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Suite à donner au Fasofoot : «Différents scénarios sont possibles» (Abdoul Karim Ouédraogo, secrétaire exécutif p.i. de la LFP)

Depuis le 8 mars 2020, le championnat national de football de première division est à l’arrêt. Alors qu’on venait de boucler la 24e journée et que les Etalons locaux préparaient le CHAN, en raison de l’apparition de la maladie à coronavirus la poursuite des 6 journées restantes a été bloquée. Du coup, la Ligue de football professionnel (LFP) réfléchit sur les différentes possibilités de boucler le marathon. Pour le secrétaire exécutif par intérim de la LFP, El hadj Abdoul Karim Ouédraogo, tous les scenarios sont à l’étude, de concert avec les parties prenantes ; un entretien réalisé avec la collaboration de Letalon.net.

 

 

Vous assurez l’intérim du secrétaire exécutif de la Ligue de football professionnel ; comment vit cette structure depuis la suspension des activités ?

 

La Ligue de football professionnel (LFP), comme les autres structures techniques de la FBF, a suspendu le championnat national de D1 et la coupe du Faso suite à l’arrêté du ministère des Sports et des Loisirs suspendant toute activité de sport et de loisir sur toute l’étendue du territoire national pour éviter la propagation du COVID-19 au Burkina. Mais la LFP continue son travail de planification et de réflexion sur la suite des activités, en collaboration avec les autres structures administratives et techniques de la FBF comme les Ligues régionales, les clubs, la commission centrale des arbitres et la direction technique nationale. Nos activités ont certes diminué, mais nous ne sommes pas au chômage. Nous avons même tenu notre dernière réunion le mardi 21 avril pour peaufiner nos stratégies.

 

Etes-vous en contact avec les différents clubs depuis la suspension du championnat et de la coupe du Faso ?

 

Nous sommes toujours sollicités par les clubs et les ligues régionales, qui nous demandent des informations sur la reprise du championnat et de la coupe du Faso. Nous participons également aux initiatives de lutte contre le COVID-19 en donnant des conseils aux clubs afin qu’ils respectent strictement les mesures sanitaires prises par le ministère de la Santé et afin de préserver la santé des joueurs, des  supporteurs et des dirigeants. Tout cela, dans le but de nous retrouver en bonne santé à la reprise des activités. Nous donnons également des conseils techniques aux athlètes pour qu’ils puissent se maintenir en forme en restant confinés à la maison pour éviter de prendre des kilos supplémentaires, ce qui ne faciliterait pas la reprise des compétitions.

 

L’on s’interroge partout dans le monde sur l’issue des championnats au cas où le COVID-19 ne permettrait plus une reprise. Pour ce qui est du Burkina, que disent les textes en pareille situation ?

 

Effectivement le COVID-19 a bloqué le monde sportif, à l’exemple des domaines politique, économique et social. A l’exception du Burundi, en Afrique, tous les pays ont arrêté leurs championnats, qu’ils soient amateurs ou professionnels. Et les structures dirigeantes du football, en Afrique, la CAF et dans le monde, la FIFA, ont toutes les deux recommandé de mettre plus l’accent sur la santé des sportifs, des supporteurs et des dirigeants plutôt que sur les intérêts sportifs ou économiques des clubs ou des associations nationales.

Dans le règlement général des compétitions de football au Burkina, les cas de force majeure comme la situation actuelle, caractérisée par la pandémie de COVID-19, sont prévus. Et un cas de force majeure peut amener la FBF à prendre des mesures exceptionnelles pour l’intérêt de la structure et de ses membres.

 

Est-ce que des perspectives décisionnelles se dégagent dans ce sens, au cas où l’on ne reprendrait plus le chemin des stades ?

 

Nous avons déjà, au niveau du département des compétitions nationales (DCN), qui comprend les trois ligues (football professionnel, football amateur et football des jeunes), réfléchi à plusieurs scénarios pour outiller la FBF dans la prise de décision qui s’adaptera à la situation. Ces scénarios vont de la poursuite des compétitions, en cas d’amélioration de la situation sanitaire au niveau national, à l’invalidation du championnat national D1 et de la coupe du Faso 2020 ; en passant par le maintien des résultats du championnat à l’issue de la 24e journée s’il n’y a aucune possibilité de poursuivre.

Mais chaque scénario a ses avantages et ses inconvénients, que nous avons soumis à l’appréciation du comité exécutif de la FBF, qui va les analyser et prendre les décisions idoines et qu’elle proposera aux clubs et ligues régionales en assemblée générale. Mais tout cela reste des réflexions qui ne peuvent se réaliser que selon l’évolution de la situation sanitaire et la levée de la mise en quarantaine de certaines villes et de la mesure interdisant le regroupement de plus de 50 personnes.

 

Et comment procédera-t-on pour la relégation quand on sait que les 2 clubs promus en D1 sont déjà connus ?

 

Pour le championnat de D2 qui a déjà rendu son verdict dans les 2 poules et qui a consacré la suprématie des Léopards de Saint-Camille et Vitesse FC, il n’y aura pas de changement pour la montée en D1. Mais en fonction de la formule retenue, le comité exécutif avisera quant à la suite à donner en s’inspirant des scénarios proposés par le DCN et des échanges avec les clubs ainsi que les ligues régionales.

 

Quelles sont les probables dates de reprise ?

 

Je le répète, les dates de reprise dépendent de l’évolution de la situation sanitaire au niveau national, de l’arrêté du ministère des Sports et Loisirs et des décisions du gouvernement sur les restrictions de libertés individuelles et collectives. Parce que si une ville où il y a au moins un club qui participe au championnat est en quarantaine, le championnat ne peut se poursuivre. Le format de la poursuite du championnat D1 et de la coupe du Faso dépendra de la période de reprise des compétitions sportives et du temps qui reste pour clôturer la saison sportive.

 

Interview réalisée par

Kader Traoré

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