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Congrès sur la Miséricorde Divine à Ouaga : Aggiornamento de l’appel de Jean-Paul II

Sous le thème : « La miséricorde divine, une grâce pour notre temps » se tient, du 18 au 24 du mois courant dans la capitale burkinabè, le 4e Congrès de l’Afrique et de Madagascar sur la miséricorde divine. L’ouverture des travaux de la rencontre, qui s’affiche comme une réponse à l’appel du pape Jean-Paul II dans « Evangelium vitae, n°6 », a eu lieu hier 19 novembre 2019 à Ouaga 2000.

 

Après le Nigeria en 2008 et 2013, le Rwanda en 2016, c’est au tour du Burkina d’abriter une semaine durant cette rencontre de portée continentale.

Les délégations sont venues du Bénin, du Cameroun, de la RD Congo, du Congo (Brazzaville), de la Côte d’Ivoire, du Kenya, du Niger, du Nigeria, de l’Ouganda, du Rwanda, de la Tanzanie, du Togo, du Mali, du Gabon, de Madagascar et bien sûr du Burkina Faso. L’Italie, le Vatican, la Pologne, la Belgique et la France sont également représentés.

Au nombre des officiels, outre le ministre d’Etat, chef du département de la Décentralisation représentant le président du Faso, Siméon Sawadogo, les personnalités politiques et autres responsables d’institutions, on notait la présence de cardinaux, d’archevêques, d’évêques, de prêtres, de responsables paroissiaux et de communautés chrétiennes. Parmi ce beau monde, le cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, envoyé spécial du pape François.

Le cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque métropolitain de Ouagadougou, a loué l’initiative pastorale de tenir le 4e Congrès au Burkina. C’est pour lui un évènement extraordinaire qui offre aux croyants dans leur diversité l’occasion de se pencher sur la promotion de la fraternité sous le signe de la miséricorde divine. Celle-ci est perçue comme une force pour relever les défis brûlants du continent africain. Le 4e Congrès, a ajouté le prélat, permet aussi de répondre à l’unisson à l’appel du pape Jean-Paul II lancé dans « Evangelium vitae, n°6 (l’Evangile de la vie) ». Dans cette lettre encyclique sur la valeur et l’inviolabilité de la vie humaine, a rappelé le cardinal, le souhait est « qu’ensemble nous puissions donner à notre monde de nouveaux signes d’espérance, en agissant pour que grandissent la justice et la solidarité, et que s’affirme une nouvelle culture de la vie humaine pour l’édification d’une authentique civilisation de la vérité et de l’amour ».

 

Rallumer la flamme de la paix

 

L’évêque de Dori, Mgr Laurent Dabiré, président de la Conférence épiscopale Burkina-Niger, a  abondé dans le même sens, qualifiant la rencontre d’évènement ecclésiale de grâce. A son avis, les Burkinabè sont des dévots de la miséricorde divine. Les fidèles catholiques, a-t-il poursuivi, doivent avoir un regard de compassion afin de transcender les maux qui assaillent l’Afrique.

Le chargé d’affaires de la nonciature au Burkina, Luca Caveada, citant à profusion des passages bibliques en rapport avec la miséricorde de Dieu pour les hommes, a invité l’assemblée à mettre à profit les activités du 4e Congrès pour le louer.

Siméon Sawadogo, ministre d’Etat, pour sa part, a porté aux participants un message d’encouragement du président du Faso, du Premier ministre et de tout le gouvernement. Il s’est réjoui du choix du Burkina pour tenir le colloque. Le Pays des hommes intègres, a-t-il rappelé, est en proie à une violence absurde de la part de terroristes depuis 2015. Cette situation met à mal le vivre-ensemble et la cohésion sociale. C’est pourquoi il a confié le Burkina à la prière des congressistes afin qu’y soit rallumée la flamme de la justice et de la paix.

Avant d’ouvrir les travaux, le légat du pape, le cardinal Dieudonné Nzapalainga, a relevé des similitudes entre le Burkina et son pays, la Centrafrique : cet Etat dont la carte ressemble étrangement à celle burkinabè, en plus d’être enclavé, a aussi connu des tragédies en 2013 et en 2015. Malgré cela il reste debout. Avec la miséricorde de Dieu, il est donc possible d’espérer, a conclu le prélat.

Le Congrès évoquera les questions de la pauvreté, des conflits et autres guerres, du tribalisme, de la corruption... L’objectif de cela est de permettre un approfondissement de la connaissance de la miséricorde divine, la promotion de son expérience et sa pratique en Afrique, à Madagascar et partout dans le monde.

Au cours de la semaine, sont prévus des conférences, des tables rondes, des sessions plénières, des ateliers… Sont également programmées des célébrations eucharistiques, l’adoration du Saint-Sacrement…

Tout a été mis en œuvre pour que le rendez-vous donne aux congressistes l’opportunité de vivre leur propre expérience de la miséricorde de Dieu, de devenir à leur tour des apôtres de la miséricorde en acte. Il a déjà été organisés une soirée de la miséricorde et une journée de prières pour les déplacés internes vivant dans la capitale et ses environs. Une sensibilisation a été faite, des messages ont été passés, et des fonds collectés pour venir en aide aux nécessiteux.

Dans la soirée d’hier mardi, les participants ont convergé vers la cathédrale de l’Immaculée Conception de Ouagadougou pour une messe solennelle d’ouverture.

Le 4e Congrès refermera ses portes dimanche prochain au sanctuaire marial de Yagma. Ce sera dans la ferveur d’un autre office religieux, présidé par le délégué pontifical, l’archevêque de Bangui.

 

D. Evariste Ouédraogo

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