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Reprise Fasofoot : Comment drainer les spectateurs au stade

 

Le championnat national de football de 1re division comptant pour la saison 2020-2021 démarre le 18 septembre prochain. 18 clubs vont animer ce Fasofoot. Et le public, qui a été privé de spectacle pendant plusieurs mois à cause du coronavirus, aura l’occasion de renouer avec les stades. Mais malheureusement, les antres du foot sont de moins en moins fréquentés par les supporters. Ce désintérêt du 12e homme est-il forcément lié à la qualité du spectacle ? Comment y remédier ? Eléments de réponses avec Karim Balboné, un amoureux du ballon rond.

 

 

Le football est un jeu et, en tant que tel, il produit du spectacle. Cette scène a besoin d’être vu par des spectateurs afin que non seulement ceux-ci puissent apprécier les talents des acteurs, mais également pour qu’ils puissent pousser les artistes à se surpasser. Mais qu’est-ce qui manque à notre Fasofoot, pour réunir ces conditions ? De l’avis de Karim Balboné, tout passe par la qualité des acteurs qui sont sur le terrain. « Il nous faut former les jeunes depuis la base avec une philosophie du jeu. Gagner ? Oui cela pourrait venir si nous jouons réellement au foot. Malheureusement le ’’BALLE YA TAOURE’’ prend le dessus une fois la compétition engagée. C’est dommage. Pourtant qui dit projet dit patience. Malheureusement les 3 points de la victoire ont toujours tué notre football. D'où le manque de fond de jeu le plus souvent », nous a dit cet amoureux du ballon rond. Selon lui, pas de formation, pas de spectacle et pas de monde au stade. «La preuve en est que Salitas FC et Rahimo FC sont les 2 clubs qui vont attirer le public dans l’avenir », soutient-il.

 

Mais pour que les athlètes se donnent à fond même s’ils ont reçu les b.a.-ba du football dans une académie, il faut forcément le nerf de la guerre. «L'une des plaies majeures de notre football, c'est bien le côté primes et salaires. Il y a tellement de choses à dire à ce niveau. Les salaires sont misérables avec de fréquents arriérés et des primes de signature au rabais. C’est devenu une gangrène du Fasofoot. Si la majorité de nos enfants mangeaient à leur faim, je crois qu'ils allaient fournir beaucoup plus d'effort », estime ce Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire.

 

Au-delà de tout ça, il se trouve des joueurs qui n’ont pas de bons conseillers. Du coup, leurs gains sont galvaudés, et ils ne se mettent pas au sérieux pour produire le football qu’on attend d’eux. Très vite, ils font la grosse tête en se considérant comme des stars. «Une fois en vogue, ils se contentent du peu. Au premier salaire ou à la première prime, c’est une moto ’’Yamaha 135’’. Ils brillent une saison, et lors de la suivante, on ne les reconnaît plus. Ils font trop la belle vie », a fait remarquer Balboné Deminenia.

 

S’il est tant difficile pour le Fasofoot de réunir toutes ces conditions, peut-on demander au public d’effectuer le déplacement dans nos enceintes sportives non pas pour voir un match de top niveau, mais pour l’attachement affectif qu’on a pour son club préféré ? Là-dessus, notre interlocuteur a son avis : «Aux fans je demande d'être plus patriotes avant tout, car personne ne viendra remplir nos stades à notre place. C'est une cause nationale. Les Etalons que nous adulons tant ont pour pépinière le Fasofoot », a-t-il conclu. C’est d’ailleurs là une nouvelle problématique que l’on pourrait développer. Car si nous aimons passionnément notre équipe nationale, peut-on tourner le dos au championnat national, où tout commence pour nos futurs internationaux ?

 

 

Kader Traoré

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