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Elections couplées 2020 : Le CISAG pour le respect du calendrier

 

Le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement estime que le Burkina Faso est à un tournant majeur de sa gouvernance car la justice s’est saisie de gros dossiers et des personnalités sont à la MACO. A cette conférence de presse du 25 juin 2020 à Ouagadougou, l’organisation de la société civile a appelé au respect du calendrier électoral.

 

 

 

Les dossiers judiciaires ont connu un emballement ces derniers temps au Pays des hommes intègres. Le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou, Harouna Yoda, au cours d’une conférence de presse le 18 juin, a donné plus de lumières sur des dossiers impliquant des personnalités. L’ancien ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Jean Claude Bouda, accusé d’avoir construit un bunker sur « des revenus illicites » dort à la MACO depuis le 26 mai.  Le juge Narcisse Sawadogo et son acolyte Bagagnan Allasane, accusés de vouloir escroquer 70 millions de FCFA au maire de la capitale Armand Pierre Béouindé pour classer « l’affaire des 77 véhicules », séjournent aussi à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou.  Ce jour-là également, Harouna Yoda a évoqué les présumées transactions financières douteuses du directeur général adjoint des Douanes, William Alassane Kaboré. C’est sans oublier les faux ordres de mission de la sécurité présidentielle. Bref, la liste des affaires délictueuses dont s’est saisie la justice est bien longue.  Le CISAG applaudit là un tournant majeur de notre gouvernance et invite la justice à toujours « secouer le cocotier.» « Nous percevons dans ces évènements un signe manifeste de maturité de notre jeune démocratie. Une maturité qui doit sans cesse se forger sur le terrain de la pratique et ne jamais rien considérer comme totalement ou définitivement acquis », a dit Issiaka Ouédraogo, président du CISAG.  Ce sont des journalistes d’investigation qui, à travers leurs écrits, ont levé le lièvre avant que la justice ne prenne le relais. Issiaka Ouédraogo et ses camarades ont félicité les disciples de Norbert Zongo qui ont révélé les magouilles qui ont toujours la vie dure dans notre pays.  

 

L’élection présidentielle et législatives de novembre 2020 divisent actuellement notre classe politique. Certains tiennent vaille que vaille au respect du calendrier électoral, d’autres estiment que la situation sécuritaire ne s’y prête  pas et par conséquent, il faut envisager un report ou une transition. Le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement se positionne  du côté des partisans de la tenue des élections à bonne date. « Nous réitérons notre appel au respect du calendrier pour éviter que nous basculions dans un trou noir politique et juridique », a expliqué Issiaka Ouédraogo.

 

 

 

Hadepté Da

 

 

 

 

Dernière modification ledimanche, 28 juin 2020 17:10

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