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Le Faso Autrement, l’UNDD et le RSR : «La réconciliation comme préalable aux élections»

 

«Situation nationale préoccupante». C’est sous ce thème qu’a eu lieu, hier 4 juin 2020 à Ouagadougou, une conférence de presse animée par trois partis politiques, membres fondateurs de la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER). Les responsables de Le Faso Autrement, de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) et du Rassemblement pour un sursaut républicain (RSR) ont passé en revue les préoccupations de l’heure puis ont conclu que les plus grandes et plus vitales pour les Burkinabè sont autres qu’électorales.

 

 

 

Selon le trio qui était face aux journalistes, au siège du parti Le Faso Autrement, il n’est jamais trop tard pour bien faire tant qu’il y a le cœur à l’ouvrage. Ils l’ont dit en se référant aux défis majeurs qui se posent au pays et se situent à différents niveaux : politique,  économique, social, sécuritaire, sanitaire, etc. A écouter le président dudit parti, Ablassé Ouédraogo, la Coalition, après sa création le 16 octobre 2016, voulant anticiper sur la dénonciation souvent faite aux opposants, de n’avoir que la critique facile sans propositions concrètes, a rédigé un mémorandum pour la réconciliation nationale. Un document qui contient des propositions d’initiatives et une stratégie pour la réalisation de l’union sacrée. Mieux, elle déposera une copie entre les mains du premier des Burkinabè le 13 février 2018 avant de divulguer son contenu au public. Elle s’est dit d’autant plus confortée dans sa démarche lorsque le 10 janvier 2019, les sages de l’Appel de Manéga, ont, chez le Mogho Naaba, appelé à la réconciliation nationale.

 

C’est pendant que ce «consensus universel» se dégageait que cette maudite pandémie qui faisait des ravages à des milliers de kilomètres s’est déclarée sous nos cieux; provocant une crise sanitaire dont le pouvoir « se saisira comme une heureuse opportunité pour renoncer à l’application de ce consensus ». Pis, le gouvernement, de nos jours, a tendance, selon le principal tenant du crachoir, à réduire la souveraineté nationale à une souveraineté électorale d’où cette sortie pour tirer la sonnette d’alarme. «Nous, Le Faso Autrement, l’UNDD et le RSR, tenons à remonter au créneau pour mettre en garde contre les tentatives les plus insidieuses de rejeter ou de chercher à abjurer la réconciliation nationale d’une part, et pour réaffirmer que la priorité, reste l’union sacrée favorisée par cette réconciliation d’autre part», ont déclaré Ablassé Ouédraogo, Hermann Yaméogo et François Jérôme Kaboré, qui ont estimé que les plus grandes préoccupations des Burkinabè, pour l’heure, sont autres qu’électorales. Pour les conférenciers, à un peuple en proie à des calamités globales, ce serait définitivement lui faire injure que de passer outre sa sauvegarde pour lui parler de messes électorales. Le trio dit ne pas s’opposer à la tenue des élections le 22 novembre prochain mais croit qu’il y a des préalables avant d’y aller plus sereinement. «Si les conditions sont réglées, nous irons aux élections, nous n’avons pas peur d’y aller. Mais, il y a des priorités, des préalables à lever avant que nous ayons des élections qui puissent être apaisées», a insisté Ablassé Ouédraogo.

 

 

 

Aboubacar Dermé

 

Dernière modification lelundi, 08 juin 2020 22:04

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