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Lutte contre la malnutrition : Un repas équilibré pour chaque enfant en âge scolaire

 

La cérémonie de lancement officiel de l’initiative présidentielle « Assurer à chaque enfant en âge scolaire au moins un repas équilibré par jour » a eu lieu le jeudi 17 juin 2021 à Lemnogo dans la commune de Zitenga. L’objectif est de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages ruraux vulnérables et des enfants d’âge scolaire au Burkina Faso.

 

 

L’amélioration de l’alimentation des enfants d’âge scolaire constitue un instrument important de protection sociale et de lutte contre la malnutrition pour de meilleures performances à l’école. Dans cette optique, le gouvernement a procédé à la création et à l’appui au fonctionnement de cantines scolaires, en apportant  les ressources de l’Etat et celles des partenaires. Les écoles publiques au Burkina Faso disposent en majorité de cantines scolaires, mais celles-ci ne sont pas fonctionnelles tout au long de l’année pour la plupart, du fait de l’insuffisance de ressources financières, du faible approvisionnement en nourriture et de la mauvaise gestion. Par ailleurs, dans quelques-unes des cantines fonctionnelles, le menu n’est pas varié, en raison du manque de diversification des denrées alimentaires accessibles. En outre, la crise de la pandémie de Covid-19 et la persistance de l’insécurité liée au terrorisme, pourraient exacerber cette situation de précarité alimentaire et nutritionnelle.

 

Dans l’optique de relever les multiples défis de l’alimentation de ces enfants en âge de fréquenter et rendre le secteur agropastoral résilient aux chocs exogènes, des initiatives innovantes doivent être mises en place pour non seulement assurer l’approvisionnement en nourriture des cantines, mais aussi améliorer la nutrition des enfants, les conditions d’existence des ménages vulnérables dans nos campagnes. C’est dans cette dynamique que s’inscrit l’initiative du Président du Faso « Assurer à chaque élève au moins un repas équilibré par jour ». Elle est innovante dans la mesure où elle établira un lien formel entre cantines scolaires et production locale de denrées alimentaires, pour un approvisionnement approprié et une meilleure adéquation des repas offerts aux écoliers. L’approche devrait contribuer à une véritable transformation des systèmes alimentaires en renforçant de façon durable les chaînes de valeur des principales filières agricoles. Selon la gouverneure de la région du Plateau central, Fatoumata Benon /Yatassaye, relever ce défi requiert un engagement total à assurer une alimentation saine et de qualité à cette jeunesse prometteuse. En effet, l’amélioration de l’alimentation des enfants constitue un instrument de protection sociale et de lutte contre la malnutrition pour de meilleures performances scolaires. Et d’ajouter que « les programmes d’alimentation scolaire ont eu jusque-là un impact positif sur la scolarisation des gamins. Ceux-ci sont également perçus comme des filets de protection sociale par excellence aussi bien pour eux, que pour leurs familles. Bien plus, les spécialistes du domaine s’accordent à dire qu’elle participe de la qualité de l’éducation », a-t-elle souligné. Le ministre de l’Education  nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Stanislas Ouaro, qui a livré le discours du Président du Faso,  a indiqué que le défi à relever dans le cadre de cette initiative en faveur des bénéficiaires, est d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et d’accroître les revenus des ménages ruraux pauvres, ceci dans le but de lutter contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition par le renforcement de la disponibilité et l’accessibilité à une alimentation équilibrée et assurer l’autosuffisance alimentaire des populations, notamment les plus fragiles. « J’ai pris l’engagement d’assurer à chaque enfant en âge scolaire au moins un repas équilibré par jour. Il  est connu de tous que la malnutrition influe négativement sur l’assiduité et la réussite des  enfants, compromettant ainsi la réalisation  des objectifs en matière d’éducation. En ciblant singulièrement ceux-ci, on a la certitude que la satisfaction de leurs besoins nutritionnels va rejaillir sur celle de la population dans son ensemble » a-t-il souligné. Et de préciser que « Cette initiative qui  s’inscrit dans notre politique  de développement économique et social aura pour effet intermédiaire, la promotion de l’entrepreneuriat rural, le développement de l’industrie de proximité et la dynamisation de l’industrie agro-alimentaire, l’impact final étant d’assurer au Burkina la sécurité alimentaire et la maîtrise de la malnutrition ».

 

 

 

Harouna Abdoulaye Nass

 

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