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Coordination nationale des syndicats de l’éducation : «Pendant deux ans nous avons suffisamment patienté »

La Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) a organisé une conférence de presse le mardi 28 janvier 2020 à Ouagadougou. Cette rencontre avec les hommes de médias avait pour objectif de faire le point de la mise en œuvre du protocole d’accord signé entre le gouvernement et la CNSE le 28 janvier 2018.

 

 

Au présidium de la rencontre, 5 organisations syndicales des enseignants étaient représentées. C’est logiquement que l’honneur est revenu à Charles Dipama, coordinateur de la CNSE, de faire la lecture de la déclaration liminaire, qui a été suivie d’échanges avec les journalistes.

A l’entame de son propos, M. Dipama a indiqué que la rencontre se tient «dans un contexte marqué par une forte dégradation de la situation sécuritaire dans notre pays, entraînant une nouvelle fois le deuil et la désolation dans le milieu de l’éducation. C’est le lieu de présenter nos sincères condoléances aux familles éplorées et de souhaiter un prompt rétablissement aux blessés». Puis le coordinateur de la CNSE a poursuivi dans une longue énumération en ces termes : 27 janvier 2018-28 janvier 2020, aujourd’hui, cela fait 2 ans, que le protocole d’accord a été signé entre le gouvernement et la CNSE. Deux ans que les travailleurs attendent la mise en œuvre des engagements contenus dans le protocole. Deux ans que le statut valorisant n’est toujours pas adopté. Deux ans que certains travailleurs sont toujours dans l’attente de la correction de leurs indemnités spécifiques harmonisées, de leur bonification d’échelon, de leurs indemnités de logements. Deux ans de dilatoires et de louvoiements de la part du gouvernement. Deux ans de mépris qui frise la provocation, suscitant l’indignation et la colère, sources potentielles de révolte chez les travailleurs de l’éducation et de la recherche». Tout au long des échanges, la CNSE a affiché sa déception et n’est pas passée par quatre chemins pour accuser le gouvernement et plus particulièrement le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN) de tous leurs maux. C’est au regard de tout ce qui précède que la CNSE, dans sa dernière lettre d’interpellation du 27 janvier 2020 adressée au Premier ministre, exige «l’application, dans un délai de deux semaines au maximum, des engagements» portant notamment sur les différents griefs : il s’agit, entre autres, de la correction avec incidence financière de la bonification d’échelon pour compter du 1er janvier 2018 et ce, au bénéfice de tous les personnels du MENAPLN ; de la finalisation de la relecture du décret portant octroi des indemnités spécifiques et de logement aux personnels de l’éducation et de la recherche pour prendre en compte les personnels occultés ; de la correction avec incidence financière des première et deuxième tranches des indemnités spécifiques harmonisées et de logement dont les délais sont échus respectivement depuis fin décembre 2018 et 2019 ; du règlement définitif du dossier des travailleurs des ex-garderies populaires ; de l’assurance du mandatement des personnels conformément aux engagements pris. A la question de savoir si l’appel à une trêve sociale lancé par le président du Faso le 11 décembre 2019 a été entendu, la CNSE répond : «La trêve sociale ne se décrète pas. Pendant 2 ans nous avons suffisamment patienté».

La CNSE a profité de la rencontre avec la presse pour  inviter l’ensemble des militants et sympathisants, tous les travailleurs de l’éducation et de la recherche à se mobiliser et à «rester prêts pour la mise en œuvre de tout mot d’ordre que la situation commanderait».

 

Dieudonné Ouédraogo

Dernière modification lemercredi, 29 janvier 2020 17:16

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