Menu

Congrès sur la miséricorde divine à Ouaga : Apothéose hier à Yagma

Le 4e Congrès sur la miséricorde divine a refermé ses portes le dimanche 24 novembre 2019 au sanctuaire marial de Yagma par une célébration eucharistique solennelle présidée par le délégué pontifical, l’archevêque de Bangui, le cardinal Dieudonné Nzapalainga. C’était en présence du Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, de la première dame, Sika Kaboré, de quelques membres du gouvernement, entre autres personnalités, et de nombreux fidèles catholiques venus de tous les horizons.

 

 

La rencontre de Ouagadougou, en rappel, avait pour thème : « La miséricorde divine, une grâce pour notre temps ». L’objectif en était de cerner la miséricorde divine et ses exigences dans la vie de l’homme au quotidien. De 900 participants attendus au départ, 1 200 en provenance d’une vingtaine de pays africains et européens ont effectivement pris part au rendez-vous. Ils ont pratiquement, en une semaine, suivi avec intérêt des conférences, des tables rondes, des sessions plénières, des ateliers, et participé à des offices religieux, à l’adoration du Saint-Sacrement. Ce fut un moment de réflexion, de prières et de témoignage de vie fraternelle.

 

Le légat du Saint-Père, le cardinal Nzapalainga, dans son homélie en cette solennité du Christ Roi de l’univers, a invité la communauté internationale à s’ériger contre le trafic et la circulation des armes, qui sèment la violence un peu partout en Afrique. Il a en outre lancé un vibrant appel aux hommes opérant dans l’ombre à déposer armes et explosifs, à faire preuve de pardon et à privilégier la réconciliation. Le prélat a souhaité un monde de vérité et d’amour avant d’exhorter les fidèles chrétiens à être tous des missionnaires de la miséricorde, des témoins des bienfaits du Christ partout où ils se trouvent. Il leur est recommandé de s’appuyer sur la miséricorde pour renforcer le vivre-ensemble, au regard du tableau assez sombre en la matière dans plusieurs localités sur le continent africain.

 

Pour changer positivement les choses, les congressistes ont fait des recommandations aux évêques, aux prêtres, aux hommes politiques, aux chrétiens et aux hommes de bonne volonté, aux dévots de la miséricorde divine. Ils ont en outre pris l’engagement de vivre dans la vérité leur foi, de promouvoir la spiritualité de la miséricorde divine par le témoignage et le service, la communication et la liturgie. Ils se sont, en outre, engagé à plus de dynamisme pour la vie du groupe de la miséricorde divine dans l’unité et la communion avec les pasteurs.

 

Rendez-vous au Gabon en 2022

 

Au terme de la célébration eucharistique, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, Siméon Sawadogo, au nom du chef de l’exécutif, a renouvelé les encouragements, les félicitations et la reconnaissance du chef de l’Etat et de tout le gouvernement pour la tenue du 4e Congrès sur la miséricorde divine à Ouagadougou. Il a souhaité que l’appel du cardinal Nzapalainga aux partisans de la violence en Afrique et partout ailleurs soit entendu. Une invitation a été tacitement lancée au pape François à visiter le Burkina Faso.

 

Le cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque métropolitain de la capitale burkinabè, désire vivement que la miséricorde divine donne au monde actuel des signes d’espérance. Aux fidèles catholiques le pasteur de l’Eglise famille de Ouagadougou a demandé de bâtir un monde meilleur avant d’annoncer l’organisation du 5e Congrès de l’Afrique et de Madagascar sur la miséricorde divine dans trois ans au Gabon. Avant la bénédiction finale, l’envoyé du pape a officiellement envoyé en mission les différentes délégations.

 

Devant  la presse, le chef du gouvernement, Christophe Marie Joseph Dabiré,  a félicité les participants et le comité d’organisation pour le bon déroulement du 4e Congrès. Selon lui, vu les difficultés et la situation sécuritaire que le pays connaît, organiser une telle rencontre ne fait qu’apporter une sorte d’élan de paix et de sécurité à l’ensemble des populations. A son avis, la réussite du Congrès montre bien qu’on peut venir au Pays des hommes intègres et qu’on peut y participer à des activités. « Nous appelons l’ensemble de la population à profiter des grâces de la rencontre, et surtout à faire en sorte que ces grâces se répandent sur l’ensemble du peuple et du territoire », a-t-il ajouté.

 

Il a souhaité à son tour que ceux qui sont à la base des difficultés que traverse le Faso entendent l’appel du légat du pape à déposer les armes, les explosifs afin qu’on puisse se retrouver autour d’une même table pour parler de paix, de sécurité pour le bien-être des populations et le développement du Burkina.

 

D. Evariste Ouédraogo

Félicité Zongo

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

Retour en haut