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Bassin de la Volta : Les pays riverains élaborent une charte

 

L’Autorité du bassin de la Volta organise, du 12 au 14 juillet 2019, un atelier régional de validation des projets d’annexe  et du plan d’action de ratification et de mise en œuvre de la charte de l’eau de la Volta. C’est hier qu’a eu lieu, à Ouagadougou, l’ouverture de cette rencontre de 72 heures, placée sous la présidence du ministre de l’Eau, Ambroise Niouga Ouédraogo.

 

 

 

 

30 juin 2017. Ce jour-là à Ouagadougou, les six pays de l’Afrique de l’Ouest qui partagent le fleuve transfrontalier lançaient le processus d’élaboration de la charte de l’eau du bassin de la Volta. Deux ans après, la rédaction de l’outil réglementaire, institutionnel et technique est achevé. Il ne reste plus qu’à l’examiner en vue de son adoption future. C’est justement la raison pour laquelle il est convoqué cet atelier régional regroupant les spécialistes en environnement, en ressources en eau et des juristes. Pendant trois jours, ils vont analyser et amender le projet de charte. Ils vont aussi peaufiner les trois premières annexes de la charte, qui portent sur : les attributions, la composition, l’organisation et le fonctionnement des organes spécifiques consacrés par la charte ; les modalités de production, de collecte, d’échanges et d’utilisation des données et informations ; et enfin la procédure de notification préalable des mesures projetées (c’est-à-dire qu’un Etat donné envisageant de développer un projet dans sa portion  doit informer les autres Etats).

 

Cette charte précise les rôles et responsabilités des pays riverains dans l’utilisation des ressources en eau, renforce le mandat de l’autorité du bassin de la Volta dans la promotion d’une politique harmonieuse et coordonnée de l’eau. Elle définit également les principes qui permettent la gestion durable des ressources. « Avec ses affluents et sous-affluents, la Volta a un caractère international. Un Etat ne peut pas faire ce qu’il veut dans sa portion nationale sans consulter les voisins...  Dieu a mis à notre portée eau, terre, forêt, etc. Il faut savoir les utiliser pour ne pas causer de conflits entre les Etats, même si nous avons de petits conflits entre agriculteurs et éleveurs, qui ne sont que sporadiques. Désormais tout sera balisé. Chacun saura où se situent ses droits, à quel niveau il peut aller sans provoquer le voisin», a expliqué le directeur exécutif de l’autorité du Bassin de la Volta, Dessouassi Yaovi Robert.

 

Mais avant qu’elles ne puissent jouer efficacement ce rôle, la charte et les trois premières annexes seront  soumises au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement pour adoption formelle. Après cet acte, ce sera le tour des Parlements de chacun des six Etats de ratifier la charte. Et dès que quatre Etats sur les six l’auront ratifiée, elle va entrer en vigueur.

 

L’ouverture de cette rencontre régionale de validation des projets d’annexes et du plan d’action de ratification et de mise en œuvre de la charte de l’eau du bassin de la Volta est placée sous la présidence du ministre de l’Eau et de l’Assainissement. Pour Ambroise Niouga Ouédraogo, représenté par son secrétaire général, Allasoun Sori, la charte, avec ses annexes, permettra à l’Autorité du bassin de la Volta de promouvoir une concertation permanente et un développement durable pour un partage équitable des bénéfices. Le tenant du maroquin de l’Eau, par l’entremise de son représentant, a également assuré de son engagement à œuvrer pour faciliter en temps opportun l’adoption de la charte avec ses annexes par le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement. En plus il a promis de s’engager pour sa ratification par les Parlements de chacun des six pays membres.

 

Rappelons que la Volta est un fleuve partagé par le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali et le Togo. Pour assurer la gestion durable des ressources en eau transfrontalières, les six pays ont créé en 2007 l’Autorité du bassin de la Volta (ABV) avant d’adopter un plan stratégique 2015-2019.  Pour la bonne marche du Plan stratégique, plusieurs engagements ont été pris dont celui d’élaborer une charte de ce patrimoine commun aux six pays d’Afrique de l’Ouest.

 

 

Hadepté Da

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