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Foncier urbain et rural : Les «Gilets verts » font l’état des lieux

 

Dans la constellation d’associations et d’organisations non gouvernementales au Burkina Faso, un mouvement associatif dénommé les Gilets verts  vient de s’ajouter. Dans le cadre de ses activités, la nouvelle organisation a tenu une conférence qui avait pour thème « Le foncier au Burkina Faso : état des lieux et perspectives ». La rencontre a eu lieu le samedi 12 septembre à Ouagadougou. 

 

 

 

 

« Dis-moi la couleur de ton gilet et je te dirai qui tu es ». L’appellation Gilets verts n’a pas de référence à l’écologie ou à la salubrité urbaine comme la « Brigade verte » de la capitale. Ce mouvement qui a pour slogan « Le Faso en marche » est une association à but non lucratif, laïque, indépendante et apolitique. Le domaine d’intervention des Gilets verts est principalement le foncier urbain et rural. Le mouvement entend apporter sa contribution à la recherche de solutions au bien-être des Burkinabè, selon Frédéric Yaméogo, son président. Mais l’association ne se limite pas à la problématique du foncier. A en croire M. Yaméogo, elle entend s’impliquer davantage dans la résolution des problèmes dans des secteurs tels que la santé, l’éducation, la sécurité ou l’environnement. Les Gilets verts partent d’un constat général que « l’accès aux logements décents et sains, aux lotissements, est une préoccupation majeure pour la population. En particulier pour la jeunesse en manque de repères et en perte d’espoir ». La question de parcelles et de logement décent a-t-elle toujours été ce parcours du combattant que l’on connaît aujourd’hui ? Voici la réponse des Gilets verts : « Pendant la période de la Révolution, nombreuses sont les personnes qui ont bénéficié de la politique de lotissement de grande envergure permettant au citoyen lambda de se procurer un terrain à des prix abordables ».          

 

Les Gilets verts sont apolitiques mais la référence historique ayant trait à la période révolutionnaire ne semble pas anodine et pour eux, rien de plus logique que de tirer la sonnette d’alarme après l’état des lieux du foncier fait au Burkina Faso. Quelles solutions pour une grande ville comme Ouagadougou, confrontée à la poussée démographique, quand les statistiques indiquent l’arrivée de 200 000 nouveaux habitants chaque année ? Que faire face à la spoliation des terres de certains paysans, victimes des prédateurs immobiliers ? Face aux nombreuses difficultés liées au foncier urbain et rural, l’association propose des pistes de sortie. Les animateurs de la conférence de presse préconisent, entre autres, l’informatisation du système d’attribution ou de lotissement des parcelles, la publication de la liste officielle des promoteurs immobiliers ayant les papiers à jour, la fixation d’un délai de mise en valeur des vieilles parcelles ou des vieux terrains sous peine de dépossession.

 

 

Dieudonné Ouédraogo

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