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2e emprunt obligataire de l’année : L’Etat en quête d’une rallonge de 75 milliards de F CFA

 

Après un premier emprunt obligataire par appel à l’épargne  d’un montant de 75 milliards de F CFA lancé en avril dernier, l’Etat burkinabè est en quête de 75 autres milliards auprès du grand public de l’espace UEMOA, à travers une seconde opération  lancée le 12 septembre 2019 à Ouagadougou. Objectif, mobiliser des ressources complémentaires pour le financement du budget national. Aussitôt cet emprunt lancé, les souscriptions sont ouvertes et prendront fin le 3 octobre prochain. Au total, 7 500 000 obligations sont émises à raison de 10 000 F CFA l’unité avec un taux d’intérêt annuel net de 6,5%. La durée de l’opération, elle, est de 8 ans, soit de 2019 à 2027 et la Société burkinabè d’intermédiation financière (SBIF) en est l’arrangeur.

 

 

 

Par décision en date du 18 juin dernier, le ministère de l’Economie, des Finances et du Développement a donné autorisation à la direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique d’émettre sur le marché régional de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) le présent emprunt obligataire par appel public à l’épargne. Ça y est donc depuis le 12 septembre 2019, et ce, jusqu’au  3 octobre prochain, les souscriptions sont effectives.

 

L’emprunt en question, a indiqué le directeur général du Trésor, Célestin Santéré Sanon, porte sur un montant indicatif de 75 milliards de F CFA avec une maturité de 8 ans dont deux ans de différé. Pour un taux d’intérêt annuel net de 6,5%, le coût de l’obligation est fixé à 10 000 F CFA. Le paiement des intérêts est semestriel et devrait être effectif à partir de la date de jouissance des titres fixée au 8 octobre prochain. En tout, 7,5 millions de titres attendent les souscripteurs «sans distinction aucune », à croire le directeur général de la Société burkinabè d’intermédiation financière, Alexis Lourgo. Sont ainsi attendues pour l’opération des personnes physiques et morales de la zone UEMOA, bref, tout investisseur de l’espace communautaire.

 

L’objectif affiché est sans détour : il s’agit de mobiliser des ressources complémentaires au financement du budget de l’Etat à qui l’opération coûtera à terme la cagnotte de 100 milliards de F CFA.  Les avantages ne seraient pas des moindres. Au-delà de la périodicité de remboursement qui est de six mois, les souscripteurs à l’opération verront leurs titres inscrits à la côte de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM). Et spécifiquement pour les résidents burkinabè, il n’y aura pas de retenue à la source. En clair, pas de charges fiscales.

 

Dénommé ‘’TPBF-6,50% 2019-2027 ‘’, le présent emprunt est le deuxième à être lancé au titre de l’année 2019, après celui d’avril dernier qui s’élevait aussi à 75 milliards de F CFA. C’est aussi la 9e émission de levée de fonds sur le marché régional de l’UEMOA. S’appuyant sur le succès des précédentes émissions, le patron du Trésor burkinabè n’a pas caché son optimisme de voir réussir le dernier emprunt obligataire. Avant d’inviter le grand public à s’y intéresser et à «souscrire massivement», il a indiqué que l’expérience du Burkina dans le cadre des émissions de titres publics n’est plus à démontrer. Et d’expliquer que de 2002 à 2019, le Burkina a procédé à 145 émissions. Outre les huit emprunts obligataires bouclés qui auraient mobilisé un peu plus de 650 milliards de F CFA, il faut ajouter 40 émissions d’obligations du Trésor par adjudication pour un montant mobilisé de plus de 993 milliards de F CFA et 97 émissions de bons du Trésor, avec un taux moyen de couverture du montant mis en adjudication d’environ 103%. «Les détenteurs d’obligations peuvent être rassurés qu’ils seront payés à bonne date ; cette opération est une occasion pour les hommes d’affaires et les responsables d’institutions de jouer leur partition dans le financement du Plan national de développement économique et social », a assuré Célestin Santéré Sanon.

 

Mais la réussite de l’opération ne viendra pas que des souscripteurs, elle sera aussi mesurée à l’aune de l’engagement des partenaires de mise en œuvre, selon ceux qui sont commis à son exécution. Ces partenaires sont notamment la Société burkinabè d’intermédiation financière qui est l’arrangeur et le chef de file ainsi qu’une demi-dizaine d’institutions bancaires de la place.

 

Bernard Kaboré

 

 

 

Dernière modification ledimanche, 15 septembre 2019 20:18

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