Menu

Une Lettre pour Laye : Etienne demande à Roch de discipliner Saran

 

Cher Wambi,

 

Dans ma lettre de la semaine dernière, je te faisais cas du calvaire des étudiants boursiers burkinabè envoyés en Inde en 2018. Le récit que j’ai pu obtenir sur leurs conditions d’études et de vie fait froid dans le dos.

En rappel, au Godavari institute of engineering and technology (GIET) où ils sont inscrits, rien n’est conforme à l’image d’Epinal d’une université de référence comme le Centre national de l’information, de l’orientation scolaire et professionnelle (CIOSPB) le leur avait assuré.

 

 

Contrairement à l’anglais, langue dans laquelle les cours devraient être dispensés, c’est plutôt en telegu, un dialecte local, que l’enseignement est donné. Les travaux dirigés sont, quant à eux, pratiqués au moyen  d’appareils qui semblent sortis directement d’un atelier de forgerons et par des ouvriers. Le campus, si c’en est vraiment, un, manque de dispensaire, et les logements dans lesquels les étudiants sont parqués se trouvent en zone forestière où pullulent toutes sortes de reptiles et d’animaux sauvages.

 

Alors que des étudiants d’autres pays ont été transférés dans d’autres universités, dignes de ce nom, les nôtres, malgré leurs multiples démarches auprès des autorités de tutelle burkinabè et de l’ambassade du Burkina Faso en Inde, sont abandonnés à leur sort.

 

Comme toute solution à leur détresse, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, le Pr Alkassoum Maïga, à travers une lettre laconique, a invité tous ceux des boursiers burkinabè qui ne voudraient pas rester au GIET à le faire savoir afin que les dispositions soient prises pour leur rapatriement et leur inscription  dans une université de la place.    

 

Dans leur réponse en date du 4 février dernier, nos pensionnaires du GIET ont réitéré leur souhait de poursuivre leur cursus de quatre ans au pays de Mahamat Gandhi mais pas dans le même institut. Mais depuis, c’est silence radio du côté de Ouagadougou.

 

Pire, aux dernières nouvelles, les infortunés ont arrêté de suivre les cours du fait des différentes menaces sur leur sécurité, et hier jeudi 13 février 2020, ils ont organisé une marche pacifique au sein de l’établissement.

 

Cher cousin, face à cette situation, le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, a adressé une correspondance au Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré, dont voici l’intégralité :

 

 

 

Le Chef de file de l’Opposition politique

 

A

 

Son Excellence Monsieur Christophe Dabiré,

 

Premier ministre, Chef du Gouvernement

 

Ouagadougou

 

 

 

Objet : Problèmes rencontrés par les étudiants burkinabè en Inde

 

 

 

Monsieur le Premier ministre,

 

 

 

Le 24 janvier 2020, j’ai été contacté par un groupe d’étudiants et stagiaires burkinabè vivant en Inde au sujet d’un certain nombre de difficultés auxquelles ils sont confrontés, et qui sont de nature à compromettre leur formation.

 

Ces étudiants, au nombre de 16, ont bénéficié en 2018 de bourses d’études de l’Inde pour poursuivre leurs formations dans une école dénommée « Godavari institute of engineering and technology » (GIET), dans les domaines de la mécanique, de l’électricité et de l’électromécanique.

 

Ils disent être confrontés à des difficultés pédagogiques, à la vétusté des machines utilisées pour les cours pratiques, et même à une mauvaise qualité de l’enseignement dispensé.

 

Le problème semble connu puisque, soutiennent-ils, 12 nouveaux boursiers burkinabè de la promotion 2020, qui devaient être inscrits dans la même école, ont dû être transférés dans une université de qualité supérieure. Des étudiants africains d’autres nationalités auraient également demandé et obtenu leurs réinscriptions dans d’autres écoles.

 

En vue d’être eux aussi transférés dans des universités ou écoles de meilleure qualité, les 16 étudiants ont entrepris des démarches auprès de l’Ambassade du Burkina Faso en Inde, auprès du Centre national de l’information, de l’orientation scolaire et professionnelle et des bourses (CIOSPB) et même du ministère de l’Enseignement supérieur, sans obtenir gain de cause.

 

Actuellement, ils ont suspendu les cours, et le climat avec leur école n’est plus serein.

 

C’est pourquoi ils m’ont contacté pour me demander d’intervenir auprès des hautes autorités de notre pays afin que leur cause soit entendue et traitée avec diligence.

 

Vous remerciant par avance pour les actions que vous entreprendrez dans le sens d’une recherche de solutions, je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier ministre, l’expression de ma considération distinguée.

 

 

 

Zéphirin Diabré

 

 

 

Cher Wambi, tu te rappelles sans nul doute cette décision d’affectation massive de policiers qui avait créé l’émoi au sein  de la police nationale.

 

La mesure a d’autant plus défrayé la chronique qu’elle a été perçue par l’Alliance Police nationale (APN) comme une mesure de représailles contre le syndicat, qui a plusieurs fois appelé à des mouvements de grève.   

 

En effet, selon l’APN, sur la cinquantaine d’agents touchés par la valse des flics, la grande majorité sont des responsables ou de simples militants syndicaux. D’où le refus d’une vingtaine d’entre eux de rejoindre leurs nouveaux postes, lesquels seront par la suite licenciés «pour abandon de poste».

 

S’ensuivra un bras de fer judiciaire auprès des juridictions compétentes, en particulier le tribunal administratif qui, dans son délibéré du 12 février dernier, a ordonné la suspension de l’arrêté de licenciement de 16 policiers, tous membres de l’APN, et leur réintégration. 

 

Pour autant, cher cousin, peut-on en conclure que c’est la fin de la partie ? Rien n’est moins sûr, car la partie adverse peut exercer son droit de faire appel.

 

Affaire à suivre donc…

 

 

 

Cher Wambi, je me suis toujours demandé pourquoi on maintient les écoliers du primaire dans les établissements jusqu’à la mi-juillet même quand ils ont déjà fini les dernières compositions et ne vont plus à l’école que pour jouer au grand dam des parents, obligés de faire la «corvée école». Cette situation est d’autant plus incongrue que les élèves du secondaire sont libres dès fin mai, alors que les plus petits continuent à aller à l’école durant un mois et demi.

 

Alors que je me posais cette question, j’ai vu circuler sur la toile, dans les réseaux sociaux, une tentative d’explication et je m’empresse de la partager avec toi en espérant que des personnes plus avisées nous apporteront leur éclairage sur ce fait et nous diront quel en est le bien-fondé :

 

«Selon le calendrier scolaire 2019-2020 du Burkina, la fin des cours au post-primaire et au secondaire est prévue pour le 30 mai 2020 avec le début des examens et concours scolaires le 2 juin.

 

Pourtant, il faudra attendre le 15 juillet 2020, soit un mois et demi après, pour la fin de l’année scolaire au préscolaire et au primaire.

 

Un ancien ministre burkinabè de l'éducation nationale, voyant ce chronogramme qui ne varie guère d'année  en année, avait cherché à comprendre d'où vient cette coutume de "retarder" autant les vacances des scolaires.

 

Il a posé la question à ces collaborateurs et à des personnes- ressources diverses, sans obtenir de réponse satisfaisante.

 

Jusqu'au jour où il tombe sur un  vieil enseignant retraité. Ce dernier lui donne une réponse déconcertante : ça daterait de l'époque coloniale lorsqu'il fallait faire défiler les enfants "indigènes" à l'occasion du 14-Juillet, fête nationale française. Donc il était nécessaire de garder les enfants sous la main.

 

Le Burkina Faso a accédé à l'indépendance depuis 60 ans bientôt, et on n'a plus besoin de faire défiler les enfants, mais malgré tout, la fin de chaque année scolaire demeure alignée sur le 14-Juillet français».

 

 

 

Cher Wambi, à présent, je t’invite à feuilleter avec moi le carnet secret de Tipoko l’Intrigante.

 

 

 

-Le Mouvement «Agir ensemble pour le Burkina Faso», formation politique qui soutient la candidature de Kadré Désiré Ouédraogo, vient de franchir un nouveau palier depuis sa récente existence : en effet, sa demande d’affiliation au chef de file de l’opposition (CFOP) vient de recevoir une suite favorable hier jeudi 13 février 2020. Si ce positionnement officiel de KDO peut être perçu comme du sang neuf pour Zéphirin Diabré, il faut craindre que ce dernier ait du mouron à se faire. Car le nouvel arrivant va devoir cohabiter au sein du CFOP avec un frère ennemi, en l’occurrence Eddie Komboïgo avec lequel il ne s’assiérait pas volontiers à la même table. Lors de la session de validation de la demande d’affiliation, tenue le 11 février, le président du CDP a fait des tirs de barrage sur cette requête de KDO mais n’a pas été suivi par ses pairs de l’opposition. Autant dire que ça promet. Il va falloir donc à Zeph un trésor de tact pour arbitrer les rivalités, les coups bas et crocs-en-jambe auxquels les deux opposants opposés ne manqueront pas  de se livrer.

 

 

 

-La question n’est pas nouvelle. A travers les réseaux sociaux, bien des observateurs de la scène politique la soulèvent régulièrement. Il s’agit des implications supposées ou avérées de la médiateur du Faso dans la sphère politique.

 

Par la présente lettre ouverte au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, Etienne Traoré revient sur le sujet pour appeler à l’arrêt de ce qu’il considère comme une forme de mélange des genres :

 

«Monsieur le Président,

 

Je me suis finalement résolu à vous adresser cette lettre, après une longue tentative de vous rencontrer pour vous donner ma position enréponse à cette question : peut-on faire de la politique partisane tout en étant médiateur du Faso comme le fait Madame Séré Saran ?

 

Assurément non, si on respecte les textes en vigueur comme l'ont fait tous les prédécesseurs de Madame Séré Saran à ce poste. Alors, je vous demande, puisque c'est vous seul qu'elle peut écouter, de lui dire de faire son travail de médiateur et non celui d'un chef de parti comme elle le faitaujourd'hui. Si elle bat ou se mêle de la campagne politique à venir, même sic'est pour vous défendre, cela n'est pas conforme à son statut de médiateurdu Faso. Je vous assure que vous pouvez gagner sans cette tricherie,porteuse de malheurs éventuels.

 

Monsieur le Président du Faso, pour la vérité, pour votre propre bien, je vous demande de faire arrêter cette candidature injuste.

 

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma plus haute considération. »

 

 

 

Etienne Traoré

 

 

 

-Selon des sources locales concordantes, les Forces de défense et de sécurité ont neutralisé, dans la soirée de ce mercredi, dix-sept individus armés à Bapilinga, village de la commune de Pensa, dans la région du Centre-Nord. Au cours de la même mission de sécurisation, quatre autres terroristes ont été arrêtés. 

 

 

 

-Demain samedi 15 février, lendemain de la fête des amoureux, notre confrère Michel Ouédraogo, ancien directeur général des «Editions Sidwaya» et ancien délégué général du FESPACO, marie sa fille Raïssa Rosemonde Y. à R. Serge Wilfried Ilboudo.

 

Après la bénédiction à partir de 9 heures à l’église Saint-Pierre de Gounghin, le premier repas du couple sera offert sous le coup de 13 heures à la salle polyvalente de Ouaga 2000.

 

Heureux ménage aux jeunes mariés !

 

 

 

-Voilà cinquante ans que le juvénat Saint-Camille a ouvert ses portes à Ouagadougou. Les festivités de ce jubilé d’or, débutées le 25 janvier dernier, prendront fin demain samedi à partir de 10 heures  par une célébration eucharistique sous le signe : « 50 ans de Grâces ; jubilons avec Saint-Camille et relevons ensemble les défis éducationnels et vocationnels».  

 

 

 

-Des retrouvailles familiales et de l’ambiance au rythme de la tradition ce samedi 15 février à Boassa : c’est ce jour que se tiendra à Boassa-Rouanghin la grande rencontre familiale et coutumière des Gnongnonssé, les maîtres du vent chez les Mossé. 

 

Tenue cette année sous le thème : «Connaissance entre familles et partage des valeurs culturelles avec d’autres communautés pour la paix et la cohésion sociale», la cérémonie sera placée sous le haut patronage de François Simporé, P-DG de la Cave Simporé, la présidence du directeur général du BUMIGEB, Aimée Zongo, le coparrainage du directeur général du Commerce, Alassane Kaboré, et du promoteur immobilier Aloïse Bonkoungou.

 

 

 

Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle  n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."

 

 

 

Ainsi va  la vie.

 

Au revoir.

 

 

 

Ton cousin

 

 Passek Taalé

 

Dernière modification ledimanche, 16 février 2020 20:09

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

Retour en haut