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Mahamadi Lamine Kouanda, à propos du patron du CDP : « Eddie ne respecte personne. C’est un one-man-show »

Le samedi 13 juillet 2019 à l’hôtel Laïco, Mahamadi Kouanda était face à la presse, par le truchement d’une obédience du CDP qui  porte son nom, pour dire ce qu’il pense de la crise actuelle que vit l’ancien parti au pouvoir. Constat aura été fait durant toute la rencontre que toutes les récriminations se cristallisaient sur d’Eddie Komboïgo, le président de ce parti, vivement contesté par les tribuns du jour. «Eddie ne respecte personne… C’est un one-man-show », a dit de lui l’ancien député Mahamadi Kouanda avec le style qu’on lui connaît.

 

 

Ce n’est pas bientôt que la plaie béante ouverte depuis les velléités de candidatures au sein du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) sera fermée, encore moins cicatrisée. Samedi dernier, c’était un groupe de frondeurs dont les têtes de proue sont Mahamadi Kouanda et Juliette Bonkoungou qui était à la manœuvre. C’était à travers une conférence de presse organisée à … l’hôtel Laïco - oui, vous avez bien lu – pour décocher leurs flèches d’un carquois apparemment chargé sur Eddie Komboïgo, non sans quelques dégâts collatéraux dont les victimes ne sont autres que ceux qui ne jurent que par lui.

 

La petite surprise pour les invités que sont les journalistes, c’est le lieu choisi pour l’événement, qui aurait été dicté, à écouter les conférenciers, par la volonté d’organiser en toute sérénité et avec les conditions de sécurité requises la rencontre. L’on se rappelle en effet que l’organisation, dans une salle du stade du 4-août le 23 juin 2019, d’une réunion des secrétaires généraux du parti de l’épi et de la daba avait tourné court suite à une irruption violente de jeunes membres du parti.

 

Cette fois-ci, le choix de cet établissement hôtelier haut de gamme a en tout cas eu l’heurt de permettre que tout se déroule sans accrocs, et  toute latitude a été offerte aux conférenciers de sortir l’artillerie lourde et de tirer sans retenue sur l’actuel patron du CDP, Eddie Komboïgo : exemple, en guise de préliminaires, cet obus particulièrement meurtrier lancé pendant la déclaration liminaire: « On nous traite de militants infiltrés qui veulent casser le parti. Infiltré au compte de qui et pourquoi ?

 

C’est parce que nous ne voulons pas que des aventuriers comme lui (Ndlr : Eddie Komboigo) compromettent les chances du parti aux législatives et présidentielle 2020 que nous exigeons le respect des textes et une gouvernance vertueuse. Si nous avions voulu liquider le parti, nous l’aurions déjà fait puisqu’il avait abandonné le navire CDP au moment du putsch manqué en septembre 2015 bien qu’il soit le responsable du parti, et ce, pendant plus d’une année. Mais, Dieu merci, nous avons obtenu 18 députés sans lui et sa bande de facebookers et son valet Sanou Boubacar, lequel passait son temps à proclamer  que son mentor est Salifou Diallo ».

 

« Je ne soutiens pas Kadré »

 

Dans le chapelet de reproches faits au président du parti figure le nombre élevé des membres du bureau politique, qui est passé à pas moins de 1000 membres. A écouter les conférenciers du jour, il s’agit là d’une stratégie qui vise à créer le nombre pour empêcher les voix discordantes de s’exprimer de l’intérieur. Conclusion de Mahamadi Kouanda, Eddie Komboigo porte l’entière responsabilité de ce qui est arrivé au parti, et c’est faire œuvre de salubrité publique que de le débarquer. « Eddie n’écoute et ne respecte personne. C’est un one-man-show. Eddie ne peut pas battre Roch parce que les Burkinabè ne sont pas bêtes ».

 

A été également posée sur la table des échanges le soutien présumé de l’aile Mahamadi Kouanda à la candidature de Kadré Désiré Ouédraogo. L’interpellé a dit en réponse qu’il connait Kadré Désiré Ouédraogo, a du respect pour lui en raison  des postes qu’il a occupés et de son statut de prince, mais qu’il ne le soutient pas. « Pour la présidentielle, son cœur battra pour la Julie nationale (Juliette Bonkoungou), si elle est candidate. Quant au poste de président du CDP, son choix, a-t-il déclaré portera sur Jérôme Bougouma (Ndlr : ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité au dernier gouvernement de Blaise Compaoré).

Issa K. Barry

Dernière modification lelundi, 15 juillet 2019 22:09

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