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CHAN 2020 : Les Lions de l’Atlas toujours perchés sur leur montagne

Fini, le 6e championnat d’Afrique des nations (CHAN) Cameroun 2020 ! Hier dimanche 7 février 2021 au stade omnisports Ahmadou-Ahidjo de Yaoundé, les rideaux sont tombés sur cette compétition continentale avec la victoire du Maroc sur le Mali par 2 à 0.

 

A 2 reprises, les Marocains ont contraint le portier malien, Djigui Diarra, à aller chercher le ballon dans ses filets. Sur 2 corners, Sofiane Bouftini (69e mn) et Ayoub El Kaabi (79e mn) ont puni la défense malienne et tout son peuple avec. Une victoire somme toute logique, à la lumière du parcours de ces 2 formations. Si les Aigles doivent leur qualification en finale à leurs victoires lors de la séance des tirs au but en quart de finale et en demi-finale, après 120 minutes de jeu, respectivement face au Congo et à la Guinée, les Lions marocains ont défait la Zambie (3-1) et le Cameroun (4 à 0).

 

 

Pourtant cette finale a longtemps gardé son suspense, tellement les 2 équipes étaient au coude-à-coude. Durant plus d’une heure de jeu, ce fut un match très serré avec au départ une opposition de style entre le jeu physique du Mali et un football très technique fait d’un enchaînement de passes courtes et de passes longues des Lions de l’Atlas. Mais très vite, les Marocains s’adaptent au jeu proposé par l’adversaire en musclant aussi leur jeu. Il a fallu arriver dans les 30 dernières minutes pour que le trophée choisisse son camp.

 

 

Logique, dira-t-on, au vu du jeu proposé par le royaume chérifien durant le tournoi. Une équipe avec une attaque tout feu tout flamme (15 buts sur l’ensemble du tournoi) et aussi le meilleur buteur, Sofiane Rahimi (5 buts). De plus, champion en titre avant le début de la compétition, le Maroc venait au Cameroun pour succéder à lui-même, après son exploit de 2018.

 

 

Le Mali, comme en 2016, se console avec la médaille de la 2e place. Les Aigles n’arrivent pas à s’envoler aussi haut sur le toit de l’Afrique dans ce tournoi réservé aux équipes locales. Il manque à cette formation une marche pour dicter sa loi au reste du continent. Une victoire des garçons de Nouhoun Diane aurait fait du bien à tout un peuple qui a besoin d’ondes positives comme le trophée du CHAN qui lui mettrait du baume dans le cœur. Car un succès des Aigles aurait permis de célébrer autrement ce pays que par les nombreux deuils occasionnés par les multiples attaques djihadistes dont il est victime depuis quelques années. Mais la coupe, ce ne sera pas cette fois encore.

A l’opposé, les 2 trophées successifs du Maroc confirment tout le bien qu’on dit du championnat marocain. La Botola ligue 1 est sans conteste l’un des meilleurs du continent. En plus d’être professionnel, il regroupe les meilleurs joueurs africains car en plus des infrastructures aux standards européens, les clubs versent à leurs joueurs des salaires fort attractifs. Le Maroc surfe sur une vague de régularité que personne ne peut lui contester à l’heure. Il est à l’opposé de tous ces pays qui bricolent leur championnat domestique.

Tout compte fait, le Cameroun, même s’il a subi une humiliation en demi-finale face à ces féroces Lions marocains, aura réussi le pari de l’organisation : que ce soit le transport des équipes, les sites d’hébergement avec le parc hôtelier de taille, ou encore les infrastructures sportives aux normes internationales. Que dire du stade de Japoma à Douala, de celui de Limbé, et surtout du complexe omnisports Ahamadou-Ahidjo de Yaoundé ? Durant ce CHAN, le pays de Paul Biya a réussi son pari avec une organisation presque parfaite, même si le fait d’avoir repoussé la compétition de 2020 à 2021 fut aussi bénéfique pour favoriser quelques réglages. Le championnat d’Afrique des nations s’est présenté comme un test grandeur nature pour le Cameroun et a été une sorte de répétition avant la CAN 2021.

 

 

Le pays a relevé le défi qui se présentait à lui. La fête aurait été encore plus belle si ces belles cuvettes sportives avaient été remplies de supporters. Malheureusement, la Covid-19 a contraint la CAF à n’autoriser que 25 à 30% de leur capacité. On ne va pas réécrire l’histoire, mais si les stades avaient été pleins, peut-être que les choses se seraient passées autrement. Et on espère qu’avant la CAN 2021, on aura vacciné tout le monde contre cette pandémie afin que les stades ne sonnent pas creux et pour que la fête soit totale.

Kader Traoré

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