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Tournée du président de l’Assemblée nationale : Les vérités d’Alassane Bala Sakandé aux populations du Centre-Ouest

Le président de l’Assemblée nationale (AN), Alassane Bala Sakandé, était à Koudougou le samedi 14 décembre 2019, où il a eu des échanges francs et directs avec les forces vives du Centre-Ouest. La rencontre s’est tenue dans une salle polyvalente pleine à craquer et au cours de celle-ci, le PAN a abordé des sujets dont celui de l’insécurité à laquelle notre pays est confronté. Pendant 45mn, debout et micro en main, Bala Sakandé a asséné ses vérités à une foule qui approuvait ses propos par des applaudissements nourris.

 

 

La salle de plus de deux mille places a refusé du monde. Un public parmi lequel on compte toutes les sensibilités sociales, coutumières, religieuses, politiques et administratives. Au premier rang, certaines personnalités dont l’évêque de Koudougou, Monseigneur Joachim Ouédraogo, des députés, tant de la majorité que de l’opposition, et les autorités régionales emmenées par le gouverneur Irène Coulibaly. C’est le maire de Koudougou, Mocktar Maurice Zongo, qui a ouvert le bal des interventions par son mot de bienvenue au président de l’Assemblée nationale et à sa forte délégation. Le gouverneur Irène Coulibaly a traduit la gratitude des forces vives de sa région au président de l’AN pour l’occasion qu’il leur offre d’avoir des échanges directs et constructifs avec lui. Après le passage de chansonniers, place a été faite au PAN pour son adresse, voire son réquisitoire, qui aura duré 45mn.

 

Alassane Bala Sakandé n’a fait ni dans la langue de bois ni dans la flatterie. Il n’a tout simplement pas pris de gants pour s’adresser à ces milliers de personnes venues l’écouter. Et visiblement, cette franchise et ce langage imagé et sans fard ont plu et fait mouche. La preuve, ces applaudissements et ces acclamations qui ponctuaient certains de ses propos. Des propos teintés d’humour, de piques et de boutades. L’orateur a abordé des sujets liés à la cohésion sociale des fils et filles de la région, à la sécurité et aux actions des parlementaires. Sur la cohésion des populations du Centre-Ouest, Bala Sakandé a été sans ambiguïté. Il a évoqué la fracture sociale, l’individualisme, et les conflits de leadership. Le président de l’AN a fustigé ces comportements en invitant les populations de la région à l’union. ‘’Vous ne pourrez pas développer votre région si entre vous il y a des clivages, des conflits, des mesquineries. Vous avez des hommes valeureux dans toutes les sphères décisionnelles du pays. Ces hommes peuvent impulser le développement de la région’’, constate Alassane Bala Sakandé, appelant l’assistance à éviter que la politique divise des gens qui ont toujours vécu en parfaite intelligence malgré leurs différences religieuses et ethniques. Cependant, le PAN a fait remarquer que le Centre-Ouest peut servir d’exemple aux autres régions, qui ne sont pas en reste, pour une cohésion nationale propice au développement du pays.

 

 

Faisons bloc autour du président Roch Kaboré

 

Abordant l’insécurité à laquelle notre pays est confrontée et qui entrave les actions de développement (lire encadré), le PAN s’est voulu aussi clair. ‘’Les attaques terroristes nous concernent tous ; qu’on soit de l’opposition, de la majorité, ou de la société civile. Ceux qu’ils tuent sont des Burkinabè. Et c’est cette réalité qui doit nous inciter à conjuguer nos efforts pour gagner cette guerre. Malheureusement, pendant que des individus nous endeuillent chaque jour, nous nous complaisons dans la critique facile, les insultes et le dénigrement. Le phénomène se propage et va atteindre les zones jusque-là épargnées si rien n’est fait. Je ne suis pas venu ici faire de la politique. Mais je vous appelle à faire bloc autour du président du Faso, Roch Kaboré, afin qu’ensemble nous défendions ce pays. Notre patriotisme doit transcender notre appartenance politique. Roch a été élu pour cinq ans. Aidons-le à défendre notre pays. Nous aurons après le temps de juger s’il mérite qu’on lui accorde un autre mandat ou pas.

Cyrille Zoma

 

Encadré 

Les propos de Bala Sakandé sur les échéances électorales de 2020 

 

«Personne ne viendra défendre notre pays à notre place. Cessons les calculs politiciens. Quand les terroristes frappent, ils ne demandent pas si vous êtes du MPP, de l’UPC, du CDP ou de l’ADF/RDA. Ils ne demandent pas si tu es chrétien ou musulman. Nous devons donc nous unir pour ramener la paix dans notre pays. C’est dans la paix que le muezzin peut appeler à la prière dans les mosquées. C’est dans la paix que le prêtre peut sonner la cloche pour la messe dans les églises. C’est dans la paix que les animistes peuvent accomplir des rites. C’est tout aussi dans la paix que nous pouvons battre campagne, et organiser des élections… Rien ne peut se faire sans paix. C’est quand il y a la paix que l’on peut organiser des campagnes ou des votes. Les gens sont là que vote, que vote. Mais si la situation sécuritaire continue de se dégrader, au nom de Dieu, il n’y aura pas de vote hein ! ça, en tout cas, je vais le dire ! Même si les gens vont parler. Vous pensez que si la situation ne s’améliore pas, si l’insécurité ne recule pas, on va voter des milliards pour les partis politiques et permettre à des gens d’aller s’asseoir à l’Assemblée nationale ? Est-ce que les populations sont bêtes ?

 

Dans les zones en crise, les populations ont d’autres soucis. Nos débats politiciens et ces histoires de votes ne les intéressent pas. Il faut que chacun soit responsable et  se sente concerné par la situation. Mais on préfère tout rejeter sur Roch Kaboré, sans se demander quelle est notre contribution. Actuellement, l’unicité, la sécurité et la survie de ce pays doivent nous préoccuper plus que les élections».

 

Cyrille Zoma

Dernière modification lelundi, 16 décembre 2019 23:17

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