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Budget de l’Etat : Des mesures appuyées pour bien gérer les priorités

 

Pour le premier point de presse de l’année de l’exécutif, le Service d’information du gouvernement avait comme invités le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID), Lassané Kaboré, et sa collègue chargée du Budget, Edith Clémence Yaka. Le 9 janvier 2020 à Ouagadougou, ils ont abordé avec les médias des sujets relatifs au budget de l’Etat. Les journalistes ont aussi échangé sur l’actualité nationale avec le chef du département de la Communication, Rémis Fulgance Dandjinou.

 

 

 

 

L’intervention du ministre a porté en premier sur les priorités, les grandes masses, les mesures d’optimisation des recettes fiscales et les résultats attendus de la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, exercice 2020, adoptée par l’Assemblée nationale le 5 décembre 2019.

 

Le budget de l’Etat a été élaboré conformément aux orientations du document de programmation budgétaire et économique pluriannuel couvrant la période 2020-2022. Lesdites orientations visent la consolidation des acquis des exercices antérieurs, à travers la finalisation de la mise en œuvre des grands chantiers du programme présidentiel et du PNDES.

 

Les axes prioritaires du budget 2020, a relevé le grand argentier, s’appuient sur le renforcement de la sécurité et de la cohésion sociale, la promotion de la bonne gouvernance, le développement du capital humain et la dynamisation des secteurs porteurs pour l’économie et les emplois.

 

Le budget de l’Etat pour 2020 s’établit à 2 233,316 milliards de F CFA en recettes, et à 2 518,456 milliards de F CFA en dépenses.

 

Les recettes propres se chiffrent à 1 894 milliards de F CFA contre 1 697 milliards de F CFA en 2019 (soit un accroissement de 11,65%).

 

Les recettes extérieures, elles, sont de 338,536 milliards de F CFA contre 257,564 milliards de F CFA en 2019 (soit une hausse de 31,44%).

 

Les dépenses se chiffrent à 2 518,45 milliards de F CFA contre 2 213,29 milliards de F CFA l’année écoulée. Les dépenses de personnels sont passées de 700 milliards de F CFA en 2018 à 835 milliards de F CFA en 2019 et à 878 milliards de F CFA en 2020.

 

 

 

Savoir faire preuve de civisme fiscal

 

 

 

Pour ce qui est de la mobilisation des ressources propres et du renforcement de l’impôt, a confié le grand argentier, les réformes en cours seront poursuivies. Cela passera par la poursuite de l’apurement des restes à recouvrer, la mise en œuvre des opérations de contrôles-sanctions sur l’utilisation de la facture normalisée, l’intensification des enquêtes et des recoupements d’informations en vue d’améliorer le contrôle fiscal par les vérifications ponctuelles…

 

Du budget de l’Etat sont attendus des résultats dans les différents secteurs d’intervention : eau potable, assainissement, eaux usées et excrétas, aménagements hydrauliques, formation professionnelle et promotion de l’entrepreneuriat des jeunes, enseignement supérieur, éducation nationale, santé.

 

Les échanges ont par la suite porté sur les charges liées à la gestion des personnels, notamment ceux des représentations diplomatiques à l’extérieur du Burkina, la réduction du train de vie de l’Etat, le payement des factures, les exonérations, le passage à la monnaie unique ECO… A toutes ces préoccupations les réponses du ministre et de sa collègue du Budget ont été des plus judicieuses. Selon eux, l’Etat s’attelle au mieux à jouer le rôle qui est le sien, dans l’intérêt bien compris de chaque partie : la dette intérieure, par exemple, est prise en compte pour redynamiser l’économie, et l’accent est mis sur la nature des dépenses de fonctionnement pour agir efficacement sur la réduction du train de vie de l’Etat ; s’agissant de l’ECO, le ministre Lassané Kaboré assure que la circulation fiduciaire de cette nouvelle monnaie commune se fera progressivement, compte tenu du long processus que cette mise en circulation requiert.

 

Le budget de l’Etat, à son avis, est l’instrument de tous, et chaque acteur doit jouer sa partition : les citoyens ne doivent pas occulter leur devoir de civisme fiscal pour donner à l’Etat les moyens nécessaires pour mettre en œuvre sa politique économique et sociale ; les entreprises (publiques et privées) et les partenaires doivent faire preuve de professionnalisme dans l’exécution des marchés publics, et aussi de plus de civisme fiscal pour permettre à l’Etat de s’acquitter de ses devoirs en matière de règlement diligent des factures.

 

Le Porte-parole du gouvernement,Rémis Fulgance Dandjinou, sur l’explosion survenue le mercredi 8 janvier dernier dans une école franco-arabe à Ouagadougou, a invité les hommes de médias à ne pas contribuer à semer la psychose au sein des populations. Les enquêtes concernant cet incident suivent normalement leur cours, et il faut privilégier l’information officielle pour le moment. Le ministre recommande la même prudence pour ce qui est du mouvement d’humeur des routiers. Les discussions, a-t-il dit, se poursuivent, et on a bon espoir qu’un terrain d’entente sera trouvé. Inutile donc d’affoler les citoyens en diffusant des informations tendancieuses, pouvant conduire à une surenchère des produits de grande consommation.        

 

 

D. Evariste Ouédraogo

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