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Intérêts civils du Procès du putsch manqué : L’audience renvoyée au 29 octobre prochain

Comme annoncé le 2 septembre dernier à l’issue du verdict, l’audience sur les intérêts civils au procès du coup d’Etat manqué s’est ouverte hier 22 octobre 2019 dans la salle des Banquets de Ouaga 2000. Mais elle a aussitôt été suspendue pour une semaine à la demande de certains avocats des parties civiles au motif de vouloir mieux s’organiser pour intervenir convenablement. Le parquet militaire et la défense ne s’y étant pas opposés, la chambre de première instance du tribunal militaire de Ouagadougou a accédé à la requête en reconvoquant les parties le 29 octobre prochain à 9h.

 

Plus d’un mois après le verdict ayant clôturé l’action pénale, les différentes parties au procès du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015 ont regagné la salle des Banquets de Ouaga 2000 pour se pencher à présent sur le volet civil. Rien n’a fondamentalement changé : le box des accusés grouille de son monde habituel (Gilbert Diendéré, Hermann Yaméogo, Léonce Koné, Salif Sawadogo, entre autres).

Les soutiens des accusés se comptent au bout des doigts pendant que les victimes sont les plus nombreuses. Le même engouement est constaté au niveau de leurs conseils respectifs (défense et parties civiles). Il ne manquait plus que les membres de la chambre de première instance du tribunal militaire de Ouagadougou, le ministère public et les greffiers pour compléter le décor. Une dizaine de minutes après 9h, Seidou Ouédraogo, son juge conseiller et les juges assesseurs militaires ont fait leur entrée au prétoire avec le cérémonial habituel exécuté par la garde d’honneur (gendarmes).

Aussitôt la reprise de l’audience est prononcée par le juge qui en a situé l’objet : statuer sur les intérêts civils.  La parole est tout de go donnée aux avocats des parties civiles qui sont au cœur de cette phase. Et c’est Me Awa Sawadogo qui a traduit ses civilités aux autres parties avant d’introduire leur requête : «Nous souhaitons nous accorder, harmoniser nos moyens de défense. Nous souhaitons une suspension d’une semaine pour nous organiser et intervenir convenablement».

Me Dieudonné Bonkoungou, avocat de la défense, parlant au nom de ses pairs, n’a pas d’objection. Du côté du parquet militaire, «on n’entend pas non plus s’y opposer, seulement on souhaite un renvoi ferme à la date du lundi 28 octobre ». Seidou Ouédraogo et les autres membres de la chambre ont donc accédé à la demande en fixant la prochaine audience au mardi 29 octobre 2019 à 9h.

 

Après la suspension, Me Prosper Farama, l’un des avocats des parties civiles, a fait noter que cette demande de renvoi a été faite par une partie des parties civiles. «Dans ce dossier, il y a plusieurs parties civiles dont l’Etat et les victimes. Nous, victimes, étions prêtes, mais les conseils de l’Etat ont estimé qu’il était bon que nous nous concertions étant entendu que nous pouvons avoir les mêmes intérêts. Voilà pourquoi nous ne nous sommes pas opposés,  ça peut être utile, nous attendons de voir ce qui va sortir de la concertation», a-t-il expliqué.

Et d’ajouter que «nous allons demander que tous ceux qui ont été condamnés soient solidairement condamnés à payer le montant sans distinction du quantum des peines. Dans les échanges, nous verrons avec l’Etat comment nous pouvons nous harmoniser, mais s’il n’y a pas d’harmonisation, nous allons l’appeler à garantir les condamnations qui vont être prononcées. Pour nous, l’Etat est aussi civilement responsable dans cette affaire car il lui appartient de garantir la sécurité et la sûreté des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national, quelles que soient les circonstances». 

Aboubacar Dermé

Dernière modification lemercredi, 23 octobre 2019 21:31

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