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Carnet de santé : La guérison pranique, vous connaissez ?

 

Connaissez-vous la guérison pranique ? Il s’agit d’un art ancien qui implique l’utilisation du prana (énergie vitale) et la manipulation de la matière bioplasmique du corps du patient. Réinventée, si on peut le dire ainsi, par le maître Choa Kok Sui, un ingénieur chimiste philippin d’origine chinoise, cette science est aujourd’hui utilisée dans plusieurs pays du monde. C’est le cas au Burkina Faso où certains en ont fait leur métier : c’est par exemple Housseini Ram Kazoni, un cinquantenaire, a tout plaqué un jour pour se construire une nouvelle vie. Nous l’avons rencontré le lundi 20 janvier 2020 à Ouagadougou pour en savoir un peu plus sur cette pratique, encore méconnue.

 

 

 

 

Pour tout vous dire, nous avions un peu peur lorsque nous sommes arrivée au cabinet de celui que nous avions contacté quelques jours avant. Dans cette mini-villa où nous avons pris place en face du naturopathe, nous avons très vite été stupéfiée par les gestes qu’il faisait, nous demandant dans quel pétrin nous nous sommes fourrée. Et lorsqu’il nous demanda de lui passer un bol d’eau, nous avons trouvé naturel de refuser de le faire, craignant de nous faire envoûter. « N’ayez pas peur, je ne vais pas vous ensorceler », dira Housseini Ram Kazoni, précisant qu’il a plusieurs fois fait face à ce genre de réaction depuis qu’il exerce dans la guérison pranique, cet art ancien basé sur le transfert de l’énergie vitale de l’environnement au corps bioplasmique du patient. C’est une thérapie sans administration de médicament et sans contact physique. Elle s’appliquerait à toutes les maladies, du plus petit mal de tête jusqu’au cancer en passant par les blessures ouvertes (guérison de blessure instantanée).  

 

Mais comment cet homme, qui semble stable et sain d’esprit, instruit et cultivé a pu atterrir dans ce secteur ? A cette question, notre interlocuteur ne passera pas par quatre chemins pour répondre : « Après mes études de marketing-management au Ghana, j’ai travaillé avec plusieurs sociétés avant de démissionner en 2016 à cause de la pression. Ma tension montait, et sur un coup de tête j’ai décidé de démissionner ». Après avoir participé à une formation à la guérison pranique, le quarantenaire, né d’une mère ivoirienne et d’un père burkinabè, est convaincu que c’est ce qu’il lui faut. Il se fait alors former par un coach, un médecin neurologue qui tient une clinique à Lomé (Togo) avant de se perfectionner au centre de guérison pranique à Ouagadougou. Depuis, il en a fait sa profession et a même ouvert son cabinet où il propose des traitements par massage et où il utilise la guérison pranique pour soigner des maladies surtout chroniques comme les diabètes, la tension, les hémorroïdes, les ulcères d’estomac, etc. « Je peux arrêter l’hémorragie d’une personne qui saigne après un accident par exemple… J’ai traité une personnalité de ce pays. C’est une dame. Elle ne pouvait pas dormir la nuit, pas avant 1h ou même 4h du matin. Quand j’ai touché ses points, j’ai constaté que c’était tendu. Je lui ai fait un peu de massage au niveau du dos, dans le bas du pied et à la tête avant de terminer avec l’énergie pranique. Le lendemain elle m’a dit qu’à partir de 20h, elle s’est endormie devant la télé », nous a-t-il expliqué.

 

 

 

Si la médecine traditionnelle nous acceptait…

 

 

 

Pour l’instant, il travaille beaucoup sur le net, utilisant les moyens dont il dispose pour faire connaître la pranathérapie. « Au départ, c’est un peu étrange. On fait des gestes que les gens ne comprennent pas, et ça peut choquer », a concédé l’énergéticien, ajoutant que c’est difficile à expliquer. A son avis, c’est comme l’électricité ou le portable qu’on utilise : « C’est une question de code. A notre niveau, on fait des gestes qui dégagent des vibrations, des ondes, et la personne est soulagée. Tout à l’heure vous m’avez vu faire. C’est une demoiselle qui réside à Pissy. Elle m’a contacté pour un problème de stress dû à une relation amoureuse difficile. Nous avons fait la psychothérapie, mais sur le plan énergétique. Nous travaillons sur les centres d’énergie qui sont sur le corps humain et on aide la personne à se retrouver moralement, mentalement et psychologiquement ».   

 

Même s’il dit ne pas avoir beaucoup de clients, Housseini Kazoni a néanmoins pu quitter la petite maison qu’il louait dans une cour commune à Karpala pour une mini-villa pour plus de discrétion, dira-t-il. Il compte beaucoup sur le « bouche à oreille » pour se faire connaître et augmenter ainsi sa clientèle. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il peut compter sur la voix de Pauline Zouré, une cliente, qui dit avoir retrouvé la sérénité grâce à lui. Elle nous a même conseillé d’essayer, nous répétant de ne pas hésiter. La séance coûte 5000 francs CFA, mais elle est précédée d’une consultation (3000 francs) qui permet de définir la durée du traitement. Ces tarifs permettent au guérisseur pranique de subvenir à ses besoins. Il espère pouvoir agrandir un jour son activité et exister de manière officielle pour permettre aux caisses de l’Etat et au plus grand nombre d’en profiter. A l’en croire, il n’a jamais regretté d’avoir démissionné de son travail : « Chaque jour je remercie Dieu pour ça, je me sens mieux ». Pour celui qui dit croire en Dieu, il ne s’agit pas de mysticisme mais d’une science qui permet d’établir l’équilibre des énergies figurant dans le corps. « Si la médecine traditionnelle acceptait notre science, on pourrait sauver des vies. C’est une médecine complémentaire. On peut traiter des cas devant lesquels les médecins ne peuvent rien », a-t-il déclaré.

 

Zalissa Soré

 

 

 

 

 

 

 

Encadré

 

 

 

Une thérapie utilisée dans plusieurs pays

 

 

 

La guérison pranique moderne a été fondée par le maître Choa Kok Sui, un ingénieur chimiste philippin d’origine chinoise. Auteur, hommes d’affaires et enseignant spirituel, il a consigné ses connaissances dans le livre best-seller « La Science ancienne et l’art de la guérison pranique », publié pour la première fois en 1988. Il présente les débuts de ce concept, entre autres. D’après nos recherches, des millions de personnes à travers le monde utilisent cette science, surtout que le maître a initié la World pranic healing foundation pour introduire aussi cette thérapie dans des pays en développement (Indonésie, Inde, et en Afrique). Au Burkina Faso, il y a le centre de guérison pranique national où on propose des formations, des méditations et des séances gratuites de guérison.

 

 

Z.S.

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