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Barsalogho : Les déplacés internes dans la rue

Des milliers de déplacés internes qui ont fui les attaques terroristes dans leurs villages ont manifesté pacifiquement dans les rues de la commune rurale de Barsalogho (province du Sanmatenga) dans la matinée du vendredi 5 juillet 2019. Ils exigent du gouvernement la prise de mesures sécuritaires urgentes  afin de leur permettre de retourner dans leurs villages respectifs en cette période d’hivernage.

 

 

Selon les autorités municipales de Barsalogho, 25 villages de cette commune qui sont frontaliers avec le Soum, dans la région du Sahel, se sont vidés ces derniers jours de leurs habitants. La raison de cela : les populations fuient les attaques terroristes et les exactions des forces du mal.

 

Outre les déplacés internes accueillis dans les sites de Foubé et de Barsalogho-Centre, la commune enregistre de nos jours, selon les donnés de la mairie, plus de 27 000 personnes sans abris constituées en majorité de femmes et d’enfants. Si certaines ont été logées dans des salles de classe des établissements scolaires, d’autres par contre, moins chanceuses, errent dans la nature sans un minimum d’assistance humanitaire. Mécontents du silence du gouvernement face à leur situation de détresse, les déplacés internes de Barsalogho ont décidé de se faire entendre vendredi dernier.

 

A travers une marche pacifique  les ayant conduits à la mairie et la préfecture, les manifestants ont demandé au gouvernement de renforcer la sécurité dans leurs localités afin qu’ils puissent y retourner avec leurs familles et de vaquer librement à leurs occupations champêtres. Les déplacés internes de Barsalogho menacent d’utiliser d’autres moyens pour se faire entendre dans les jours à venir si leur situation reste inchangée. En rappel, une opération militaire dénommée « Doofu (Ndlr : déraciner en langue nationale fulfuldé) » a été lancée en mai dernier par les forces armées nationales pour lutter contre l’insécurité et les attaques terroristes dans les régions du Centre-Nord, du Nord et du Sahel.

                                                                                                                      Gousyamba

Gousyamba Ouédraogo

 

Encadré 1

Plus de 200 000 déplacés internes

 

La détérioration de la situation sécuritaire dans la région du Centre-Nord en ce début de saison d’hivernage a occasionné un déplacement massif des populations. Selon les informations, les trois provinces de la région, à savoir le Bam, le Sanmatenga et le Namentenga enregistrent de nos jours au total plus de 200 000 personnes déplacées internes. Dans le Sanmatenga, les dernières données du Conseil provincial de secours d’urgence et de réhabilitation (COPROSUR) font état de 101 409 personnes internes répartis dans huit communes sur les onze que compte la province. Les communes qui n’ont pas encore enregistré  d’arrivées massives de populations fuyant les attaques terroristes sont Korsimoro, Pibaoré et Ziga.

                                                                                                                                                             G.O.

 

Encadré 2

Tougouri

Les FDS repoussent une attaque contre le commissariat de police

 

Les forces de défense et de sécurité ont repoussé dans la nuit du jeudi 4 juillet, peu après 23 heures, une attaque terroriste qui visait le commissariat de police de Tougouri dans la province du Namentenga. Un des assaillants a été abattu lors de la riposte des FDS. En rappel, une attaque d’un groupe d’individus armés contre la brigade territoriale de gendarmerie de ladite commune le 13 mars 2019 avait causé la mort d’un gendarme.

                                                                                                                                                                 G.O.

 

Encadré 3

7 morts à Barsalogho, une école saccagée à Pissila

 

Des individus armés ont encore fait parler d’eux dans certains villages de la province du Sanmatenga les samedi 6 et dimanche 7 juillet derniers. Le bilan fait état de 7 personnes tuées, respectivement à Korko-mossi (6) et à Wambsouya (1), dans la commune de Barsalogho. A Pissila, les forces du mal ont incendié une école primaire à Dondougou et une boutique à Païra.

                                                                                                                                                                  G.O.

Dernière modification lelundi, 08 juillet 2019 22:27

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