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Nuit de l’exploitant familial : Octobre 2020 pour les premiers «Bálo d’or»

Le président national de la Chambre d’agriculture, Moussa Koné, était face à la presse le jeudi 13 août 2020 à Ouagadougou pour annoncer les couleurs de la 1e édition de « la Nuit de l’exploitant familial » ou les « bálo d’or ». Cet évènement « de la même importance que les Kundé et les Galians » se veut le baromètre de l’exploitation familiale pour l’initiateur. Il sera célébré sous la présidence du chef de l’Etat, et le coparrainage du président de la Chambre de commerce et du représentant résident de la FAO le 1er octobre 2020 dans la capitale burkinabè.

 

 

Le concept de « Nuit de l’exploitant familial » encore dit les « bálo d’or » (bálo signifie nourriture en dioula) est une soirée de récompense des exploitants agricoles qui se seraient distingués pendant la campagne précédente dans les domaines de : l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’agroforesterie et l’aquaculture. A cette occasion, des prix, soit 7 principaux, 9 spéciaux, 1 d’honneur et 1 autre de reconnaissance, seront décernés aux différents acteurs et aux partenaires qui soutiennent inlassablement à travers leurs actions le secteur dont il est question. L’objectif visé par cet événement est d’encourager en primant les acteurs de l’agriculture familiale, de valoriser ce modèle d’exploitation agricole et d’inciter les décideurs à s’engager davantage en faveur de la modernisation de ce secteur pour une exploitation résiliente.

Selon Moussa Koné, 90% des céréales produites au Burkina Faso proviennent des exploitations agricoles familiales. Pourtant, l’investissement public dans ce secteur reste faible nonobstant le fait que le Burkina est l’un des rares pays de l’Afrique subsaharienne qui respecte l’engagement pris par les chefs d’Etat en 2003 à Maputo au Mozambique, de consacrer un peu plus de 10% des budgets de leurs pays à l’agriculture.

Initiée par 19 organisations de la société civile, « La Nuit de l’exploitant familial » a pour objectif de mettre en exergue le producteur familial, de célébrer celui-là qui exploite une superficie dont il vit des récoltes, activité nourricière pour toute la nation. Ce travail de production est essentiellement caractérisé par une culture diversifiée, car on y trouve non seulement  l’agriculture, mais aussi l’élevage et l’environnement (produits forestiers non ligneux). Pour Le président national de la chambre d’agriculture, au-delà de la valorisation du modèle de production familiale, les « bálo d’or » sont une sorte de plaidoirie auprès des décideurs et des acteurs du développement les incitant à se dévouer davantage à l’aide des communautés rurales pour une production efficiente et résiliente.

Selon le représentant de l’Organisation néerlandaise de développement (SNV), Didier Coulidiaty, cette exaltation du producteur familial a pour cible la jeunesse. Dans cette activité qui contribue énormément au BIP du pays, la jeunesse, qui constitue un bon pourcentage de la population, devrait jouer sa part. Cependant du constat de la réalité il ressort que cette tranche de la population s’intéresse de moins en moins à l’agriculture, secteur qui pourtant est porteur et productif.  Interrogé pour savoir comment faire en sorte que les jeunes s’intéressent et s’investissent dans l’agriculture, Didier Coulidiaty a répondu qu’il faudrait moderniser et transformer les exploitations familiales, car la daba n’est plus à l’ordre du jour.

 

C’est en partageant cette vision que la SNV et d’autres organisations ont décidé d’organiser « la Nuit de l’exploitant familial » de sorte à remettre l’exploitant familial au centre des préoccupations, pour persuader l’opinion publique de soutenir davantage ce secteur, nous dira-t-il.

Pour ce faire un comité d’organisation de 25 associés a été mis en place. Multidisciplinaire, multiacteur, il est composé des trois secteurs du développement rural, soit le  ministère de l’Agriculture, celui des Ressources animales et halieutiques, et le ministère de l’Environnement. Au nombre des membres, il y a le secrétariat permanent pour la coordination des politiques sectorielles en plus d’autres organisations.

Comment les nominés sont choisis ?

Au sujet de la procédure de sélection des potentiels nominés et lauréats, le représentant de la SNV a indiqué qu’un schéma en 3 étapes a été défini. La première part du niveau provincial, où une commission assez représentative des 3 trois sous-secteurs a été mise en place pour déjà statuer sur les candidats au niveau local. A cette commission, il incombe de proposer 3 candidats par sous-secteur d’activité. Suit l’étape du niveau régional où les représentants provinciaux proposés sont transmis. Après un travail de synthèse à cet échelon intervient la dernière phase, sur le plan national, où les propositions de lauréats sont soumises à un minutieux examen, allant jusqu’à une investigation sur le terrain pour confronter les informations et la réalité. C’est seulement après cela que sera finalisé le palmarès. Didier Coulidiaty a soutenu que les « bálo d’or » est une initiative qui se doit d’être pérennisée ; d’où une    convention qui va lier les OSC, et une agence de communication sera retenue afin qu’il y ait annuellement cette édition. Il se tiendra à la journée internationale de l’alimentation pour ainsi faire la promotion de la production familiale. Mais en attendant, rendez-vous le 1er octobre 2020 pour la première édition.

 

Didier Sallé (Stagiaire)

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