Jean Luc Mélenchon au mémorial Thomas Sankara : « Nous sommes venus apprendre et non pas donner des leçons »
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Le député de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, est à Ouagadougou depuis hier 18 juillet 2021. Le premier acte de cette visite de quatre jours s’est matérialisé au mémorial Thomas Sankara. Après le dépôt de gerbe et la plantation d’arbres, le candidat à la présidentielle de 2022 a déclaré que contrairement à d’autres européens, il est venu apprendre au Burkina.
C’est sur le coup de 17h que la délégation des Insoumis, composée de Jean-Luc Mélenchon himself, de Bastien Lachaud, et de Mathilde Panot, a fait son arrivée au mémorial Thomas Sankara. L’y attendait l’équipe du comité du mémorial. Après une photo de famille à l’entrée, la visite guidée à proprement parler pouvait commencer. Les Insoumis, qui ont pour source d’inspiration Sankara, ont par la suite eu droit à un bref cours sur l’assassinat du père de la révolution au Conseil de l’entente.
Pour Sankara, l’arbre est au début et à la fin de la vie, la transition était toute trouvée pour la suite du programme. Après avoir mis en terre un plant de Moringa, une plante utilisée au Burkina dans le traitement de certaines maladies et dans la consommation. Le chef de file des Insoumis s’est adressé à la presse.
Selon Mélenchon, les Burkinabè doivent les regarder comme des frères de combat, car Thomas Sankara est une haute figure des valeurs auxquelles ils adhérent, à savoir les valeurs de l’insoumission. Mais attention, a-t-il souligné, « L’insoumission n’est pas un état d’esprit de désordre permanent comme certains peuvent le croire. L’insoumission, c’est avant toute chose le refus de la résignation.» Et de poursuivre : « Nous ne sommes pas venus pour chanter les mélopées de la nostalgie, c’est-à-dire les regrets éternels de ce qui aurait pu se faire et que le crime a interrompu. Ici, nous sommes venus apprendre et non pas donner des leçons comme trop souvent les Européens y sont enclins. Nous sommes venus apprendre parce que nous connaissons la personnalité hors du commun de Thomas Sankara et ses principales indications politiques, qui valent pour nous les enseignements de la grande révolution française. »
Le chef de la délégation n’a pas tari d’éloges à l’endroit de celui qui a été assassiné en octobre 1987 avec 12 de ses compagnons. Selon Mélenchon, Sankara est le premier à avoir pensé à la souveraineté alimentaire. Aujourd’hui, il estime que la France ferait bien d’y réfléchir. « Aujourd’hui, c’est à notre tour de connaître les grandes sécheresses. C’est à notre tour de connaître l’impact d’un climat qui se tropicalise comme vous vous le connaissez et le vivez depuis tant de générations. C’est à notre tour d’avoir des évènements climatiques extrêmes qui résultent de l’activité de l’homme», a-t-il affirmé.
La visite du député de la France Insoumise se poursuit aujourd’hui à l’Assemblée nationale à 10h. A 12h, il sera à Kosyam. La fin de la tournée est prévue pour le mercredi 21 juillet avec une conférence à l’université Joseph Ki-Zerbo sur le Thème : « Y a-t-il un avenir en commun dans la francophonie ?»
Akodia Ezékiel Ada
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