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Otages des Cascades : Libres mais le flou demeure

Une bonne nouvelle. Les quatre prestataires dont un Chinois et trois Burkinabè du ministère du Développement de l’Economie numérique et des Postes portés disparus le 22 novembre 2019 ont été retrouvés sains et saufs. Dans l’après-midi du dimanche 24 novembre, trois de ceux-là qui respirent à nouveau l’air de la liberté, notamment les trois Burkinabè, ont été reçus par le Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré. Quant au quatrième, il aurait été remis à son ambassade.

 

 

Le vendredi dernier, un communiqué du ministère du Développement de l’Economie numérique et des Postes annonçait la disparition d’une équipe de prestataires intervenant dans le déploiement du Projet Backbone national des télécommunications (PBNT) sur l’axe Ouo-Sidéradougou dans la région des Cascades. Cette équipe composée de quatre personnes avait pour mission de réparer les points de jonction des câbles sur la section allant de Ouo à Sidéradougou. Leur véhicule de type pick-up, indique le communiqué, a été découvert, les portières ouvertes, sans ses occupants qui demeuraient injoignables.

 

Alertés, 24h ont suffi aux Forces de défense et de sécurité (FDS) pour retrouver les disparus. Découverts sains et saufs, ceux qui étaient considérés, il y a quelques jours comme des otages ont été reçus à la primature. Après une trentaine de minutes d’échanges avec le chef de l’exécutif, ce sont les ministres Ousséni Compaoré et René Bagoro respectivement de la Sécurité et de la Justice qui s’entretiendront avec les hommes de médias.  

 

Le premier responsable du département de la Sécurité ne s’étendra pas sur les conditions de libération des otages, car n’ayant pas encore les détails. Ce qui relevait de son ressort, c’est de retrouver les disparus.  Et mission accomplie. « Nous ne pouvons pas parler parce que les auditions n’ont pas encore commencé. Notre mission était de rechercher les disparus. Nous l’avons fait avec une présence massive des Forces de défense et de sécurité (FDS) dans la zone que je félicite au passage pour le bon boulot ».

 

Qui sont les ravisseurs ? Où étaient détenus les otages ? Et dans quelles conditions ? Voilà des questions envoyées au chef de la Sécurité. Son homologue de la Justice, à ses côtés, s’est senti interpellé. Il s’accapare du micro sans changer le discours. « L’essentiel ici est que les quatre personnes ont été libérées. Le gouvernement ne peut pas à l’heure actuel donner des informations sur les conditions de leur enlèvement. Ce qui était une obligation pour le gouvernement, c’était de les retrouver. Il revient maintenant à la justice de mener l’enquête. C’est elle qui va auditionner les gens. En l’état actuel, il est impossible de donner des informations. Tout à l’heure, la justice va prendre le relais et c’est à l’issue des auditions qu’on saura les conditions réelles de leur enlèvement et qui pourraient être leurs ravisseurs».

 

La piste terroriste, selon le ministre de la Justice, n’est pas à écarter. C’est pourquoi le dossier sera transmis au pôle anti-terroriste.

 

Sans doute comprenons-nous les précautions d’usage dont les autorités ont voulu entourer cette affaire, allant jusqu’à masquer les photos des ex-otages burkinabè et à ne pas piper mot de leur identité réelle. Mais pour les besoins de l’enquête, avait-on besoin d’aller jusqu’à ce haut degré de floutage ?sorités ont voulu entourer cetttes burkinabè et à ne pas piper mot sur leur identité réelle. mais

 

Akodia Ezékiel Ada

Dernière modification lelundi, 25 novembre 2019 21:59

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