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Rivière électorale

Tapes amicales entre Zeph et Roch

 

Comme il fallait s’y attendre, les obsèques de Charles Bila Kaboré ont drainé du monde à Tuiré le 3 novembre dernier, dont au moins deux candidats à la course à Kosyam. En plus de Roch Marc Christian Kaboré, le nouvel orphelin, nous y avons aperçu Zéphirin Diabré, porte-drapeau de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), lequel est allé présenter ses condoléances à son principal adversaire. Les deux hommes, qui s’affrontent pour le fauteuil présidentiel, ont pourtant échangé de petites tapes amicales dans le dos et des sourires, signe que leur opposition n’est que politique. Leurs différents soutiens en cette période de campagne ne devraient pas perdre ça de vue.

 

 

« Sécurité un coup K.-O. » qui interroge

 

Au milieu des FDS présentes en nombre aux obsèques de l’ancien grand argentier, une société de sécurité privée ne passait pas inaperçue avec ses tenues estampillées : « Sécurité un coup K-O ». Difficile de ne pas y voir un lien avec le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) qui, comme en 2015, veut remporter la présidentielle dès le premier tour.

 

Les déplacées internes dans toutes les sauces

 

On le savait déjà, la région du Centre-Nord n’est pas épargnée par les crises sécuritaire et humanitaire auxquelles le Burkina Faso est confronté ces dernières années. La région accueille sur le plan national le plus  grand nombre de déplacés internes. Les données des structures chargées de l’action humanitaire font état de plus de 400 000 déplacés (plus de 41%) constitués en majorité de femmes et d’enfants sur un total d’environ 1 035 000 sur toute l’étendue du territoire. Ayant fui les attaques terroristes dans leurs localités d’origine, ils sont répartis dans les trois provinces du Centre-Nord, à savoir le Bam, le Namentenga et le Sanmatenga. On a coutume de dire que le malheur des uns fait le bonheur des autres. Dans les localités de la région auxquelles certaines formations politiques en liste pour l’élection couplée du 22 novembre ont accès, les sites d’accueil des déplacés internes sont mis à contribution pour mobiliser du monde. Bien que beaucoup d’entre eux ne possèdent pas de documents d’identité et de cartes d’électeurs, les déplacés internes répondent favorablement aux sollicitations des politiciens. La forte mobilisation de ceux-ci lors des manifestations permet aux organisateurs de faire bonne figure. Ils sont mis dans toutes les sauces, et le réveil risque d'être douloureux pour certains politiciens au lendemain du 22 novembre prochain.      

 

 

Le maire de Ouaga  contre les affichages "sauvages et illégaux"

 

Le maire de Ouagadougou, Armand Béouindé, a publié un communiqué dont la teneur suit :

A l’occasion de la campagne électorale en cours, il m’a été donné de constater que des partis et formations politiques procèdent à des affichages sauvages sur le territoire communal, en violation de la loi n°080-2015/CNT du 23 novembre 2015, portant réglementation de la publicité au Burkina Faso, de la loi n°014-2001/AN du 03 juillet 2001, portant Code électoral, ensemble ses modificatifs et les arrêtés municipaux relatifs à la publicité.

En rappel, l’article 24 de l’arrêté n°2020-156 CO/M/CAB du 16 juillet 2020, portant réglementation de la publicité dans la commune de Ouagadougou, précise les lieux où l’implantation de panneaux publicitaires, l’apposition d’affiches et de banderoles est strictement interdite.

Il s’agit :

- des zones réservées à l’administration publique sauf les panneaux érigés par l’Etat et ses démembrements à des fins d’information ou d’indication de leurs services au public ;

- des zones et sites protégés ;

- des immeubles présentant un caractère esthétique, historique ou pittoresque ; 

- des feux tricolores ;

- des panneaux de signalisation routière, ferroviaire ou aéronautique ;

- des poteaux de transport et de distribution électrique ;

- des poteaux de télécommunication ;

- le long des murs des établissements scolaires, des murs des hôpitaux et autres centres de santé ;

- le long des murs des cimetières,
des monuments.

Par conséquent, j’enjoins les auteurs de ces actes illégaux à décoller immédiatement les affiches en question apposées sur le territoire communal, sous peine des sanctions prévues par les textes en vigueur."

Hier matin nous avons vu une équipe municipale arracher des affiches au rond-point de la bataille du rail.

 

Dernière modification ledimanche, 08 novembre 2020 18:56

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