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Listes électorales biométriques : Le chronogramme de Newton

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a rencontré, le lundi 9 septembre 2019 à Ouagadougou, la classe politique et la société civile. Les échanges ont porté essentiellement sur le chronogramme de l’opération de révision et de constitution des listes électorales biométriques décidée par le Conseil des ministres du 25 juillet dernier.

 

 

La loi confère aux acteurs politiques et à ceux de la société civile un rôle dans l’organisation de la mise à jour du fichier électoral, d’où la rencontre avec eux pour des informations et des échanges francs et directs sur le début du processus qui va conduire aux élections générales de 2020 et celles municipales de 2021. Le président de la CENI, Newton Ahmed Barry, à cette occasion était entouré de ses collaborateurs immédiats.

Pour les consultations électorales à venir, en tout 13 252 emplacements correspondant à un ou plusieurs bureaux de vote ont été retenus. Le système de kits est paramétré pour générer des bureaux de vote de 500 électeurs au plus. Les activités qui ouvrent la voie à toute consultation électorale, a souligné le président de la CENI, commencent d’abord et avant tout par la mise en ordre du fichier électoral. Au Burkina, a-t-il indiqué, selon l’article 50 du Code électoral, les listes électorales sont biométriques et permanentes. La biométrie impose que le recensement de l’électeur se fasse par le recueil de ses données biométriques et la permanence, elle, induit que l’on est inscrit une fois pour toute sur le fichier électoral. Les révisions, a précisé Newton Ahmed Barry, ne consistent pas à reprendre tout à zéro, mais à enrôler de nouveaux électeurs, les nouveaux majeurs depuis la dernière révision du fichier et ceux qui n’avaient pas pu s’inscrire aux précédentes révisions pour une raison ou une autre.

Le décret du 25 juillet 2019 parle de constitution de fichier électoral national qui est constitué de l’ensemble des listes électorales provinciales ainsi que celles des Burkinabè résidant à l’étranger. Depuis 2012, a indiqué le président de la CENI, les listes provinciales sont constituées et souvent révisées. Celles des Burkinabè de la diaspora ne le sont pas pour l’instant.

La CENI, après un travail préliminaire, a identifié 13 252 emplacements sur l’ensemble du territoire national, 800 emplacements dans les ambassades et consulats du Burkina. Chaque emplacement est un centre d’enrôlement des électeurs. Pour être enrôlé il faut remplir cinq conditions que sont la nationalité burkinabè, avoir 18 ans révolus, posséder une CNIB ou un passeport ordinaire en cours de validité, résider ou avoir des intérêts dans la circonscription où l’on veut se faire enrôler, ne pas être en situation de conflit avec la loi sur les droits civiques.

Pour régler la question du nombre d’électeurs, la CENI a sollicité les services de l’INSD qui a dégagé un chiffre de 10 078 733. Avec le profil et le potentiel attendu, la Commission a subdivisé le pays en trois zones. Exceptionnellement pour le Kadiogo et le Houet, la durée pour l’enrôlement est de 21 jours. Celle à l’extérieur est de 30 jours.

Les responsables des partis politiques et de la société civile ont unanimement salué le travail abattu par le président Barry et toute son équipe, soulever des préoccupations comme celles touchant la sécurité, le problème des déplacés… A toutes ces inquiétudes le président de la CENI a apporté des réponses appropriées, tout en invitant les uns et les autres à œuvrer pour une réussite du processus.   

 

D. Evariste Ouédraogo

 

Dernière modification lemardi, 10 septembre 2019 22:38

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