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Gestion de la crise sanitaire : Le CFOP dénonce un manque de vision et de leadership

 

Pour son traditionnel point de presse, le Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF), le 28 avril 2020 à Ouagadougou, a inscrit au programme quatre sujets. Avec les journalistes, Mamoudou Hama Dicko, président de la NAFA, et son homologue Adama Séré du RDEBF ont échangé sur les rencontres que le CFOP a eues avec le gouvernement et des institutions, la « répression dans les médias publics », le COVID-19 et le contentieux entre des magistrats et l’Etat.

 

 

 

 

L’actualité nationale particulièrement fournie ces derniers temps a beaucoup inspiré le CFOP, qui a bien voulu la commenter.

 

S’agissant des rencontres avec le gouvernement et des institutions, à l’initiative du président du Faso, deux rendez-vous ont été fixés les vendredi 17 et jeudi 23 avril courant. La première entrevue a porté sur les élections de novembre prochain, la seconde sur la maladie à coronavirus.

 

Des exposés faits par le président de la CENI, le directeur général de l’ONI et des membres du gouvernement, a souligné le président Dicko, on retient que pour le double scrutin de novembre 2020, le scénario fondamental reste la reprise des opérations d’enrôlement et la tenue à bonne date des élections.

 

Selon le patron de la NAFA, l’assurance a été donnée par le premier responsable de la CENI de respecter le calendrier des consultations, mais en cas de retard, des aspects du Code électoral seront sûrement touchés. La classe politique pourrait alors être sollicitée pour faire des propositions appropriées.

 

Mais pour l’Opposition politique, une chose est sûre : les élections couplées doivent se tenir à la date indiquée et rien ne doit autoriser d’aller au-delà des mandats du peuple.

 

Pour ce qui est de la gestion du COVID-19, foi deMamoudou Hama Dicko, le CFOP a fait au gouvernement des propositions concrètes sur des points précis, assorties d’observations. Celles-ci portent sur les mesures de préparation à la crise, le mécanisme global de riposte, sa gouvernance politique, son aspect sanitaire, les mesures économiques et sociales, le débat sur le budget de la riposte, la communication institutionnelle.

 

Pour l’Opposition politique, il faut surtout avoir une vision et un leadership dans la gestion de la maladie à coronavirus. Copier machinalement ce qui se passe ailleurs est parfaitement inutile. A en croire les conférenciers, il y a comme un manque réel de volonté politique dans la gestion de la crise sanitaire. La preuve en est que certaines mesures sont prises sans tenir compte du contexte socio-économique du pays.

 

Les deux représentants du CFOP sont revenus sur les « affectations déguisées » à la RTB et à Sidwaya, qui ont respectivement concerné 322 et 48 agents. Ces affectations, selon eux, « cachent mal la volonté du gouvernement de tuer la liberté d’expression et les voix discordantes, d’accaparer les médias publics et de les ériger en services de communication en vue des élections à venir ». Ils demandent donc instamment la réintégration pure et simple des agents concernés par la mesure, ainsi que l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents des médias publics. Promesse est faite d’adresser au président du Faso, dans ce sens, une correspondance signée du CFOP.

 

La traduction en justice de l’Etat burkinabè par des magistrats et les verdicts favorables aux uns et défavorables aux autres dans certains tribunaux administratifs n’est pas passée sous silence. Tout en affirmant ne pas vouloir commenter la décision de justice, le CFOP relève tout de même le caractère pédagogique des procès. Il rappelle que « c’est en défendant les intérêts des citoyens à la base, en jugeant les dossiers pendants de crimes de sang et économiques, en rendant justice à la veuve et à l’orphelin opprimés que les magistrats vont reconquérir la confiance du peuple et accéder à une réelle indépendance ».

 

 

D. Evariste Ouédraogo

Dernière modification lemercredi, 29 avril 2020 20:32

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