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Elections du 22 novembre : « La CENI ne peut pas garantir des élections libres et transparentes » Pascal Zaida, responsable du CED

 

La Coordination nationale des OSC pour la patrie (COP) composée du Cadre d’expression démocratique (CED) de Pascal Zaida et du M21 de Marcel Tankoano, a animé  une conférence de presse ce jeudi 22 octobre. Au cours de celle-ci, les conférenciers dénoncent des risques de fraude qui pèsent sur le processus électoral et peuvent entrainer une crise postélectorale.

 

 

A quelques jours de l’ouverture de la campagne, la Coordination nationale des OSC pour la patrie a animé une conférence de presse pour  dénoncer certaines limites et les risques de fraude  qui pèsent sur le processus électoral.

D’entrée, Pascal Zaida  affirme que les efforts consentis par la CENI ne peuvent pas garantir des élections libres et transparentes, mais il reconnaît qu’il y a eu des acquis dans le processus électoral, tels que le respect du calendrier électoral, la prise en compte des préoccupations de certains acteurs engagés dans le processus et l’audit du fichier électoral.

Cependant, il a relevé quelques  faiblesses qui sont liées à la non-couverture géographique du territoire national  pendant l’enrôlement des électeurs, ce qui a concerné 22 communes, la violation de l’article 48 du code électoral par tous les acteurs, et enfin la non-prise de sanctions contre les tentatives de fraude lors de l’enrôlement. 

« Dans un village de Komsilga, de 300 habitants, plus de 800 personnes ont été enrôlées. Il faut que les populations fassent barrage à tout cela pour que les gens ne viennent pas d’ailleurs voter dans leur localité. Nous avons interpellé les autorités sur ces faits, mais il y a pas eu de réactions », a-t-il expliqué.

Le responsable du CED  a aussi énuméré plusieurs risques de fraudes qui pèsent sur le processus électoral : il s’agit selon lui, de l’existence de bureaux de vote fictifs, de l’existence d’urnes fictives, de l’existence de  bulletins préparaphés, de velléités d’utilisation d’appareils photos (téléphones portables) pour des choix imposés,  certains  candidats sont dans la logique de s’auto proclamer vainqueurs avant la proclamation et la récupération des cartes d’électeurs par des tierces personnes. 

« Si un candidat s’autoproclame vainqueur avant la proclamation, nous inviterons les autres candidats à faire ainsi », prévient-il  avant de confier que  «Nous avons des informations qu’il y a des listes qu’on établit dans certains quartiers, et le jour des votes, tu entres voter,  tu en prends une photo, et tu vas la montrer, et tu prends 2500 F ».

Et d’ajouter que : « Partout dans la ville de Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, les gens se promènent de cour en cour  pour récupérer les cartes d’électeurs, ils établissent des listes, et proposent des financements ; cela est un système de fraude. De cela nous avons saisi la justice, mais elle s’est pas prononcée », explique-t-il.

Pour des élections libres et transparentes, Pascal Zaida  appelle les différents acteurs à la responsabilité et à la probité, et invite les institutions publiques (CENI, Conseil constitutionnel, sécurité) à la vigilance et à l’impartialité.

 

 

Harouna Abdoulaye  Nass

Dernière modification ledimanche, 25 octobre 2020 20:54

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