Examens scolaires 2021 : Sous les auspices de Saint Viateur
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Après 9 mois de travail acharné, les candidats aux CEP, CAP, BEP et BEPC ont été appelés à faire valoir tout ce qu’ils ont accumulé comme savoir durant toute l’année scolaire. C’est à cet effet qu’ont débuté les épreuves écrites desdits examens. Pour cette session dont le lancement est intervenu le mardi 22 juin 2021, c’est le groupe scolaire Saint Viateur de Ouagadougou qui a eu l’honneur d’abriter l’ouverture des premières enveloppes (l’une contenant l’épreuve de la rédaction pour le CM2 et l’autre, la dictée pour la 3e) par le ministre de l’Education nationale et sa délégation. A l’issue des premières disciplines, le sentiment des candidats est mitigé : certains sont positifs et voient déjà leur nom sur la liste des admis tandis que d’autres n’hésitent pas à « affirmer que les choses débutent mal pour eux.
C’est enfin le moment tant attendu pour les candidats aux examens du CEP, du BEP, du BEPC et du CAP. Il était 7 h moins lorsque le ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, le professeur Stanislas Ouaro, a atterri au groupe scolaire Saint Viateur de Ouagadougou. C’est cet établissement qui a été choisi pour le lancement officiel de ces examens. Après une trentaine de minutes à tourner dans chacune des classes à la rencontre des candidats afin de les encourager et surtout de leur prodiguer des conseils pour mieux affronter les différentes épreuves, le temps des choses sérieuses est arrivé : le ministre, accompagné de plusieurs de ses collaborateurs et d’autres autorités, en l’occurrence le gouverneur de la région du Centre et le maire de la commune de Ouagadougou, procède à l’ouverture de la première enveloppe dans la salle 4 du jury 3. Désormais, les élèves du CM2 sont face à leur destin. Cette enveloppe contenait les sujets de rédaction intitulé : « C’est l’heure de monter le drapeau national dans ton école. Raconte ». Après cette étape, c’est au tour de leurs ainés d’être situés sur ce qui les attendait. L’épreuve de la dictée a été dévoilée par le professeur. Cette épreuve, intitulée «La poste coloniale», est un texte du journaliste et homme de culture Baba Hama. Se prêtant aux questions des hommes des médias après l’ouverture des deux premières enveloppes, le ministre s’est prononcé sur la situation des élèves déplacés internes. A ce propos, il se voulait rassurant : « Les dispositions sont prises pour leur permettre de composer au même moment que les autres dans leurs localités d’accueil ». Cependant « avec le dernier développement de la situation sécuritaire », le premier responsable du département de l’éducation a souligné que certains de ces élèves ont aussi été déplacés. Présidente d’un centre du primaire à Saint Viateur, Adèle Gorou a relevé que cet établissement compte deux jurys. Au jury n° 3 dont elle est la patronne, Adèle Gorou a indiqué n’avoir rencontré aucune difficulté jusque-là. Les 412 candidats qui sont sous sa coupe sont répartis dans 8 salles.
Confiance, espoir et doute animent les candidats
Steve Fidèle Barry , élève en classe de 3e au CEFISE Bénaja, rencontré dans l’après-midi, a relevé que tout va bien. Il se dit confiant. Cependant si le candidat se préparait à mieux aborder la dernière épreuve de ce jour, à savoir l’anglais, il a confié que son esprit ne peut s’empêcher d’être focalisé sur les mathématiques puisqu’elles constituent sa bête noire », a-t-il conclu. Non loin de lui, Gisèle Sia également en quête du Brevet d’études du premier cycle (BEPC). Tout en égrenant les différentes disciplines composées, à savoir le français et les Sciences de la vie et de la Terre (SVT), la candidate du jury 135 du Bambata joue la carte de la prudence : « Je ne saurais dire que les épreuves étaient difficiles ou faciles. Mais on a fait ce qu’on pouvait ; maintenant on laisse tout dans les mains de Dieu ». Pour celle qui est candidate pour la seconde fois à cet examen, le sujet qui l’a le plus marquée, est SVT. Elle explique ce mécontentement par le fait qu’elle avait misé sur un schéma qui toutefois n’est pas venu. A cela, elle ajoute l’anglais qu’elle avoue ne pas aimer. Faut-il le rappeler, la candidate est élève au CEG de Kouritenga. Malgré cette situation, elle dit espérer une issue favorable dans la mesure où, conclura-t-elle, « on a fini tous les chapitres donc si les sujets portent sur ce qu’on a vu, tout ira bien pour moi ». Le même sentiment d’espoir habite Oumaïmatou Sakandé qui espère décrocher le premier diplôme scolaire : le CEP. En effet, pour cette candidate de l’unique centre de l’école primaire Kamsonghin A, les premières épreuves étaient abordables. Ce qui lui fait souhaiter que les matières à venir soient toutes aussi « faciles ». Si l’espoir est permis chez Oumaïmatou Sakandé, sa camarade Sylviane Guigma, également en classe du CM2 et candidate dans le même établissement, ne sait pas à quel saint se vouer. Interrogée sur le sujet de la rédaction et sur celui de la dictée, elle est restée silencieuse avant d’ajouter les yeux rivés vers l’horizon « c’était dur ». Ce qui est partagé par Assètou Sakandé née Bandé enseignante à l’école Kamsonghin C. En effet, l’éducatrice n’est pas passée par quatre chemins pour exprimer son découragement. Elle a affirmé que « les épreuves n’ont pas été du tout faciles ; ce n’est pas à la portée de nos élevés ; ce n’était pas de leur niveau ». En clair pour elle, le français par rapport à l’année passée était dur à l’image des cailloux. De façon particulière, l’enseignante qualifie la partie vocabulaire «de pas facile ». A son avis les lacunes accumulées par ses élèves au CM1 du fait des impacts de la Covid-19 les ont rattrapés au CM2. Conséquence, « le programme n’a pu être achevé » selon elle. De plus le temps n’a pas été suffisant pour rattraper ce retard. Face à cette situation, elle pense qu’il valait mieux proposer des sujets Covid à ce CEP c’est-à- dire « en prenant en compte le fait que ceux qui composent cette année ont cessé les cours au mois de février de l’année passée et n’ont pas fini leurs programmes».
Roukiétou Soma
Tissa Koudougou
Proposition des premières épreuves du CEP et du BEPC
Epreuve de Dictée
Savoir lire
Mon père, d’esprit curieux, souffrait d’être illettré. Sitôt que je fus capable de lire couramment, je lui lisais régulièrement ses journaux. Il m’écoutait avec attention, la tête inclinée. Il ne voulait rien perdre de ces mots magiques qui lui apportaient les nouvelles du pays et celles d’ailleurs. Parfois, ma mère nous rejoignait. Elle m’écoutait, hochant la tête, comme si elle saisissait toujours le sens des mots que je prononçais.
Cet intérêt manifeste de mes parents pour la lecture m’enchantait.
E. Guillaumin (texte adapté)
Epreuve de français (1er tour)
Dictée : La poste coloniale
Un vieux bâtiment construit au temps colonial abrite le service des postes et télécommunications de Laddè. Cinq agents en tout passent leur temps derrière les guichets, attendant vainement d’éventuels clients. A Laddè on préfère les communications de bouche à oreille et même s’il arrive que l’on veuille envoyer une lettre, (NDLR : il faut plutôt écrire il est rare que l’on recoure, car le verbe recourir est employé ici au subjonctif) au service de la poste. L’expéditeur se rue à l’autogare de la localité où il est sûr de trouver un voyageur pour acheminer ma missive. La lenteur de l’acheminement du courrier par la poste avait fini par détourner les habitants de cet office. Or, à Laddè la poste n’avait sa raison d’être que par la réception et l’expédition du courrier.
Hama Baba, Lamordè. PUO, 2008. PP 32-33
CERTIFICAT D’ETUDES PRIMAIRES
CONCOURS D’ENTREE EN CLASSE DE SIXIEME
SESSION DE 2021
EPREUVES D’ETUDE DE TEXTE :
DUREE 1 h ; 30 pts : questions 20 pts, présentation 10 pts
Souvenir d’enfant
Mon oncle et moi marchions sur le sentier tortueux qui mène à la ferme familiale. Pour un jeune citadin, cheminer en brousse est toujours merveilleux. Pendant que nous avancions, nous délogions ici un lièvre, là un sanglier, en battant les hautes herbes avec des branches mortes.
Apeurés par le bruit, des oiseaux s’envolaient à tire-d’aile. Mon oncle, voyant mon enthousiasme, s’efforçait à débusquer davantage d’animaux et je l’imitais de temps à autre. Par endroits, des singes bondissaient dans les arbres.
Quand mon oncle me sentit fatigué, nous nous assîmes à l’ombre d’un arbre pour nous reposer et déguster le plat que ma tante nous avait préparé. Revigorés, nous reprîmes sereinement notre parcours. J’étais maintenant pressé d’arriver à la ferme pour caresser les veaux dans l’étale.
Camara LAYE, L’enfant noir. (Texte adapté)
Questions (20 pts)
I – VOCABULAIRE (5 pts)
1. « Mon oncle et moi marchions sur le sentier tortueux »
Explique le mot « tortueux » (1 pt)
2. « Revigorés, nous reprîmes notre parcours. » Explique le mot « Revigorés ». (1pt)
3. « …cheminer en brousse est toujours merveilleux. »
Trouve un verbe dérivé du mot « merveilleux ». (1pt)
4. « … la ferme familiale. » Trouve le radical du mot « familiale ». (1pt)
5. « … en battant les hautes herbes… » Trouve le contraire du mot « hautes ». (1pt)
II – CONJUGAISON (5 pts)
1. « Mon oncle me sentit fatigué. » Trouve le temps du verbe souligné. (1pt)
2. Relève dans le texte un verbe à la forme pronominale. (1pt)
3. « Des singes bondissaient dans les arbres.»
Réécris cette phrase en mettant le verbe au passé antérieur de l’indicatif. (1pt)
4. « Nous reprîmes notre parcours. »
Réécris cette phrase en mettant le verbe au conditionnel président. (1pt)
5. « Nous délogions un lièvre. »
Mets cette phrase à la forme interro-négative. (1pt)
III – GRAMMAIRE (5 pts)
1. Donne la nature du mot souligné dans le texte. (1pt)
2. «Je l’imitais de temps à autres. »
Trouve la fonction de « l’ ». (1pt)
3. « Le plat que ma tante nous avait préparé. »
Réécris cette phrase en remplaçant «Le plat » par « La nourriture ». (1pt)
4. « Quand mon oncle me sentit fatigué, nous nous assîmes à l’ombre d’un arbre. »
Fais l’analyse logique de cette phrase. (2 pts)
IV – INTELLIGENCE DU TEXTE (5 pts)
1. Comment l’enfant et son oncle s’y prenaient-ils pour débusquer les animaux ? (1pt)
2. Relève dans le texte un passage qui montre que le trajet était long. (1pt)
3. En délogeant les animaux, une bête dangereuse surgit devant l’enfant et son oncle.
En 3 ou 4 lignes, raconte. (3 pts)
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