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Coronavirus : Le gouvernement décrète l’état d’alerte sanitaire

 

Le coronavirus a élu domicile à Zorgho, dans la Plateau central, faisant du Ganzourgou le nouveau foyer de la maladie. Cette propagation rapide du virus a amené les ministres, au cours de leur Conseil tenu par vidéoconférence le jeudi 26 mars 2020 à mettre les villes touchées, à savoir Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Boromo, Manga, Banfora, Dédougou, Houndé et Zorgho, en quarantaine.

 

 

 

 

Les mesures contre le Covid-19 se durcissent. Les autorités viennent de décider de la mise en quarantaine de toutes les villes du pays enregistrant au moins un cas de contamination de la pandémie. Aussi, toute autre ville ou localité qui va enregistrer un cas testé positif sera concernée par la décision. En français facile, la mise en quarantaine signifie que personne n’entre dans les villes en question ni n’en sort. La mesure prise lors du Conseil des ministres tenu le jeudi 26 est immédiatement entrée en vigueur ce vendredi 27 mars à 5h pour une durée de deux semaines. La décision a été prise à l’issue de l’hebdomadaire rencontre gouvernementale, qui a regroupé 30 ministres (le gouvernement actuel en compte 33) en plus du président du Faso et du Premier ministre. A ce Conseil par visioconférence, l’état d’alerte sanitaire a été déclaré. En outre, la situation évoluant de mal en pis, la reprise des cours est repoussée au 14 avril. Les établissements avaient été fermés le 16 mars et leur réouverture était initialement attendue pour le 31 mars.

 

Après le point de presse du gouvernement, place au point de presse sur le coronavirus. A ce jour, la pandémie touche 172 pays dans le monde, dont 45 africains.  Dans le cas du Burkina, à la date du 25 mars, 6 nouveaux cas ont été confirmés, faisant passer à 152 le nombre total de personnes infectées. Pour ce qui est des villes touchées par la maladie, il y a Ouagadougou avec 127 cas, 10 à Bobo et 6 à Boromo. Les localités de Dédougou et de Zorgho (le nouveau foyer) ont chacune enregistré 2 cas. Manga et Banfora ont respectivement 1 cas confirmé. Houndé, pour sa part, compte trois personnes atteintes du Covid-19.

 

Sur le total des cas confirmés, 52 sont des femmes et les 100 autres des hommes. Les données du 25 mars font cas de 3 personnes décédées, ce qui fait un cumul de 7 individus morts. Il s’agit, selon le Pr Martial Ouédraogo, Coordonnateur national de la riposte à la pandémie, d’un homme de 59 ans, qui souffrait par ailleurs d’hypertension artérielle. La deuxième personne arrachée à la vie par le Covid-19 est une femme de 75 ans, qui était dans la même situation que le précédent. La troisième victime est un Philippin âgé de 50 ans. Lui aussi était déjà malade. Il était diabétique.

 

La bonne nouvelle, ce sont les 3 guérisons qu’enregistre la cellule de riposte. Le nombre de malades guéris passe désormais à 10. Les fortunés sont deux femmes de 26 et 23 ans et un homme de 36 ans. « Le Covid est moins létal chez les personnes jeunes. Je ne dis pas que les moins jeunes ne doivent pas faire attention. Il y a eu le décès d’un homme de 33 ans, quand bien même les personnes décédées auraient plus de la cinquantaine », a indiqué le Professeur.

 

 

 

Roukiétou Soma (Stagiaire)

 

 

 

Encadré :

 

Deux essais cliniques en vue

 

 

 

L’apparition du coronavirus au Burkina Faso a amené le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation à activer le Haut Conseil national de la recherche scientifique. Ce Haut Conseil des chercheurs a été installé en décembre 2018. Il est présidé par le Premier ministre, Christophe Dabiré ; le ministre de tutelle en assume la vice-présidence. Dans le contexte de Covid-19, une session extraordinaire a été convoquée.

 

Les chercheurs ont proposé de mettre en place deux essais cliniques. Concrètement, il sera administré des produits à des malades et fait un suivi de l’évolution de leur état de santé. Les expériences cliniques se feront à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso sur 64 malades répartis en deux groupes de 32. Le premier essai portera sur la chloroquine. L’équipe sera coordonnée par le Pr Alidou Tinto.  

 

Les membres du deuxième groupe auront comme coordonnateur le Pr Silvain Ouédraogo, par ailleurs directeur de l’Institut de recherches en sciences de la santé (IRSS). Selon le ministre de l’Enseignement supérieur, Alkassoum Maïga, il sera administré aux patients du deuxième lot de la pivirine, un antirétroviral. « Ce sont des phyto-médicaments qui ont été développés au Bénin. Lorsqu’il y a eu les premiers cas, des malades ont eu recours à la pivirine et nous avons constaté une amélioration de leur état de santé. Mais pour passer à une utilisation massive du produit, nous avons décidé de mettre au point un essai clinique ».

 

 

Ezékiel Ada

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