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Assassinat de deux membres de l’ODJ : Marche silencieuse pour exiger l’autopsie des corps

L’autopsie des corps des deux responsables de l’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ) assassinés, c’est ce qu’exigent l’ODJ et ses structures alliées à travers la marche silencieuse tenue le samedi 17 août à Ouagadougou.

 

 

La marche silencieuse de l’ODJ a effectivement eu lieu le samedi 17 août 2019. C’était à l’occasion de la conférence de presse conjointement animée par le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) et le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) que l’ODJ l’avait annoncée.

 

En effet, il était 8h 30 lorsque le parking de l’hôpital de Bogodogo recevait les militants de l’ODJ et ceux des autres organisations associées. Venus nombreux, ces militants ont brandi les portraits des victimes tout au long de la marche. 

   

Ladite marche visait à obtenir des autorités l’autopsie des corps des victimes. Les marcheurs se sont rendus à la morgue de Bogodogo, où gisent Fahadou Cissé et Hama Balima.

 

Pour le secrétaire exécutif de l’ODJ, Gabin Korbéogo, la mort de leurs militants a été orchestrée. Il explique cela par les menaces, les intimidations et également les tentatives d’assassinats auxquelles ceux-ci étaient confrontés. Pourtant, dit-il, ces deux responsables de l’ODJ ne faisaient que se battre pour la vérité, la justice et la liberté. C’est du reste ce qui leur a valu, selon lui, une intronisation en « héros de la nation » à la fin de l’insurrection populaire de 2014. Finalement, leurs détracteurs auront eu raison d’eux.

 

Mais à qui profitent ces assassinats ? Telle est la question légitime que l’ODJ se dit en droit de poser. Une chose est certaine, a dit Gabin Korbéogo, « le Mouvement du peuple pour le progrès et ses alliés tentent de contenir et d’étouffer les aspirations profondes des masses à la liberté, la justice sociale et le bien-être ». Cela à travers la répression et la criminalisation des luttes populaires comme le témoigne l’adoption du nouveau Code pénal. Outre cet aspect, Gabin Korbéogo fait constater que « le premier point de l’agenda politique du gouvernement et de l’opposition, c’est les élections ».

 

 

Chrysogone Zougmoré du MBDHP, pour sa part, reconnaît que c’est un combat de longue haleine. Il assure toutefois que tout sera fait afin que la lumière se fasse. Par ailleurs, il a soutenu que la quête de la justice  concerne aussi bien les militants de l’ODJ tués que les autres victimes d’exécutions extra-judiciaires. Pour ce faire, il faut plus de soutiens et de solidarité, affirme-t-il. Dans la dynamique de contraindre les autorités à œuvrer pour la manifestation de la vérité et la justice, il a annoncé la tenue d’un meeting le 31 août et d’un panel le 6 septembre.

 

En rappel, Fahadou Cissé et Hama Balima ont été assassinés le vendredi 31 mai 2019 à Sebba. C’était pendant qu’ils se rendaient à une audience avec le haut-commissaire de la province de Yagha.

 

Roukiétou Soma

(Stagiaire)

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