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Elections couplées du 22 novembre : La santé des candidats à rude épreuve

 

La campagne électorale bat son plein.  Les candidats sont au quotidien au four et au moulin dans la perspective du double scrutin du 22 novembre prochain. Entre les centaines de kilomètres parcourus par jour à la conquête de l’électorat, l’énergie dépensée pour convaincre, sans oublier les nuits blanches ou la faim que certains endurent par manque de temps, ne faut-il pas craindre pour la santé de nos politiciens ?  Comment se ménager pour réussir sa campagne et préserver sa santé ? Dans cet élément, le Pr Christian Napon, chef du service de neurologie du CHU de Bogodogo, rappelle quelques règles de santé à respecter.

 

 

 

 


Parcourir des kilomètres par jour, braver les intempéries, parler à longueur de journée, dormir parfois le ventre creux par manque de temps, sans oublier bien d’autres épreuves que les candidats aux élections prochaines endurent pour s’octroyer le plus grand nombre de voix au soir du 22 novembre 2020 : nos politiciens ne devraient-ils pas craindre pour leur santé ? Interrogé à ce sujet, le Pr Christian Napon, neurologue, très à l’aise pour aborder diverses thématiques de santé, attire l’attention sur les risques sanitaires encourus et appelle au respect d’un certain nombre de règles.

 

« En toute circonstance, il faut savoir raison garder et se ménager autant que faire se peut. Il est clair qu’actuellement les candidats sont en pleine campagne avec un calendrier très  chargé, des kilomètres à parcourir çà et là et des discours à prononcer au prix d’efforts physiques intenses dans un environnement qui peut être rude avec la chaleur, la poussière, etc. Tous ces facteurs peuvent faire le lit d’un état de fatigue et de stress mais également provoquer la survenue de nouvelles maladies, notamment cardio-vasculaires, ORL et respiratoires. On n’a pas la même capacité d’affronter la maladie, et pour les personnes plus âgées, ayant au moins la soixantaine, il importe de mettre un bémol à ses élans, parfois démesurés, dans l’optique de happer des voix »,  prévient le médecin.

 

                                

Un check-up s’impose

 

 

 

En tant que praticien, il ne manque  pas de conseils aux politiciens pour préserver leur santé : « Il importe que les candidats puissent au quotidien récupérer de leur fatigue de la journée en ayant des nuits exclusivement dédiées au sommeil récupérateur. Au moins 6 à 8 heures de sommeil nocturne permet de compenser un tant soit peu les dépenses physiques et intellectuelles de la journée. Si cela n’est pas fait, il faut craindre à mi-parcours la fatigue, la décompensation de certains problèmes de santé tels que l’hypertension artérielle, le diabète, la démotivation, la dépression, sans compter toutes les maladies respiratoires, cardiaques et neuro-vasculaires liées aux états de fatigue chronique ».

 

Selon le neurologue, chacun des candidats doit être fixé sur son état de santé actuel. C’est pourquoi il recommande un check-up à tous. « Ils doivent voir leur médecin traitant ou tout autre médecin qui non seulement va les examiner en passant en revue tous les appareils et systèmes de l’organisme et en demandant un bilan complémentaire pouvant renseigner sur les différentes fonctions des organes nobles comme les reins, le foie, le cœur et ses vaisseaux, le cerveau, sans compter les yeux bien entendu. Tout cela pourrait renseigner déjà sur l’état de santé du candidat et au cas où une pathologie serait décelée, il faudrait le mettre sous traitement, encadré par des conseils avisés sur ce qu’il est en mesure de faire et ce qu’il lui est interdit de faire.

 

 

 

Il n’y a pas plus dopant qu’un bon sommeil

 

 

 

Contre le stress et en vue d’avoir un effet dopant, certains n’hésitent pas à prendre des excitants ou des médicaments à usage détourné. Mais, prévient le Professeur Napon, tout cela n’aura aucun effet si la consigne de repos n’est pas respectée.  « Il y a des excitants, tels que le café, qui sont en vente libre pour la vitamine C. Les autres sont parfois des médicaments d’usage détourné pour se donner un certain mental de fer. En réalité, rien ne peut remplacer le temps consacré au sommeil. Le meilleur anabolisant, c’est le sommeil. Pour avoir beaucoup de tonus et d’énergie durant la campagne, il faut définitivement accorder une place de choix au temps de sommeil de la nuit. Aucun excitant ne peut être d’une utilité quelconque lorsqu’on est fatigué. Seuls le repos et le sommeil permettent une excellente récupération afin de relever, le lendemain, les nouveaux défis. Il n’y a pas plus dopant que de se réveiller après avoir très bien dormi».

 


Quant à ceux qui souffrent de maladies chroniques comme le diabète et l’hypertension et qui prennent déjà des médicaments, le spécialiste les invite au respect des heures de traitement. « Soyez plus que jamais observants », exhorte-t-il, avant de terminer par des conseils d’ordre général. « Ménagez vos cordes vocales, ménagez votre physique, buvez de l'eau. Quand vous vous sentez fatigués, ne forcez pas, reposez-vous et reprenez les choses en main après vous être bien remis en forme par le repos et le sommeil ».

 

Alima Séogo/Koanda

Tél. : 79 55 55  51

lobs.sante@gmail.com

 

 

Dernière modification lemercredi, 11 novembre 2020 21:33

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