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Syndicat des fonctionnaires de l’Education : Pour un réaménagement du calendrier scolaire

 

Le bureau du Syndicat national des fonctionnaires de l’éducation du Burkina (SYNAFEB)  fourbit ses armes à l’orée de la reprise des hostilités en vue de la défense des droits des travailleurs. Le lundi 29 juin 2020 à Ouagadougou, la structure a organisé une conférence de presse qui « avait pour but d’éclairer l’opinion publique sur le crédit que l’Etat doit aux fonctionnaires » et d’interpeller le gouvernement sur le remboursement des salaires suspendus. Le SYNAFEB propose un réaménagement du calendrier scolaire 2020-2021 pour le renforcement des capacités des apprenants et appelle à une mobilisation générale pour la pleine réussite des journées de grève prévues les 8 et 9 juillet 2020.

 

 

 

 

Dans la lecture de la déclaration liminaire, Koudougou Robert Kaboré, secrétaire général du SYNAFEB, n’a pas manqué de mordant. Pour M. Kaboré, la rencontre avec la presse a pour but d’éclairer l’opinion sur la dette sociale, « c’est-à-dire le crédit que l’Etat doit aux fonctionnaires ». En outre, il exige du gouvernement le remboursement des salaires suspendus suite à la lutte de la Coalition dont le SYNAFEB est membre.

« Nous déplorons et dénonçons l’entreprise funeste du gouvernement qui consiste à détruire la qualité de notre système éducatif et à dresser les autres couches de notre peuple contre les travailleurs que nous sommes », a asséné le leader syndical avant de poursuivre : « La trouvaille du gouvernement pour sauver l’année scolaire est pire qu’une année blanche si les élèves des autres niveaux d’enseignement n’ont pas vu leurs capacités se renforcer.

Le SYNAFEB reproche au « Conseil des ministres de se substituer aux conseils d’enseignants pour valider les performances des élèves en vue de leur passage en classe supérieure ». Toutefois, le syndicat ne manque pas de logique et formule des solutions face à la question soulevée. « Nous proposons un réaménagement du calendrier scolaire 2020-2021 pour le renforcement des capacités des apprenants avant leur admission en classe supérieure si la plateforme est examinée », a suggéré le SG du syndicat.

Le bureau national du SYNAFEB se dit conscient des défis sécuritaires et sanitaires auxquels le Burkina Faso est confronté, mais selon lui « le gouvernement doit-il utiliser cette situation que vit notre pays pour nous diviser et piller nos ressources » ? Les points d’achoppement avec le gouvernement restent nombreux et le SYNAFEB n’est-il pas dans son rôle quand il fait allusion à « un climat social apaisé » malgré son positionnement sur le pied de guerre ?

M. Kaboré affirme que la décision inacceptable de l’application de l’IUTS a marqué la fin d’une trêve que les syndicats avaient observée. Outre les revendications déjà citées, le SYNAFEB exige l’enclenchement des procédures disciplinaire et judiciaire contre les responsables de services et des agents qui incitent à la mise en place de cellules politiques au sein de l’administration au service d’individus en lui ôtant sa neutralité dans le traitement des usagers du service public.

La structure syndicale demande également la suspension de l’application du statut dit particulier du MENAPLN (ministère de l’Education nationale) pour un autre réellement valorisant, car l’actuel divise davantage les différents corps de métier.

 

 

 

Dieudonné Ouédraogo

 

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