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Journée de redevabilité dans la commune d’Arbollé: En 3 ans et demi, plus d’un milliard d’investissements

Des salles de classe  en lieu et place des paillotes, des infrastructures sanitaires, des forages, des pistes rurales… Le tout d’un coût total de plus d’un milliard 700 millions. Après deux ans et demi de gestion, W. Boureima Ouédraogo, maire de la commune d’Arbollé, fait une escale de transparence. Le  5 février 2020, lors d’un forum qu’il a organisé dans l’enceinte de la mairie d’Arbollé, il a rendu compte de sa gestion à ses partenaires et administrés.

 

 

Construction de boutiques dans le marché du village de Mia, un collège d’enseignement général à Ouissiga… Des réalisations, on en compte presque dans chacun des 48 villages. En trois ans et demi, l’exécutif municipal, présidé par W. Boureima Ouédraogo, a changé la physionomie d’Arbollé. «Quand nous avons pris la mairie, il y avait beaucoup  d’écoles en paillote et des enfants qui prenaient les cours à même le sol. Nous avons alors fait du secteur éducatif notre priorité», a rappelé l’édile d’Arbollé. Une volonté qui s’est matérialisée par la construction de deux lycées à Arbollé et des écoles un peu partout dans la commune comme dans le village de Boulkon, situé au nord d’Arbollé. Avec l’appui de son grand pourvoyeur de fonds, la Coopération suisse, la municipalité a réalisé quatre classes et un forage au profit du CEG au grand bonheur des acteurs du secteur. «Avant la construction de ces salles de classe, nous étions obligés de louer deux salles à côté du marché du village pour les élèves. Cela avait des inconvénients parce que les jours de marché, c’était difficile de faire cours. C’est vous dire combien cette réalisation nous a soulagés», a témoigné Siméon Rouamba, directeur du CEG de Boulkon.  Dans cette même localité, la commune a bâti un complexe scolaire de six classes, six logements et six latrines, réfectionné  la maternité qui était en lambeaux et construit des boutiques de rue.  En outre, une piste rurale en direction d’un autre village du nom de Yalgatinga est en construction. On pourrait encore énumérer d’autres réalisations tant elles sont légion  partout dans toutes les localités de la commune : Kaba, Ramessoum, Mia, Ouissiga. La liste est longue et c’est une centaine de réalisations qui sont sorties de terre en seulement trois années d’exercice de l’équipe dirigeante.  Le conseil municipal dit s’être investi de son mieux pour le développement de la commune. «Nous ne pourrons jamais finir de résoudre tous les problèmes de notre population. Mais nous faisons de notre mieux pour son bonheur», a indiqué Wendbé B. Ouédraogo. Et pour le bonheur de cette population,  c’est plus d’un milliard 700 millions (1 720 775 323 précisément)de francs CFA que le développement de la commune a engloutis. Il s’agit essentiellement des infrastructures scolaires, sanitaires et d’assainissement, des boutiques et des pistes rurales. Et le tout, avec l’appui de l’Etat, des fils et des filles de la localité et des ONG ainsi que du budget communal. Un partenariat salué et loué par le Rimbiiga de Ramessoum : «Nous saluons l’œuvre de nos partenaires et souhaitons qu’ils restent à nos côtés pour le développement de notre commune», a plaidé Naaba Koom.

 

Une escale de transparence

 

Malgré les réalisations palpables et visibles sur le terrain, le maire veut faire preuve de transparence : «Nous voulons que tout kopeck que nous recevons et que nous dépensons soit justifié. Nous avons marqué un arrêt pour faire un bilan et nous soumettre à un exercice de transparence». Lors de ce forum de transparence devant une population massive et un parterre de partenaires, il a égrené point par point toutes les réalisations et leurs coûts. Après cette présentation, la représentante résidente de la Coopération suisse au Burkina, Elisabeth Pittlloud Alansar, parle de résultats très encourageants. «La commune d’Arbollé est illustrative de la Coopération suisse : la construction des infrastructures locales», a-t-elle ajouté.

Pendant  ce forum de transparence, tout le monde avait voix au chapitre pour des questions de compréhension ou pour faire un commentaire. Au total, sept interventions ont été enregistrées.  Mais seules trois ont retenu l’attention de l’assistance. La première a été une question qui a porté sur les passations de marchés de la mairie. « Pourquoi l’apport de la commune est plus petit que l’aide des partenaires ? » a aussi questionné le sieur Souleymane Karim Ouédraogo. 

A ces deux questions le maire ne s’est pas dérobé. Répondant à la première, Wendbé B. Ouédraogo a indiqué que le conseil municipal fait de la consultation restreinte et cela est autorisé par la loi. «Par expérience, nous avons donné des marchés à certains fils de cette localité qui se sont retrouvés en souffrance. Si vous le voulez, je citerai des noms ! Depuis lors, nous nous sommes ravisés et vous ne trouverez plus un chantier en souffrance à Arbollé», a-t-il répondu.

A la deuxième interrogation, il a répondu que n’ayant pas les moyens pour répondre aux besoins de ses administrés, il n’hésitera pas à aller solliciter de l’aide pour le bien des populations.

Après ces deux questions qui s’apparentaient à des piques lancées au maire, il a eu droit  à un compliment de la part de l’unique femme qui a pris la parole ce jour. «Nous avons eu des maires à la tête de notre commune. Mais il n’y en pas qui ait  fait beaucoup de réalisations comme lui. Chez nous on dit que si ton rival en fin de saison pluvieuse a plus amassé que toi, il faut le féliciter car ce n’est pas son ziz… qui a cultivé», a lancé Nathalie Nabaloum, déclenchant  l’hilarité dans la foule. Des compliments de ce genre parvenaient déjà au maire d’Arbollé qui, avec l’aide de plusieurs partenaires, a réduit considérablement le nombre d’écoles en paillote  dans sa localité, désenclavé certains villages et soulagé les populations de la corvée d’eau.

Rendre compte est  une activité recommandée par le législateur burkinabè. Mais le maire voit dans cet exercice une aubaine pour renforcer la confiance  entre bailleurs de fonds et bénéficiaires. «C’est un exercice de transparence. Nous voulons montrer que le peu que nous recevons, nous  l’utilisons honnêtement. Cela permet de rassurer nos partenaires», a-t-il ajouté.

Le maire se dit satisfait de son bilan à mi-parcours et promet de redoubler d’ardeur pour qu’à la fin de son quinquennat, il puisse présenter un bilan sans égal.

 

Lévi Constantin Konfé

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