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11-Décembre à Tenkodogo : ‘’La vieille Terre’’, capitale d’un jour

Le temps d’une journée, Tenkodogo, la ‘’Vieille Terre’’ en langue mooré, a été la capitale du Burkina. Les plus hautes autorités du pays ainsi que les premiers responsables de ses institutions s’y sont en effet retrouvés à la faveur de la traditionnelle parade militaire et civile, l’un des actes majeurs de la double commémoration du 59e anniversaire de l’accession du pays à l’indépendance et centenaire de la création de la Haute-Volta.

 

 

 

C’est une cérémonie voulue sobre eu égard à un contexte sécuritaire national particulier, mais elle n’a rien perdu de sa solennité, encore moins de son engouement habituel. La raison en est que, pour bien des Burkinabè, la parade civile et militaire constitue l’acte-clé de la célébration de l’accession du pays  à l’indépendance. Dans l’aire dédiée au cérémonial et tout autour, c’est, en effet, une foule innombrable qui n’a pas voulu se faire conter l’évènement qu’elle savait d’ailleurs singulière pour Tenkodogo, voire pour tout le Centre-Est d’autant que ce n’est pas tous les jours que la Vieille Terre prend une allure de capitale.

Au compte-gouttes, les tribunes dressées çà et là se sont vite remplies de personnalités : des membres du gouvernement, des chefs d’institutions, des responsables coutumiers et religieux, tous rejoints par le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, pour que débute le défilé de plus de cinq mille personnes (militaires et civils). Mais bien avant, un acte de reconnaissance à une nation amie, le Maroc, à travers son école militaire, l’Académie royale militaire de Meknès à qui le Pays des hommes intègres doit la formation de bon nombre de cadres de son armée tels que son actuel ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré, l’actuel chef d’état-major général des armées, Moïse Miningou, ou encore le général de division Nabéré Honoré Traoré. Dans les mains du président du Faso, le drapeau de cette école a été fait commandeur de l’Ordre de l’étalon.

Après eux, à l’aide d’équidés ou d’engins motorisés, c’est aux défilants que la place est revenue pour la suite. Etaient au nombre des civils des représentants de ministères, d’associations et de structures locales. Le défilé militaire, lui, a mis en exergue quelques composantes des Forces armées nationales : la garde rouge, l’escadron motorisé de la gendarmerie nationale, en passant par la douane ou la Compagnie républicaine de sécurité, il y a eu de quoi enthousiasmer les croquants.

Qui mieux que le Premier des Burkinabè pour le dire ? La parade et, par-delà, cette journée commémorative sont lourdes de sens. C’est en effet, indique Roch Kaboré, « un jour de méditation profonde du pays sur les valeurs qu’a incarnée son peuple depuis la Haute-Volta au Burkina d’aujourd’hui. Ce sont des valeurs de courage, d’engagement, de défense de la patrie et d’intégrité ». Au moment où le Burkina a mal à sa sécurité, cette commémoration, selon le locataire de Kosyam, est d’autant plus importante qu’elle donne l’opportunité de rappeler à tout Burkinabè l’adversité surmontée par ses devanciers.

 

Bernard Kaboré

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