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Rivière électorale : Floby vote pour papa Roch

 

Les artistes musiciens, principalement étrangers, ont rivalisé de créations pour concocter des chansons à la gloire des candidats à la présidentielle.

 

Le président sortant, Roch March Christian Kaboré, Zéphirin Diabré, Eddie Komboïgo, Tahirou Barry se sont tous attachés les services de stars de la chanson telles Fadal Dey, Extra musica, Doussou Bakayogo et Djénéba Seck, avec qui ils font parfois le tour du Burkina dans le cadre de cette campagne.

 

Après les « Atalaku » (Ndlr : Faire l’éloge de quelqu’un) dansants, certaines vedettes ont poussé plus loin l’engagement en appelant ouvertement à voter pour un candidat. C’est le cas de l’icône de la musique burkinabè Floby, qui, dans une vidéo qui fait en ce moment les choux gras des réseaux sociaux, a souhaité voir reconduit le président Roch Marc Christian Kaboré. «Nous avons vu le projet de développement. Donc pour moi, c’est faire encore confiance à mon papa Roch pour signer un nouveau contrat pour les 5 ans à venir… C’est légitime qu’on vote Roch Marc Christian Kaboré», a déclaré l’artiste, deux fois sacré Kundé d’or. Cette sortie du «Papa des orphelins» divise. Quand certains mettent en avant son droit de prendre position en tant que citoyen, d’autres estiment qu’en tant artiste, il a une obligation de réserve puisqu’il est adulé par des fans issus de tous les bords politiques. Les plus ultras appellent même déjà au boycott des œuvres de la star et lui prédisent le pire si jamais il a misé sur le mauvais cheval.

 

Cette prise de position de Floby est en contradiction avec ses sorties récentes sur la question. Invité il y a quelques jours à l’émission « Le Grand café », l’artiste, malgré l’insistance des animateurs, avait refusé de dire sur qui porte son choix. « Le vote est secret, c’est pour ça qu’il y a un isoloir », avait-il, en résumé, répondu. Florent Bélemyingré à l'état civil a choisi d'aller jusqu'au bout de sa logique, lui l'artiste attitré dans tous les meetings du MPP qui ne fait pas mystère de sa sympathie, voire de son parti pris.

 

 

 

 

 

 

 

Les dozos n'ont pas fait parler la poudre

 

Comme les Koglweogo dans d'autres contrées, les chasseurs traditionnels communément appelés dozos sont omniprésents  dans  la campagne du fait du contexte sécuritaire. Lors du meeting du MPP à Banfora, ils ont fait un tour mystique peu avant l'arrivée de Roch Marc Kaboré sur l'aire de la rencontre.En grand nombre, ils ont ainsi défilé presque silencieusement devant les invités et les militants, impressionnant plus d'un dont le maître de cérémonie qui a vite fait d'annoncer l'imminence de leur prestation. Mais il n'en a rien été puisqu'ils sont restés dans leur coin en spectateurs. Ils étaient si discrets que leurs fusils n'étaient pas brandis ostensiblement ou portés en bandoulière. Ceux qui s'attendaient à les voir faire parler la poudre comme ils en ont l'habitude pendant les manifestations sont restés sur leur faim. Il ne peut pas en être autrement quand le président candidat est là avec son dispositif sécuritaire impressionnant. 

 

 

 

Roch sort la calculette pour Zeph  

 

Selon Roch Marc Christian Kaboré, c'est la qualité de son programme qui fait perdre les pédales à ses adversaires. A ce titre, il cite Zéphirin Diabré qui a promis un projet pharaonique de relier nos trois fleuves pour avoir la mer au Faso. « En perdant les pédales, ils disent qu’ils vont faire venir la mer au Faso ; un tel projet qui coûte près de 8800 milliards de dollars, que des gens vont commencer à trouver et que peut-être nous nous ne serons pas là et c’est un projet qu’on vous propose pour demain », a ironisé le candidat du MPP. L'actuel locataire de Kosyam a véritablement sorti une calculette pour évaluer le coût du projet   du chef de file  de l'opposition.

 

 

 

 

 

Visibles sur le bulletin, mais invisibles sur le terrain

 

Ceux qui s’attendaient à vivre une campagne électorale animée, bruyante et sans répit pendant 21 jours du fait du nombre de prétendants  au fauteuil de Kosyam et de la pléthore des candidats aux législatives ont dû déchanter. Au Boulkiemdé en tout cas, c’était une attente légitime au regard des 56 partis et formations politiques en lice dans  cette province. Mais à cinq jours de la fin de la campagne, les habitants de la Cité du cavalier rouge restent sur leur faim. Si les concurrents sont bien inscrits sur le large bulletin unique, sur le terrain, nombre d’entre eux demeurent invisibles. Nous avons tenté de les retrouver aux sièges des partis, mais hormis une dizaine de partis, la plupart ne sont repérables nulle part à Koudougou. Pas de siège, pas de répondant. On a même l’impression que certains jouent à cache-cache. Car, quand on entend parler d’eux, c’est qu’ils sont déjà partis. Certes, la campagne électorale impose la mobilité, mais tout de même ! Du coup, le champ est laissé libre aux ‘’grosses pointures’’ qui s’en donnent à cœur joie dans les chefs-lieux de province, les communes, secteurs et villages.

 

Pendant que des partis peinent à tenir un seul meeting régional, d’autres en organisent à la pelle, jusque dans les sous-zones. A moins que certains aient opté uniquement pour le porte-à-porte ou réservent leurs forces pour le sprint final afin de frapper fort. Encore qu’il soit avéré que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Inutile de relever le calvaire des journalistes, obligés qu'ils sont d'informer les citoyens des programmes de ceux qui aspirent à les gouverner.

 

 

 

 

 

Eléments rassemblés par

 

Abdou Karim Sawadogo

 

Dernière modification lemercredi, 18 novembre 2020 20:48

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