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Journée de protestation du 16 septembre: Des associations de commerçants invitent sonnent la démobilisation

A l’appel de l’Unité d’action syndicale (UAS), des syndicats et des organisations de la société civile descendront dans la rue le 16 septembre prochain, pour revendiquer notamment des actions efficaces de lutte contre le terrorisme et le départ des forces militaires étrangères. Dans une conférence de presse tenue le 11 septembre 2019 à Ouagadougou, une coalition d’organisations de commerçants, la Coordination des associations professionnelles et syndicats de l’économie informelle pour la paix sociale (CAPSEI), appelle à se démarquer de cette journée de protestation. Pourquoi ? « Le contexte national ne s’y prête pas.»

 

 

C’est une conférence de presse qui a plutôt eu l’air d’une assemblée générale. Au nom des deux cents structures environ que compterait la Coordination des associations professionnelles et syndicats de l’économie informelle, des dizaines de personnes ont, en effet, tenu à être témoins du message qui allait être livré aux hommes de médias. Parmi eux, des chefs coutumiers, bonnets bien vissés, qui seraient eux aussi membres actifs de la CAPSEI, cette organisation jeune d’environ six mois, selon ses premiers responsables.

Principaux tenant du crachoir, Saïdou Zangré, président du Réseau des associations de l’économie informelle (RAEI), Moussa Dabo de l’Organisation nationale des commerçants du Burkina (ONACOMB) et Mahamoudou Koama, premier responsable de l’Organisation syndicale des commerçants du Burkina et président de la CAPSEI. Avant de justifier cette sortie médiatique, hommage a été rendu aux victimes des balles assassines des fous d’Allah.

« La Coordination veut, à travers la présente conférence de presse donner sa position sur les mouvements d’humeur et de grève des organisations syndicales du secteur public, qui se préparent pour les prochaines semaines dans notre pays », a signifié d’entrée de jeu Mahamoudo Koama, porte-parole des conférenciers. « Grèves et mouvements d’humeur », l’allusion est surtout faite à la journée de protestation, le 16 septembre prochain, souhaitée par l’Unité d’action syndicale et des organisations de la société civile qui, à l’occasion, entendent notamment interpeller le gouvernement sur la nécessité d’engager des actions plus efficaces de lutte contre le terrorisme, dénoncer des exécutions sommaires et extrajudiciaires, réclamer le départ des forces militaires étrangères du pays. « La Coordination appelle tous les commerçants en général et tous les acteurs du secteur informel, en particulier, à se démarquer de toute action visant à soutenir ces manifestations », a prôné monsieur Koama.

Pourquoi ? « Nous jugeons ces manifestions inappropriées au regard de la situation sécuritaire difficile que traverse le pays », a-t-il argué. Ce qu’il faut en lieu et place des protestations, selon les conférenciers, « c’est d’observer une trêve syndicale avec le gouvernement, au moins jusqu’à la victoire de nos forces de défense et de sécurité sur les forces obscurantistes », car « lorsque la maison brûle, il faut éteindre le feu avant de chercher ses causes », a encore expliqué le porte-parole des conférenciers.

Bernard Kaboré

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