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Conflits agropastoraux au Sahel : Sur la piste du dialogue humanitaire

 

Le mardi 15 septembre 2020, s’est tenue à Ouagadougou une rencontre nationale entre les médiateurs agro-pastoraux et les autorités étatiques. Elle rencontre a été organisée par le Centre pour le dialogue humanitaire dans le cadre du projet « médiation agropastorale au Sahel » qui s’étend sur les cinq pays qui composent le G5 Sahel. Ce tête-à-tête entre les acteurs agropastoraux vise à instaurer et à faciliter un cadre d’échanges entre les médiateurs agropastoraux afin de trouver des solutions aux différends qui les opposent le plus souvent.

 

 

 

 

Le Burkina Faso, comme bien d’autres pays du Sahel, a une population composée majoritairement d’agriculteurs et d’éleveurs qui vivent de l’exploitation des ressources naturelles qu’ils partagent. Cependant, force est de reconnaître que le mode de vie de ces communautés est aujourd’hui menacé par la raréfaction des ressources naturelles due à la pression démographique, au changement climatique, à la désertification et à l’insécurité.   

 

Cette situation a entraîné une multiplication des conflits opposant les agriculteurs, les pêcheurs et les communautés pastorales, mettant souvent à mal la cohésion sociale au niveau local. C’est ainsi que le Centre de dialogue humanitaire, dans le souci de prévoir, d’atténuer et de résoudre ces conflits par la médiation, a initié en 2015, avec l’appui de l’Union européenne et de l’ambassade du Danemark, le projet « Médiation agropastorale au Sahel », une initiative d’établissement d’espace de dialogue à travers le réseautage des médiateurs communautaires agropastoraux dans la zone des trois frontières du Sahel.

 

La présente rencontre nationale, qui entre dans le cadre d’une recherche globale de solutions par le dialogue, a réuni des médiateurs nationaux venus de 4 régions, à savoir le Nord, la Boucle du Mouhoun, le Sahel et l’Est. Elle permettra, selon le représentant du Centre humanitaire pour le dialogue humanitaire, Brahim Saleh, d’échanger sur les questions liées au pastoralisme, à l’agriculture et sur les difficultés rencontrées. « Cette rencontre vise à instaurer et à faciliter un cadre d’échanges entre les médiateurs agropastoraux, les autorités administratives ainsi que les partenaires techniques et financiers en matière d’amélioration du cadre législatif, de soutien aux efforts de prévention et de résolution des différends, d’accès aux ressources naturelles, de transhumance ainsi que de prise en charge des besoins de développement », a indiqué M. Saleh. A l’écouter, le Centre a pu résoudre, à travers ce projet, plus de 400 conflits liés à l’exploitation des ressources depuis 2016.

 

Au nom du ministre de l’Administration territoriale, Halidou Ouédraogo a remercié les responsables du centre de dialogue humanitaire pour l’initiative prise d’organiser cette rencontre nationale. Elle offre, selon lui, l’opportunité aux médiateurs communautaires d’exposer aux autorités nationales les problèmes d’importance nationale qu’ils vivent dans le cadre des activités d’exploitation agropastorale et permettra d’y trouver des solutions.

 

 

 

Tissa Koudougou

(Stagiaire)

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