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Application de l’IUTS aux primes et indemnités : Les syndicats ne comptent pas faire marche arrière

 

En attentant la grève de 48h des 8 et 9 juillet 2020, la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) a tenu un meeting à la Bourse du travail de Ouagadougou le samedi 4 juillet dernier. Au cours de ce meeting, les syndicats ont laissé voir clairement qu’ils ne comptent pas baisser les bras dans la lutte engagée contre  l’application de l’IUTS à leurs primes et indemnités.

 

 

 

 

« Les rouges » annoncent la couleur.  L’application de l’IUTS aux primes et indemnités des travailleurs, ils n’en veulent pas. Et cette vieille lutte reste d’actualité malgré le temps écoulé. « Il est illusoire de penser que le temps peut avoir raison de notre détermination », a affirmé Bassolma Bazié, porte-parole du collectif Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B). Mais avant que « le général », ainsi que ses camarades l’appellent, s’adresse à sa troupe, les secrétaires généraux du syndicat de la fonction publique, de la santé, de l’éducation et des médias ont dit l’essentiel des maux dont souffrent leurs départements respectifs. Dans le dernier secteur d’activité,  le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) a exigé l’annulation des mutations arbitraires d’agents de la RTB et de Sidwaya. Il est clair, selon ce syndicat, que les responsables des médias publics veulent saper la lutte des travailleurs pour de meilleures conditions de vie et de travail. Ce combat étant noble, le SYNATIC ne compte pas baisser les bras. Il fait d’ailleurs savoir qu’il est soutenu par le MBDHP et le collectif CGT-B.

 

 

 

Des élèves sans évaluations

 

 

 

Dans le secteur de l’éducation, les difficultés pesaient déjà telle une montagne sur la tête des autorités. Sont venus s’ajouter à cela les bouleversements imposés par la covid 19. C’est avec aisance que tout le monde devine un taux insuffisant des programmes scolaires. Selon les chiffres de la F-SYNTER (Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche), de façon générale, il apparaît que le taux d’exécution sur le terrain est de l’ordre de 45 à 50%. Par exemple, selon la F-SYNTER en classe de 4e, les notions de « monôme et polynôme » et « d’équation et d’inéquation du premier degré dans IR » sont abordées au troisième trimestre suivant la progression en mathématiques. Celles-ci, a indiqué le SG Souleymane Badiel, sont abordées pour la première fois dans le cursus de l’élève et sont d’une importance capitale pour la compréhension de plusieurs notions en classe de 3e. En décidant, a-t-il poursuivi, de mettre fin à l’année scolaire pour les élèves de cette classe à l’instar de toutes les autres classes intermédiaires, le gouvernement les met dans une position de ne pas disposer de compétences indispensables pour évoluer vers les classes supérieures. Pire, selon lui, certains établissements n’ont pu réaliser aucune évaluation trimestrielle. « Les raisons sont liées à l’absence de professeurs ou à l’arrivée tardive desdits élèves, des déplacés internes essentiellement et qui ont intégré les classes à mi-chemin », a-t-il expliqué. Pour remonter la pente, le syndicat exige le retour de tous les apprenants dans les établissements à partir du 1er septembre 2020 en vue de l’exécution des programmes à une hauteur nécessaire à leur bonne formation et d’un achèvement convenable de l’année scolaire 2019-2020.

 

 Dans son mot, le porte-parole du collectif syndical CGT-B a exigé la levée sans délai des sanctions « arbitraires » contre les travailleurs, à savoir la  récente révocation de 3 travailleurs des impôts, la restitution des salaires « suspendus et/ou coupés illégalement » de même que l’examen par le gouvernement de leur plate-forme revendicative.

 

Il a appelé les structures et leurs démembrements à tous les niveaux à préparer et à réussir la grève de 48h des 8 et 9 juillet 2020, à poursuivre les luttes sectorielles dans les secteurs où les conditions le permettent, à œuvrer dans le sens d’un élargissement du front de la lutte en allant vers les organisations qui sont désireuses de se battre, à développer une unité d’action de l’ensemble des travailleurs du public et du privé, des élèves et étudiants et à poursuivre la mobilisation pour les luttes à venir que dictera l’attitude du gouvernement.

 

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