travers cette cérémonie de délimitation du domaine scolaire », a déclaré le bourgmestre. Selon le maire, cette opération, qui a débuté depuis le 20 mai dernier, vise à sécuriser et à protéger les domaines scolaires et sanitaires publics de la commune. Celle-ci consiste, a-t-il indiqué, à prendre les coordonnées géographiques des points limitant chaque site et à les matérialiser par des bornes. «Ces coordonnées seront introduites dans la base de données cadastrales afin de permettre au Système d’information géographique (SIG) de reconnaître les limites exactes de chaque site public», a précisé l’édile. Au dire de Boukaré Ouédraogo, la municipalité mettra à contribution les leaders coutumiers et les personnes de ressources pour la réussite de cette opération, laquelle a déjà permis de délimiter dans la commune les domaines de 54 écoles primaires, de 10 CEG, d’1 lycée et de 12 CSPS.

 

 

D.D. Windpouyré Ouédraogo

 

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