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Elections de novembre 2020 : «Le calendrier électoral doit être respecté» (Éric Kinda, porte-parole du Balai Citoyen)

La première conférence de presse de l’année du Balai citoyen, tenue le 11 juin 2020 à son siège sis au quartier Wayalghin de Ouagadougou, a essentiellement porté sur des sujets d’actualité comme la crise sécuritaire, les délits économiques, les élections présidentielle et législatives de novembre prochain.  Le report des élections est balayé d’un revers de la main par les membres de ce mouvement de la société civile burkinabè, car pour eux une telle éventualité reviendrait à capituler face au terrorisme.  

 

 

Alors que les élections présidentielle et législatives de novembre 2020 approchent à grands pas, et que la situation sécuritaire est toujours précaire dans plusieurs localités du pays, les différents acteurs de la scène politique nationale donnent  quant à eux leur point de vue sur la tenue desdites élections par conférences de presse interposées. Si certains appellent à leur tenue à bonne date vaille que vaille, d’autres estiment que la crise sécuritaire ne s’y prête pas. Le Balai citoyen, lui, est favorable à leur organisation aux échéances prévues par le gouvernement. « Nous estimons que par principe, et en tant que démocrates, le calendrier électoral doit être respecté. Ne pas tenir les élections à bonne date reviendrait, d’une part, à capituler face au terrorisme et, d’autre part, à ajouter un problème : créer les conditions d’une crise institutionnelle et d’un désordre politique », ont tranché les membres du mouvement.  Et si report il doit y avoir, ils privilégient l’organisation préalable d’un dialogue national qui va en décider.

S’agissant de la gestion du problème sécuritaire que vit notre pays depuis cinq longues années, le Balai citoyen dit constater avec amertume une incapacité du pouvoir actuel à apporter une solution conséquente aux attaques terroristes devenues quasiquotidiennes. « La réponse du régime est largement en deçà des attentes », se désole Éric Ismaël Kinda, nouveau  porte-parole du Balai citoyen. Afin de trouver une solution de taille aux actions des individus aux instincts meurtriers, des Volontaires pour la défense de la patrie sont recrutés et mis à contribution. Éric Ismaël Kinda et ses camarades, après des critiques, ont  fait des suggestions pour une lutte plus efficace dans le respect des droits humains. « Les modalités actuelles de son opérationnalisation et son encadrement comportent à bien des égards des indices dangereux pour l’avenir et doivent être revus. A titre d’exemple, la durée de la formation, fixées à 14 jours pour assimiler le maniement des armes et le respect des droits humains, est insuffisante », a souligné le principal conférencier.

S’attaquant à la question de la gouvernance économique, il a tout de suite montré sa déception car, dit-il, ce régime post-insurrection s’offre le luxe d’un record de dossiers sales et d’impopularité en très peu de temps.  Au titre des dossiers sales, le représentant des « gardiens vigilants de la moralité publique » souligne l’affaire dite de « charbon fin dont des officines obscures font des pieds et des mains pour étouffer la procédure judiciaire en cours, des folles dépenses du maire de Ouagadougou, Armand Pierre Beouindé, le détournement de l’ancien ministre de la Défense, Jean Claude Bouda ». Sur ce dernier dossier, il a adressé ses félicitations au REN-LAC pour sa constance dans la lutte contre la corruption dans notre pays.

 

Hadepté Da

Dernière modification ledimanche, 14 juin 2020 19:10

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