Logo
Imprimer cette page

Mort d’Al Baghdadi : Opération de salubrité internationale

Donald Trump tient lui aussi son trophée de premier choix. Après le célèbre « we got him » de Barack Obama qui avait accueilli le « traumatisme balistique » (c’est la cause officielle du décès) le 2 mai 2011 d’Oussama Ben Laden à Abbottabad au Pakistan, le locataire de la Maison-Blanche a annoncé hier la mort d’un autre ennemi public numéro 1 des Etats-Unis : Abou-Bakr al-Baghdadi.

 

 

 

«Le voyou qui s’est donné tant de mal pour intimider les autres a passé ses dernières heures dans la peur, la panique et la terreur… il est mort comme un lâche», a-t-il en effet claironné une fois l’information confirmée de façon indubitable. Il est vrai que le chef de l’Etat islamique (EI) avait si souvent été donné pour mort ces dernières années qu’on se demandait si cette fois-ci était vraiment la bonne.

 

Après des mois et des mois, voire des années de traque, d’écoute, bref de précieux renseignements indispensables à l’action, le doute ne semble plus permis après le passage des unités d’élite de l’armée US dans le village de Bericha vers Idlib en Syrie où, enfumé comme un rat, celui dont la tête avait été mise à prix (22 millions d’euros), a préféré actionner la ceinture explosive qu’il portait autour de la taille, se déchiquetant avec deux de ses enfants.

 

Un de moins donc ! Fin de parcours pour cet affreux terroriste autoproclamé en juillet 2014 calife de l’EI formé sur les territoires conquis en Syrie et en Irak et qui a exporté le djihadisme partout dans le monde, notamment dans la bande sahélo-saharienne et au Nigeria, où certains groupes, à l’image de l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) d’Abou Walid Al-Saharaoui ou de Boko Haram d’Abubakar Shekau, se réclament de l’EI et de son calife auquel ils ont fait allégeance. Autant dire qu’au Mali, au Niger, au Burkina et, dans une moindre mesure, au Tchad et en Mauritanie, on ne versera pas une larme sur la dépouille maudite de ce serial killer qui utilisait indûment le nom d’Allah et de son Prophète (PSL) pour commettre les pires abominations.

 

Que le déluge de feu qui s’est abattu samedi nuit, véritable opération de salubrité internationale s’il en est, porte un coup dur à Daesch et à ses succursales disséminées à travers le monde, nul n’en doute. Pour autant, on aurait tort d’être aussi euphorique que l’occupant du Bureau Oval qui affirme que « le monde est maintenant bien plus sûr ». A voir ! L’expérience de la lutte contre cette pieuvre tentaculaire montre à souhait que ses multiples bras conservent intacte, sinon avec plus de virulence, leur capacité de nuisance, même quand on lui coupe la tête, et on ne serait pas étonné de voir bientôt des actions d’éclat de fidèles illuminés pour venger la mort du gourou. S’il suffisait en effet d’étêter l’organisation pour régler le problème,  le fléau eût été sérieusement circonscrit suite à la neutralisation il y a huit ans du patron de Geronimo. 

 

 

Si seulement, des actions commando comme celle de Béricha, pouvaient, de temps à autre, être menées au Sahelistan pour nous débarrasser progressivement des Iyad Ag Ghali, Abdelmalek Droukdel et autre Mokhtar BelMokhtar qui y sèment la mort et la désolation depuis presque dix ans ! Mais il ne faut certainement pas compter pour cela sur « l’homme qui twette plus vite que son ombre», lui qui renâcle déjà à soutenir conséquemment le G5-Sahel. Ces « pays de merde », c’est si loin de Washington que leur puanteur ne saurait indisposer les narines présidentielles !

 

La Rédaction             

Dernière modification lelundi, 28 octobre 2019 22:41

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

© 2011-2014 - Observateur Paalga - Tous droits réservés I Conception: CVP Sarl.