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Situation sécuritaire: «Le rouge collé à la carte du Burkina n’est pas du vrai rouge» (Général Moïse Miningou)

Devenue une tradition se tenant la veille de la cérémonie officielle de commémoration du 11-Décembre, elle a encore été respectée cette année : la retraite aux flambeaux, qui est aux forces armées nationales une halte de souvenir et d’hommage aux devanciers, notamment ceux tombés au champ d’honneur. Occasion pour le chef d’état-major général des armées, le général Moïse Miningou, de galvaniser ses hommes et donner son avis sur la difficile situation sécuritaire de l’heure. Convaincu que le pays recouvrera sa stabilité, Moïse Miningou estime que le rouge dont on peint la carte du Burkina « n’est pas du vrai rouge».

 

 

Pour trouver les origines de la retraite aux flambeaux, il faut remonter au dix-huitième siècle en France, notamment à la Révolution  de 1789. L’évènement, symbolique, rappelle surtout le jour où la population de l’Hexagone s’est associée pour créer une nation, surmontant les barrières sociales d’alors pour se révolter contre la monarchie absolue. Lorsqu’elle est d’inspiration militaire, la retraite ou marche aux flambeaux se déroule sous la forme d’un défilé accompagné par de la musique militaire. C’est exactement ainsi que s’est déroulée la présente à Tenkodogo, dont l’éclat a été rehaussé par le chef d’état-major général des armées. Partis de la Place de la nation au son de la fanfare avec des flambeaux allumés, et ce, après avoir entonné l’hymne national, les marcheurs ont bouclé 2,9 km, en longeant durant quelques minutes la route nationale 16.

Pour les forces armées burkinabè, la marche aux flambeaux, qui a lieu chaque fois que la nation s’apprête à commémorer son indépendance, est importante en ce qu’elle constitue une halte d’hommage aux devanciers, une mention particulière étant surtout faite à ceux qui sont tombés sur le champ d’honneur. Et des hommes tombés au champ d’honneur, le pays en a enregistré depuis ces quatre dernières années, marquées par une recrudescence des attaques terroristes. D’où une exécution particulière de la marche, pauvre donc en chants, avec uniquement la fanfare « Tout en marchant, nous, on pensait à ceux qui nous ont quittés, ne serait-ce que récemment, ceux qui ont quitté leurs familles, leurs enfants pour aller sur le terrain et mourir pour la patrie, nous ne pouvons pas ne pas penser à eux. Ayant trouvé dans la troupe de l’ordre et de la discipline à travers cet exercice, Moïse Miningou n’a caché ni sa satisfaction ni ses espoirs.

Le général de brigade a dit être convaincu qu’avec l’aide du Bon Dieu, « tous ceux qui pensent que le Burkina va sombrer se trompent », car, soutient-il, les efforts et la détermination des hommes engagés au front finiront par payer. « Vous ne pouvez pas gagner toutes les batailles mais vous pouvez gagner la guerre et nous la gagnerons », a promis le général de brigade qui sollicite la confiance de la population en ces termes : « C’est vrai que du rouge a été mis partout sur la carte du Burkina ; mais ceux qui viennent au Burkina savent que ce rouge n’est pas du vrai rouge, parce que nous sommes là et nous serons toujours là ».

 

Bernard Kaboré

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