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Politique de sécurité nationale : Le comité scientifique chez le PAN pour le point

 

Les consultations se poursuivent pour la Commission d’élaboration de la Politique de sécurité nationale (PSN) qui, dans sa démarche dite d’inclusion, a engagé depuis quelques semaines une série de rencontres. Le 27 août 2019, c’était au tour du président de l’Assemblée nationale de recevoir en audience les membres du Comité scientifique de ladite commission. Du chef de la représentation nationale ils souhaitaient des orientations après lui avoir fait le point de leurs travaux.

 

 

 

 

Que vaut l’honneur d’une visite matinale de membres de la Commission d’élaboration de la Politique de sécurité nationale au président de l’Assemblée nationale ? Cette question n’est pas de nous, elle est de l’occupant du perchoir himself, Alassane Bala Sakandé, face au Comité scientifique de la Commission. « Dans le cadre de nos travaux, nous sommes convaincus de la nécessité de consulter l’ensemble des forces vives de la nation. Nous avons donc commencé par rencontrer les plus hautes autorités : d’abord le président du Faso, puis le Premier ministre, et nous avions dans notre agenda une rencontre avec le président de l’Assemblée nationale », répondra le colonel major Aimé Simporé, un des visiteurs à la tête de la délégation. A en croire l’officier supérieur, le but de ces consultations, qui prennent en compte d’autres institutions telles que l’état-major général des armées et l’Agence nationale de renseignements, « c’est d’abord de recueillir les orientations des gouvernants mais aussi de présenter l’état de nos réflexions pour en savoir leur perception en vue d’affiner notre démarche et d’atteindre nos objectifs».

 

Au nombre d’une dizaine et issus notamment des organisations de la société civile, des forces de défense et de sécurité ainsi que de personnalités du monde universitaire, les membres du Comité ont entamé l’exécution de leur mission le 8 avril dernier, mission qui consiste à encadrer les travaux de la Commission. Au chef du Parlement ils ont ainsi fait le point des travaux déjà menés, présenté les objectifs poursuivis par la Commission, le contexte et la justification de l’élaboration du document, la méthodologie de travail et le canevas provisoire à l’appui.  La future Politique de sécurité nationale est inclusive de toutes les composantes de la nation. Née d’une recommandation du Forum national de la sécurité, tenu en 2017, elle devrait servir de fondement à une approche nouvelle, holistique, de la gouvernance sécuritaire dans un contexte de recrudescence du terrorisme et des violences intercommunautaires. Alors que le délai pile-poil de 100 jours imparti à ses rédacteurs est presque expiré, le chef du Parlement a suggéré à ses hôtes de requérir du gouvernement un délai supplémentaire pour avoir in fine un document de qualité. Tout en suggérant une autre rencontre à laquelle prendront part l’ensemble des députés, Alassane Sakandé a souhaité que le rapport final qui sortira des travaux n’aille pas dormir dans des tiroirs, car, sous nos cieux, dit-il, « ce ne sont pas les textes qui manquent, ceux-ci souffrent généralement d’une mise en application ». C’est une question de responsabilité, a-t-il ajouté, « une personne ou un groupe d’individus ne doit pas empêcher la république d’avancer ; on doit pouvoir s’assumer jusqu’au bout. »

 

 

Bernard Kaboré

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