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Adoption nouveau Code électoral : Siméon abat la carte de la transparence

Après s’être expliqué sur le bien-fondé du nouveau Code électoral devant la Représentation nationale 48h plutôt, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, Siméon Sawadogo, a donné une conférence de presse le 27 août 2020 au Service d’information du gouvernement (SIG) à Ouagadougou. Face aux hommes et aux femmes de médias, il a apporter un éclairage à l’opinion publique et insister sur les intentions du gouvernement et des acteurs politiques qui ont prévalu à ces différentes modifications.

 

 

« Voici les procès-verbaux, ils ont été signés par Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition politique (CFOP), Simon Compaoré de l’Alliance pour la majorité présidentielle (APMP) et moi-même Siméon Sawadogo comme rapporteur. Donc c’est clair et net », a indiqué le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, à l’issue d’une heure d’échange avec les journalistes. Il entendait ainsi montrer que les modifications ayant porté sur 25 articles et un paragraphe du Code électoral en vue des élections présidentielle et législatives du 22 novembre prochain, adoptées en Conseil des ministres, sont issues d’un « large consensus » obtenu lors de plusieurs rencontres (juin, juillet, août) entre la majorité et l’opposition. Mais bien qu’elle ait été adoptée le 25 août dernier à l’hémicycle par 107 voix pour, 9 contre et 4 abstentions, cette loi modifiée a suscité et continue d’alimenter les débats aussi bien au niveau des acteurs politiques que de l’opinion nationale, voire internationale. Morceaux choisis sur les préoccupations : « N’est-ce pas plutôt un consensus entre l’APMP et le CFOP ? Vous aurez dû peut-être associer les députés, les maires et les présidents des conseils régionaux à la quête de ce large consensus ». « L’Opposition non affiliée (ONA) ne se reconnaît pas dans le consensus dont vous faites cas. Votre commentaire ».

Pour le ministre de l’Administration territoriale qui s’est réjoui du nombre de votants ayant donné leur quitus, nonobstant la levée de boucliers, un large consensus ne veut pas dire unanimité. La charte portant statut politique au Burkina Faso, a-t-il poursuivi, dispose que les partis s’affilient soit au CFOP soit à la majorité et en font ampliation au ministère de l’Administration territoriale ; ce qui fait d’eux, de facto, les interlocuteurs du gouvernement. « Nous n’avions pas d’autres possibilités que de nous concerter, et le CFOP et la majorité, en ce qui concerne le large consensus recherché. Quand un parti politique détient son récépissé, cela veut dire qu’il existe, il peut être de l’opposition par ses déclarations, par son comportement, mais pour ce qui est des concertations publiques, nous n’avons pas d’autre choix que d’aller vers ceux qui sont légalement et légitimement actés dans le cadre de la loi. C’est la raison pour laquelle ce sont les deux entités qui ont été consultées, et nous pensons que l’expression large consensus n’a pas été galvaudée », a-t-il expliqué. Et d’ajouter que les députés, jusque-là, sont présentés par des partis politiques, si bien que les décisions prises par leurs chapelles doivent logiquement les engager. Siméon Sawadago n’a pas voulu parler de « deal » entre les deux structures et le gouvernement qui ont eu pour seule intention de mettre en place les instruments juridiques nécessaires afin de permettre aux Burkinabè d’opérer leur choix dans la tranquillité.

    

Aboubacar Dermé

Dernière modification ledimanche, 30 août 2020 16:35

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