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Symposium régional sur le vivre-ensemble : Le PM décline ses attentes

 

Comme annoncé, le symposium régional de Ouagadougou s'est ouvert le jeudi 21 novembre 2019 dans la capitale burkinabè. Prévue pour trois jours, cette rencontre vise à renforcer la cohésion sociale dans l’espace G5 Sahel. Assistant à la cérémonie d’ouverture, le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a dit attendre une déclaration qui engage les pays dans la promotion d’une culture de la paix.  

 

 

 

 

A la fin de ce symposium régional de Ouagadougou, les participants auront certainement eu du mal à digérer le menu qui leur aura été servi durant ces trois jours de travaux : en effet, lors de la cérémonie d'ouverture, présidée par le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, nous avons eu un aperçu de ce que serait cette rencontre. Plusieurs grandes personnalités étaient déjà là. Entre autres, nous pouvons citer le Dr Sheila Walker, anthropologue culturelle, documentariste et directrice exécutive d’African diaspora Center, qui a fait la leçon inaugurale ; Antoinette Montaigne, ancien ministre de la Réconciliation en Centrafrique et professeur à Paris ; le représentant du Cheikh Ben Tounes et du Dr Hassan Aslafy, enseignant-chercheur et expert en migration Maghreb-Afrique de l'Ouest. Des activités de toutes sortes étaient inscrites sur la copie du programme que nous avons reçue : à titre illustratif, vous avez des panels sur la diplomatie parlementaire (démocratie, Etat de droit et culture de la paix) avec le président de l'Assemblée nationale du Burkina, Alassane Bala Sakandé, des ateliers sur la prévention et la gestion alternative des conflits. D’autres thèmes étaient également prévus, à savoir la construction et la déconstruction des préjugés avec des acteurs comme Luc Marius Ibriga, enseignant-chercheur, et le Dr Rassablga Ouédraogo, directeur exécutif de l'institut Free Africk, les rôles et responsabilités des artistes et comédiens dans la construction de la paix, les médias et la société (menace, dérives et manipulations) sous la présidence de certains doyens comme Edouard Ouédraogo, directeur de publication de L'Observateur paalga. Un gala cinématographique, des dédicaces de livres, des espaces dialogue des jeunes leaders et des espaces dialogue des femmes leaders faisaient aussi partie du chronogramme.

 

Ce symposium vise à renforcer la cohésion sociale dans l’espace G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) et en Afrique à travers le dialogue inclusif et la promotion d’une paix durable. Il a été organisé avec l’appui de Dialogue sans frontières, une association présidée par le diplomate Filippe Savadogo qui fut, entre autres, ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, porte-parole du gouvernement entre juin 2007 et avril 2011. Celui qui a aussi été ambassadeur du Burkina auprès de la France, de l’Espagne, du Portugual, du Vatican et de Malte a reçu les vives salutations de la présidente du comité d’organisation, Madiara Sagnon/Tou. La ministre déléguée chargéea de la Décentralisation et de la Cohésion sociale s’est aussi réjouie de la présence des filles du G5 Sahel. « En dépit de vos contraintes diverses, vous vous êtes mobilisées afin que nous puissions trouver ensemble des réponses innovantes et structurelles aux questions que nous nous posons », a-t-elle déclaré, convaincue que ce rendez-vous du donner et du recevoir sera un tremplin pour garantir le vivre-ensemble. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, n’en attendait pas moins.

 

 

 

Au-delà de l’action militaire…

 

 

 

Estimant que ce forum vient à point nommé, le chef du gouvernement a évoqué les défis auxquels leurs pays font face : il s’agit des conflits intercommunautaires, du terrorisme et de l’extrémisme violent qui entraînent de nombreuses victimes civiles et militaires et engendrent des déplacements massifs de populations. « Cette session mérite donc des échanges féconds susceptibles de déboucher sur une déclaration qui nous engage tous dans la promotion d’une culture de la paix », a-t-il indiqué, invitant chaque Etat à apporter sa pierre à l’édification d’une société où il fait bon vivre. A son avis, il est impératif de trouver des réponses globales et durables à la problématique de l’extrémisme violent pour vaincre le terrorisme. Le PM est revenu sur les grandes décisions qui ont été prises lors du sommet extraordinaire de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) qui s’est tenu le 14 septembre dernier à Ouagadougou. Il s’agit du renforcement des capacités dans plusieurs domaines, de l’adoption d’un plan d’actions 2020-2024 et de la mobilisation des ressources financières pour faire face aux urgences. « Au-delà de l’action militaire, il s’agit de poursuivre et de renforcer le développement en vue de vaincre définitivement ce fléau », a lancé le Premier ministre, invitant la jeunesse à mettre en œuvre tout son dynamisme et toute son intelligence pour l’épanouissement social des pays. Economiste de profession, le chef du gouvernement n’a pas hésité à rappeler à l’assistance que l’engagement du Burkina Faso dans ce combat se traduit par la mise en œuvre de plusieurs projets et programmes dans les zones affectées, soulignant que ces politiques publiques enregistrent aujourd’hui des résultats satisfaisants.

 

 

Zalissa Soré

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