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Attaques terroristes au Bam : Le gouverneur monte au front

Une délégation régionale du Centre-Nord, conduite par le gouverneur, Casimir Séguéda, s’est rendue le mercredi 2 octobre 2019 à Kongoussi, chef-lieu de la province du Bam. En plus de présenter les condoléances de la Nation aux familles éplorées suite aux attaques terroristes dans les villages de la commune rurale de Zimtanga, la mission a appelé les populations déplacées au calme et à l’union sacrée autour de l’Etat pour vaincre les forces du Mal. Les déplacés ont manifesté dans la matinée pour réclamer du Gouvernement la prise de mesures sécuritaires pour permettre leur retour.

 

 

Depuis le samedi 28 septembre 2019, plusieurs localités du Bam sont en proie à des attaques terroristes. Outre les pertes en vie humaine, estimées à plus d’une vingtaine selon les informations, cette situation d’insécurité a occasionné un afflux de populations vers la ville de Kongoussi et ses environs : à Zimtanga, par exemple, tous les 41 villages de la commune se sont vidés de leurs habitants. A la date du mardi 1er octobre dernier, les services de la solidarité nationale et de l’action humanitaire ont recensé dans la ville de Kongoussi 10 484 personnes déplacées internes constituées en majorité de femmes et d’enfants qui ont fui les tueries des groupes terroristes. Afin de traduire la compassion et la solidarité du Gouvernement aux populations déplacées en situation de détresse, une délégation régionale du Centre-Nord, conduite par le gouverneur, Casimir Séguéda, a effectué le déplacement à Kongoussi hier mercredi. Et cela, malgré les risques sécuritaires sur certains axes routiers de la région. Le cortège de la mission régionale a fait à son arrivée un arrêt à la brigade territoriale de la gendarmerie nationale située à l’entrée de la ville en raison d’une manifestation de personnes déplacées. Selon les informations, celles-ci avaient bloqué le passage de la route nationale n°22 pour exiger du Gouvernement un déploiement des forces de défense et de sécurité à Zimtanga. Face à cette situation de crise, le gouverneur de la région a initié séance tenante, une rencontre d’échanges à huis-clos dans un des bureaux de la brigade avec les représentants des manifestants. C’était en présence des autorités administratives, politiques et sécuritaires régionales, provinciales et communales parmi lesquelles le président du conseil régional, Adama Sawadogo, le haut-commissaire du Bam, Ambroise Ouédraogo, et le maire de Zimtanga, Macaire S. Ouédraogo. Après plus d’une heure de concertations, les représentants des déplacés, mécontents, ont accepté de faire lever le blocage pour permettre aux usagers de la RN22 de vaquer librement à leurs occupations. « Les premières autorités régionales nous ont assuré que des mesures seraient prises pour nous permettre de repartir enterrer les corps des victimes que nous avons abandonnés dans nos villages », a confié aux journalistes un des porte-parole des déplacés. La levée du blocage a permis à la délégation régionale de se rendre à la mairie de la ville pour échanger avec les personnes-ressources des communes de Zimtanga et de Kongoussi.

Le gouverneur Casimir Séguéda a, au nom du Gouvernement, présenté ses condoléances aux familles qui ont perdu des proches dans les récentes attaques terroristes et souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Il a saisi l’occasion pour appeler les populations au calme et à la retenue en dépit du contexte sécuritaire, très difficile dans la région. « C’est dans l’union que nous allons trouver des solutions idoines pour vaincre le terrorisme », a déclaré Casimir Séguéda. Les échanges à bâtons rompus ont permis aux différentes personnes-ressources dont certaines avaient du mal à retenir leurs larmes d’exprimer leurs préoccupations au dépositaire du pouvoir d’Etat dans la région. Celles-ci ont été axées sur la prises urgentes de mesures sécuritaires pour permettre aux personnes déplacées de regagner leurs localités afin d’inhumer les corps abandonnés, de récolter, de vivre paisiblement et de permettre à leurs enfants de reprendre le chemin des classes. Les directeurs régionaux de la Solidarité nationale et de la Santé, respectivement Yacouba Ouédraogo et Irénée Wangrawa, ont assuré  que des mesures ont été prises par le Gouvernement pour soulager les personnes déplacées sur les plans humanitaires et sanitaires.

La ville de Kongoussi enregistre toujours une arrivée de personnes déplacées des communes environnantes.

 

D.D. Windpouyré Ouédraogo

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